Saône et Loire

RETRAITES - La NUPES Saône et Loire fait le voeu d'un Jeudi Noir

RETRAITES - La NUPES Saône et Loire fait le voeu d'un Jeudi Noir

Les composantes de la NUPES affichent au grand complet face à la réforme des retraites portée par le gouvernement. Un bras de fer qui débutera ce jeudi ... avec ce qu'il espère être un Jeudi Noir.

Au cours d'un point presse ce lundi à Chalon sur Saône, les composantes de la NUPES affichent leurs mobilisations face à la réforme des retraites portée par le gouvernement. "En Saône et Loire, la NUPES existe, elle travaille" rétorque Franck Charlier, à celles et ceux qui pointraient l'absence d'expression sur l le territoire.

"Un détricotage des droits sociaux bien orchestré"

"On sera aux côtés des organisations syndicales" affirme Richard Beninger, patron de la France Insoumise en Saône et Loire, histoire de rappeler que la réforme des retraites doit mobiliser toutes les forces et  "doit se traduire sous toutes les formes". Des propos qu'Alexandre Bessot pour le  PCF 71 conforte, précisant "que la lutte sera rude face à ce projet brutal  de réformes. On touche aux plus belles années de la retraite alors que les femmes sont les plus touchées". "C'est une réforme sexiste" ose même Claire Mallard, écoligiste élue au conseil régional de Bourgogne-Franche Comté. 

"La seule vraie réponse est plus d'emploi, plus de formation et plus de salaires" assurent les représentants de la NUPES face à une réforme totalement désapprouvée. "On veut plus de salaires plus que des primes parce que le salaire engendre la cotisation".

Les représentants de la NUPES vont même plus loin et pointe les "risques accrus sur le marché de l'immobilier. Les gens cherchant des sources de revenus complémentaires avec l'impact de cette réforme" et de s'attaquer à ce qu'ils qualifient de "fake news", "les régimes spéciaux c'est 3 % des retraités. Il n'y a pas de péril avec ce sujet. On cherche des boucs-émissaires pour s'en prendre au plus grand nombre".

"Ya-t-il une urgence à réformer ?"

Franck Charlier et Richard Béninger ont insisté sur la temporalité de la réforme des retraites , "vulnérabilité, inflation, crise énergétique, vous pensez pas qu'il n'y a pas d'autres sujets, avec au moins la crise climatique, d'autant plus que le régime des retraites dégage un excédent de 3 milliards d'euros". "L'habitabilité de notre planète est quand même prioritaire" insiste Claire Mallard. "Il s'agit juste d'une réforme libérale et idéologique, un impôt supplémentaire puisque les gens vont devoir travailler plus longtemps pour gagner la même chose". 

Tous, à tour de rôle, ont pointé les problématiques d'une société qui n'a pas compris les vrais enjeux de demain, malgré tous les efforts médiatiques des décideurs. 

"Une bataille de l'opinion à mener"

Face à la méconnaissance des enjeux, la NUPES est consciente "que l'enjeu est de sensibilier, d'expliquer, de montrer l'impact sur les pensions et la durée de cotisation. Que les gens ouvrent les yeux. De toute manière on ne laissera pas faire sans résister" ont-ils prévenu. 

Ce jeudi, des rassemblements sont prévus à Chalon sur Saône, Mâcon, Montceau les Mines et Autun. Le samedi 21, un rassemblement national est organisé à Paris. Un bras de fer s'enclenche à compter de ce jeudi, avec le risque de voir un mouvement prendre de l'ampleur... à un moment où la France mais surtout les Français n'en ont pas vraiment besoin. 

Laurent Guillaumé