Politique
Éric Ciotti à Chalon-sur-Saône : «Si nous ne gagnons pas la présidentielle de 2027, nous disparaîtrons !»
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 20 Novembre 2022 à 06h54

Candidat à la présidence du parti Les Républicains face à Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, Éric Ciotti était en réunion publique à la Maison des Syndicats de Chalon-sur-Saône, ce samedi 19 novembre «pour que la France reste la France». Plus de détails avec Info Chalon.
C'est l'un des trois candidats à la présidence du parti Les Républicains (LR). Après Besançon hier et Belfort ce matin, Éric Ciotti, député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, questeur de l'Assemblée nationale et tenant de la ligne la plus dure et droitière au sein du parti, s'est rendu à Chalon-sur-Saône pour une réunion publique ce samedi 19 novembre 2022 à 14 heures, à la Maison des Syndicats.
Le député de la 1ère circonscription du Lot, Aurélien Pradié, et le sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, sont les deux autres candidats.
Après le score (très) décevant de la candidate Valérie Pécresse à la présidentielle, qui n'a recueilli que 4,78 % des voix, le parti de droite, qui compte 62 députés à l'Assemblée nationale, tente de limiter la casse en s'appuyant sur l'absence de dynamique du côté de la majorité et les disparités au sein de l'union de la gauche.
À deux semaines du premier tour, celui qui fait encore figure de favori dans ce scrutin interne s'est exprimé devant un parterre de plus de 120 personnes.
Parmi les personnalités présentes, Josiane Corneloup, député Les Républicains de la 2ème circonscription de Saône-et-Loire (Charollais-Brionnais), Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Éric Michoux, maire d'Épervans, Bénédicte Mosnier, adjointe au maire en charge de la culture, Évelyne Lefebvre, adjointe au maire en charge des espaces verts et du développement durable, Véronique Avon, conseillère municipale déléguée à l'animation commerciale, et Paul Thebault, conseiller municipal chargé de mission Suivi des délégations de service public et commission de sécurité.
Le candidat malheureux à l'investiture des Républicains pour l'élection présidentielle rêve d'une union des électeurs de droite derrière LR. Éric Ciotti estime que sa famille politique «doit d'abord pleinement redevenir de droite et faire revenir les électeurs qui l'ont quitté que ce soit vers Marine Le Pen ou vers Emmanuel Macron».
Tirant à boulet rouge sur le gouvernement, le député affirme q'il faut mettre un terme au «monde doré, monde artificiel pour une politique artificelle», vu comme une sorte de «village Potemkine» en «contradiction permanente».
Saluant «les parlementaires courageux qui ont résisté», son constat est simple : «(sa) famille politique est en grande difficulté».
Celui-ci explique également que ce qui a considérablement affaibli la droite depuis 2012, «c'est l'absence d'un chef reconnu et incontesté à sa tête». Pour pallier ce manque, le parti de droite a été contraint, par deux fois, à recourir à des primaires qui l'ont conduit à deux échecs cuisants en 2017 et 2022.
«Depuis 2017, nous n'avons plus gagné une seule élection», constate-t-il avec amertume.
Pour lui, «il faut redresser le parti pour redresser le pays».
«Notre pays glisse dangereusement sur le chemin du déclin ! Il perd des places à l'échelle internationale. (...), nous sommes devenus une petite puissance et nous sommes chassés d'Afrique, qui fut longtemps notre pré carré. La voix de la Franve est en train de s'éteindre», déplore le candidat.
Premier à officialiser sa candidature à la présidence du parti, le patron de la Fédération des Alpes-Maritimes représente une ligne sécuritaire et identitaire, «pour une droite qui s'assume et qui ne cède pas au politiquement correct», avec pour boussole les thèmes d'autorité, identité et liberté.
Pendant la campagne présidentielle, Éric Ciotti avait assuré qu'il préférerait voter Éric Zemmour qu'Emmanuel Macron dans le cas où les deux hommes auraient été les finalistes.
Un langage musclé qui plaît à une partie des électeurs de droite mais qui inquiète toutefois parmi certains élus LR, qui redoutent que son arrivée fasse fuir les modérés.
Afin d'attirer ces électeurs partis vers d'autres formations politiques, Éric Ciotti souhaite «un positionnement clair. Pas d'ambiguïté, pas d'eau tiède, il faut dire les choses. Parler sans tabou de perte d'autorité. Il faut restaurer l'ordre républicain, combattre le chaos migratoire, donner de la liberté à ceux qui travaillent, installer un écart entre le travail et l'assistanat, et défendre notre identité».
«Emmanuel Macron, c'est le désordre dans nos rues, dans nos comptes et dans nos écoles», lance le candidat, «on ne s'associe pas avec un gouvernement qui a mis le pays dans cet état. Il n'y aura jamais d'alliance avec la majorité».
Pour élargir son message au-delà des seules questions de l'immigration «sans contrôle» et de la sécurité, entre «la drogue qui gangrène notre jeunesse et accentue la violence», «les 700 atteintes à la laïcité pour le seul mois d'octobre», le fait que «la moitié des délits sont commis par des étrangers» et «la montée du fondamentalisme islamiste», le questeur de l'Assemblée nationale prône une baisse des impôts «d'au moins 125 milliards d'euros sur un quinquennat».
Le candidat à la tête du parti souhaite «supprimer les droits de succession» et «les droits de donation», qu'il assimile à une «vision étriquée et passéiste de la société». Favorable à une baisse générale et drastique des prélèvements obligatoires, le député a assuré qu'il commencerait par la «suppression des droits de succession (...) sauf sur les héritages au-delà d'un patrimoine élevé», soit 5 millions d'euros en ligne directe. Il a évoqué un «impôt sur la mort» lorsqu'«on veut transmettre à ses enfants son patrimoine, le fruit du travail de toute une vie».
«Je suis un élu de terrain et de bon sens, je veux du concret», avertit ce partisan d'une droite décomplexée.
Après s'être prêté au jeu des questions des militants, Éric Ciotti s'est ensuite rendu à Vesoul.
Les trois candidats à la présidence du parti Les Républicains débattront sur LCI le lundi 21 novembre dès 20 heures. L'émission sera le seul débat organisé avant l'élection dans un mois.
Le futur président des LR sera élu par les militants par vote électronique sur Internet du samedi 3 décembre au dimanche 4 décembre. Le second tour, s'il y en a un, aura lieu le week-end suivant.
La permanence du 38 Rue Général Leclerc sera toutefois ouverte pour celles et ceux qui optent pour le vote physique.
Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati



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