Société

+2900 milliards d'euros... Le chiffre du jour sur info-chalon.com

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L'endettement public de la France s'est aggravé de 88,8 milliards d'euros au premier trimestre et a franchi la barre des 2900 milliards d'euros, selon l'Insee.

Un montant que certains collent à la crise sanitaire de ces derniers mois... sauf que ce constat serait très réducteur. Pour autant la politique du "quoiqu'il en coûte" n'est évidemment pas étrangère à la situation désastreuse des finances publiques du pays. C'est à un point tel qu'elle représente désormais 114,5 % du PIB Français, une situation inédite dans l'histoire contemporaine. Pour la première fois, la France a dépassé ce plafond de verre des 2900 milliards de dette. Les résultats des législatives vont d'autant plus complexifier la volonté gouvermentale d'imposer un certain nombre de mesures dans les mois à venir visant à réduire drastiquement la voilure, au risque de perdre tout contrôle. 

Du côté de Bercy, on l'assure, il n'y a pas le feu à la maison... de quoi étonner un certain nombre d'observateurs au regard du montant inédit de la dette française. Un paradoxe à l'heure où l'état de désengage toujours plus sur les collectivités dans ses missions historiques, alors même que les collectivités ont engendré une baisse de leurs dettes à hauteur de 300 millions. C'est dire que l'Etat se retrouve bien seul désormais sur le banc des mauvais élèves, lui rendant désormais impossible la faculté d'accuser les collectivités locales.

Cerise sur le gâteau, la hausse des taux d'intérêts devrait pousser vers le haut le montant de la dette, sans compter la hausse des coûts de l'énergie, pilier du déficit commercial. Tous sont désormais en accord, la France est dans l'incapacité à faire face à une nouvelle crise sanitaire en terme de marges financières, à l'heure où certains évoquent une 7e vague de Covid-19. 

Autant de facteurs qui risquent d'être de sacrés cailloux dans les chaussures du gouvernement.

Laurent Guillaumé