Saône et Loire

Ibrahim Maalouf et Haïdouti Orkestar, l’excellence exubérante sans frontières aux Nuits Bressanes

Ibrahim Maalouf et Haïdouti Orkestar, l’excellence exubérante sans frontières aux Nuits Bressanes

Oh, mes aïeux ! Quelle ambiance du feu de Dieu ce dimanche soir aux Nuits Bressanes grâce à ce vent de folie amené non seulement par le sublissime trompettiste Ibrahim Maalouf, mais également par le Haïdouti Orkestar.

Comme c’est jouissif lorsque le Très-haut est tutoyé !

Les cuivres ont raflé les lauriers, connu leur heure de gloire, et été plébiscités par un public littéralement subjugué par autant de talents conjugués. La fantasia tonitruante proposée aura fait la part belle à la féérie de sons entremêlés, entrelacés, se succédant à un rythme effréné pour le plus grand bonheur des entendants et des tenants d’une puissance explosive ô combien festive. Le franco-libanais Ibrahim n’aime rien tant que le mélange des musiques, des cultures. Quoi d’étonnant dans ces conditions à ce que l’imposante formation formât un trait d’union entre les Balkans et l’Orient ?

On a largué les amarres, et on est parti pour un aller simple...dont on ne revient en aucun cas indemne. Orchestre supranational issu de différentes contrées qui pratique un oecuménisme musical de bon aloi, Haïdouti Orkestar, cornaqué par un très convaincant Ibrahim Maalouf, a donc fait feu de tout bois. Exemples parmi d’autres, les deux extraits composés par le Monsieur Loyal pour le film « La Vache » auquel a collaboré la joyeuse troupe. Si la somme de virtuoses a conduit à un effet bœuf, les instrumentistes devaient recevoir le renfort du chanteur turc Zéki qui s’exprime dans plusieurs langues afin de créer des liens interpeuples, ainsi que d’une coreligionnaire, et d’une danseuse pour conférer à sa manière l’éclairage adéquat. Une espèce de langage des signes conférant une plus-value à un ensemble se pliant fortissimo aux exigences du bonheur absolu.

 

                                                                                                         Michel Poiriault

                                                                                                         [email protected]