Société

Je voudrais donner à mes poules la plupart de mes déchets de jardin. Est-ce possible ? Y a-t-il des végétaux à éviter ?

Je voudrais donner à mes poules la plupart de mes déchets de jardin. Est-ce possible ? Y a-t-il des végétaux à éviter ?

C'EST TOUT VU
En voilà une bonne idée ! La poule est sans aucun doute le meilleur pôle individuel de valorisation des déchets verts. Avec elle tout y passe, ou presque ! À commencer par les tontes, un déchet difficile à gérer puisqu'elles sont à la fois très encombrantes et qu'elles entrent vite en nauséabonde putréfaction lorsqu'on les met en tas. Or, les poules raffolent de l'herbe et n'en feront qu'une becquée. Si le tas est volumineux, ce n'est pas grave, elles l'étaleront sur le sol à force d'y grimper et d'y gratter. Il s'y décomposera rapidement.


PLUS D'INDÉSIRABLES
Vous pouvez, sans crainte, faire la même chose avec toutes les herbes indésirables, y compris celles qui sont montées en graines et qui risquent de se ressemer, ou les adventices à rhizomes très résistants (chiendent, liseron, prêle, etc.) qui seront engloutis avant d'avoir pu se propager. Idem pour les fruits ou les feuillages atteints par les maladies cryptogamiques (moniliose, mildiou, tavelure, etc.) que l'on préconise habituellement de brûler. Grâce aux poules, ils seront rapidement dévorés, éradiquant ainsi les spores contaminantes.


DÉCOMPOSÉ OU VALORISÉ
Tous les déchets verts peuvent être confiés aux bons soins des gallinacées. La seule limite, c'est le gabarit et la dureté des tissus. Si les branches non broyées, les tiges épaisses et les feuilles charnues ou coriaces (de type agave, phormium ou yucca) résistent aux coups de becs, cela ne les empêche pas, avec le temps, de se décomposer lentement. Vaille que vaille, elles finiront par disparaître, offrant durant de longs mois des abris aux insectes que les poules prendront un malin plaisir à débusquer et à avaler. Au fil des mois, vous aurez en plus la chance de récupérer sur le sol un excellent compost bien décomposé, largement enrichi par les fientes de vos irremplaçables faiseuses d'œufs.


Benoit Charbonneau