Chalon sur Saône

Rencontre avec Christelle Andali, professeure de danse jazz au Conservatoire du Grand Chalon

Rencontre avec Christelle Andali, professeure de danse jazz au Conservatoire du Grand Chalon

Après une formation initiale à l’institut professionnel méditerranéen de danse, l’obtention de son Diplôme d’État danse jazz, Formation pédagogique au centre de danse PARIS CENTRE Rick Odums, et d’un Certificat d’Aptitude danse jazz au CNSMD de Lyon, Christelle Andali participe à la création du cursus danse jazz du Conservatoire du Grand Chalon et y enseigne depuis 2010.

Riche de son parcours autant pédagogique que chorégraphique, professeure titulaire, elle enseigne cette discipline aux élèves du CP jusqu’aux étudiants post-bac. Ils reçoivent au Conservatoire un enseignement de qualité et où il leur est demandé un travail rigoureux car les élèves, s’ils le souhaitent, ont la possibilité de se professionnaliser au bout du cursus : « Cette exigence ne vient pas à l’encontre de l’épanouissement de l’élève, au contraire, il vient la servir. Nous veillons au bien-être de chaque élève, respectant chaque individualité et néanmoins faisant corps avec le groupe. »

Interview : 

Comment la danse Jazz est-elle entrée dans votre vie ?

Je suis originaire de Lugny, près de Mâcon, et j’ai un parcours des plus classiques en ce qui concerne mon initiation à la danse. En effet, j’ai débuté toute petite dans une association. Je voulais faire comme mes sœurs qui y étaient déjà inscrites. J’ai évolué dans des écoles privées et touché à tous les types de danse :  jazz mais aussi classique, danse de salon, claquettes… Vers 17 ans, j’ai intégré une école de formation professionnelle à Montpellier. J’ai travaillé aussi bien en tant qu’interprète que chorégraphe sur des projets très variés. Avant d’intégrer le Conservatoire du Grand Chalon, j’ai travaillé de nombreuses années en école privée.

Vous êtes désormais professeure titulaire au Conservatoire...

Après le Certificat d’Aptitude qui nous permet également de former des formateurs, j’ai eu envie d’enseigner au Conservatoire. À Chalon-sur-Saône, le cursus danse jazz n’existait pas, j’ai eu la chance de participer à la réflexion menée pour sa création et ensuite de mettre en place le cursus. J’enseigne au Conservatoire à Rayonnement Régional depuis 2010 et, depuis quatre ans, nous sommes 2 professeurs de danse jazz, ce qui nous permet, avec ma collègue Stéphanie Freyer, de continuer de développer ce cursus.

Est-ce que la discipline séduit ? Quel profil recrute-t-elle ?

La discipline séduit parce qu’elle est intense et ludique. C’est une danse qui joue avec différentes énergies et qui s’appuie sur des rythmes syncopés. Il y a un travail exigeant de coordination mais aussi d’isolation du corps. De plus, le Conservatoire a mis en place un système qui permet les transversalités ; grâce aux cours complémentaires les élèves vont découvrir les autres disciplines. 

Pour ce qui est des auditions et des critères d’admission dans ces classes : 

Pour les petits, un enfant qui a envie d’apprendre, qui est motivé et curieux sera sélectionné.

Pour les grands qui viennent d’associations ou d’écoles privées et qui vont rejoindre une classe déjà existante, nous avons plus d’exigences au niveau des critères et nous essayons d’accompagner au mieux les jeunes dans leurs projets personnels. La formation est dense, entre 8h et 12h de danse par semaine, parfois 20h. Là encore, le Conservatoire propose un enseignement très complet et diversifié, par exemple, avec de la formation musicale, des cours sur l’anatomie et encore de l’histoire de la danse, des temps d’échanges avec des chorégraphes…

Précisément, vous avez longtemps collaboré avec Frédéric Cellé et Patricia Karagozian…

Oui, pour l’un et l’autre, c’était dans le cadre de mon école privée. Je dirigeais une Compagnie pour les jeunes danseurs en voie de professionnalisation et Frédéric Cellé m’a accompagnée dans ce projet. Patricia Karagozian, qui est une personne référente de la danse jazz, est intervenue également dans le cursus proposé par cette école privée au Creusot. 

Au Conservatoire, le travail et les échanges avec les chorégraphes font partie du projet pédagogique. C’est une des raisons qui m’a poussée à rejoindre l’équipe de Chalon-sur-Saône.

Quel projet a été le plus important pour vous ? 

Sincèrement, il n’y a pas un projet plus important qu’un autre. Il y a plein d’expériences qui, accumulées, m’ont emmenée sur ce chemin, m’ont fait me remettre en question. Que ce soit en tant qu’enseignante, interprète ou chorégraphe, toutes ces expériences m’ont construite et me construisent encore aujourd’hui. 

Quels sont ceux en préparation ?

Nous avons pu profiter de la venue de nombreux chorégraphes comme Rick Odums, Cathy Grouet, Wayne Barbaste, Lhacen Amed Ben Bella…. Et c’est une vraie chance pour nos élèves.

Cette année, nous recevons Anne-Marie Porras, directrice du centre de formation professionnelle EPSEDANSE à Montpellier, qui va venir travailler 30 heures avec les élèves de jazz. C’est un retour aux sources pour moi car c’est aussi auprès d’elle que je me suis formée. Aujourd’hui, ce sont les élèves de danse jazz qui vont pouvoir partager et se nourrir de ce travail.

SBR