Chalon sur Saône

Le chalonnais Ari Girard frappe les esprits !

Le chalonnais Ari Girard frappe les esprits !

Vous voulez tout savoir sur le phénomène POLTERGEIST ? L'interview Info-Chalon…

Ce chalonnais, né en 2002, découvre le violon à l’âge de 6 ans qu’il pratiquera durant 9 ans au sein du Conservatoire du Grand Chalon. Prodige, touche à tout, aujourd’hui élève auprès du Département Musiques Actuelles et Amplifiées, artiste montant de la scène électro, il sortira son premier album le 1er juillet. Ari Girard s’est prêté au jeu des questions/réponses.

À quel moment avez-vous été attiré par d’autres instruments et pourquoi ?

J’ai toujours été attiré par d’autres instruments que le violon, mais je pense que c’est à l’adolescence que tout s’est remis en question dans ma tête. Après avoir découvert des groupes comme AC/DC ou le chanteur Bruxellois ARNO sur scène. La guitare a commencé à prendre une part importante de mon temps, au point d’arrêter le violon. Plus tard, c’est la production musicale qui prendra le dessus.

Quelles sont vos influences ?

Plus jeune, j’étais passionné par la culture noire américaine de Ray Charles, Sam Cook, Aretha Franklin et James Brown. Puis, plus le temps a passé, plus je me suis senti proche des musiques actuelles, pas forcément électroniques. Maintenant, je citerais sans hésiter Depeche Mode, Kraftwerk, Baxter Dury, Mansfield Tya, New Order ou encore David Bowie, pour qui je suis admiratif sur le plan artistique et productif.

Pourquoi avoir choisi POLTERGEIST comme nom de scène ?

Je pense que ce que signifie POLTERGEIST me représente assez bien sans en dire trop. Ma musique est froide, brutale et mystérieuse. En effet, ce mot désigne un phénomène surnaturel causé par une force invisible. Je trouve également que sur le plan musical et scénographique, l’évolution est assez logique et nous laisse un espace intéressant à travailler, sans tomber dans le cliché évidemment…

Et la langue allemande pour vos textes ?

C’était pour moi une façon de me détacher du caractère pop de la musique, car la langue allemande est immédiatement associée au côté underground des night-clubs berlinois. J’ai découvert le duo KOMPROMAT et ça m’a immédiatement plu, j’ai décidé d’expérimenter un petit peu.

On l’a vu dans vos clips ; elle prête également sa voix sur certains de vos titres, quel est votre lien avec Lou, artiste chalonnaise ?

Lou prend une part importante dans le projet, bien qu’elle ne soit pas sur scène, elle réalise le travail de l’ombre. Clip, photo, scénographie, t-shirt sérigraphié. En effet sa voix est perceptible sur différents morceaux, et même ceux du prochain album.

Pouvez-vous nous en dire plus sur LaMif Booking ?

Tout a commencé avec LaMif Booking ! Il y a maintenant 1 an et demi que LaMif a pris en charge le management du projet. Ça a été pour moi un moyen d'avoir une vitrine professionnelle et d'être présent sur un site internet « officiel », et de ne plus écrire de mail en mon nom propre, sans quoi personne ne répondrait. C'est devenu en fin d'année dernière une association : LaMif Artist avec une équipe artistique dont Lou fait partie, c'est une affaire de famille ;) On peut parler de management d'artiste, de développement 360°, de booking... d'ailleurs ils suivent d'autres projets : Parka Valentine, un projet chanson pop / cold wave lyonnais, Sans Jugement un autre projet « maison ». 

La musique, c’est donc une histoire de famille ? 

Complètement ! J’ai la chance d’être bien entouré et de développer mon projet dans la bienveillance, ce qui n’est pas toujours le cas dans un milieu où règne malgré tout la jalousie. C’est important pour moi d’avoir l’avis de mes proches, de parler des morceaux, des concerts, de débriefer, ajuster, corriger… pour être au top du top.

Du coup, pouvez-vous nous présenter le reste de l’équipe POLTERGEIST?

POLTERGEIST, c’est 3 à 5 personnes sur la route.

Lou- direction artistique, technique sur les dates, merchandising AKA Psycho Katz’ /

Adrien- management, prod et communication, également sur les dates /

Plusieurs techniciens son et un technicien lumière /

Tous multicasquette, tous passionnés.

C’est une équipe très chalonnaise. Fier de vos « attaches » ?

Oui, une région peu représentée musicalement à l’échelle du territoire, c’est un peu le défi de faire émerger la région Bourgogne Franche-Comté dans le paysage musical. Donc évidemment fier de mes origines.

Touche à tout, vous excellez en tout. Musicien, auteur, compositeur, interprète mais aussi montage vidéo, mastering, mixage, on vous voit comme un jeune prodige, ça vous gêne ?

En effet, je n’aime pas beaucoup ce terme, car ça inclut que c’est facile et sans travailler… Ce n’est pas tellement le cas. Je m’intéresse à beaucoup de choses et je suis surtout passionné de son, autant sur le devant de la scène que dans l’ombre, notamment pour le mixage et le mastering.

Que devez-vous au Département Musiques Actuelles Amplifiées du Conservatoire du Grand Chalon dont vous êtes sorti diplômé ?

Mon cursus au sein du conservatoire n’est pas terminé mais je leur dois ma formation musicale que je considérerai de complète. J’ai pu expérimenter différentes pratiques et cela m’a permis de m’enrichir sur le plan musical. Le tout est de s’en détacher pour créer son propre univers.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la musique électronique cold wave ?

La cold wave est un courant musical apparu à la fin des années 70 en Angleterre, plutôt issu de la new wave. Il met en avant cette froideur que l’on peut retrouver dans l’atmosphère britannique. C’est une musique très appréciée des pays de l’Est également. Je suis étiqueté cold wave mais ce serait mentir que de me classer uniquement dans ce courant, en effet je suis parfait Cold mais aussi Dark, New et Post.

Votre album 10 titres est-il sorti ? Y a-t-il un titre phare ?

Mon premier album sort le 1er juillet. Vous pourrez vous le procurer dans tous les points de vente habituels (Fnac, Cultura) mais aussi chez les disquaires indés qui décideront de le commander. Évidemment, il sera disponible chez « Sympathy for the vinyl » notre disquaire chalonnais préféré !

Disponible en vinyle, CD et digital sur toutes les plateformes…

J'attends de voir quel morceau choisira le public pour ensuite le définir comme « phare ». Néanmoins je peux citer le titre « LA GRANDE DAME », second single sorti il y a 1 mois, qui demeure aujourd’hui le plus streamé.

Vous vous voyez comme un combattant ?

Lorsque je monte sur scène, oui ! Je me transforme pour affronter le praticable et laisser une trace de mon passage.

Vous verra-t-on sur scène prochainement ?

Oui ! Le 8 juillet à Strasbourg, en première partie d’un groupe allemand « Die Selektion » et le 13 juillet à Paris au Supersonic Club. Premier album bientôt sur la route en fin d’année.

Propos Recueillis par SBR - Visuel transmis par Ari Girard/POLTERGEIST MUSIC/ pour publication - Crédit photo : PsychokatZ, 2022.