Saône et Loire

Les Nuits Bressanes encore plus frappantes avec un Matt Pokora puissance 100 pour la clôture

Les Nuits Bressanes encore plus frappantes avec un Matt Pokora puissance 100 pour la clôture

En ce moment Matt Pokora actionne dans tous les sens le sceptre de la tournée de ses vingt ans de carrière. Ce fut le cas ce samedi 8 juillet au cours de l’escale louhannaise des Nuits Bressanes où, devant pas loin de sept mille personnes il a joué le jeu avec une ardeur peu commune. Tout, sauf une surprise !

Le flux et le reflux en souplesse à la solde de l’explosivité

Les trois spectacles de cette soirée qui restera comme pour celles des éditions antérieures dans les annales de la manifestation jubilatoire, étaient frappés du sceau de l’engagement physique plein et entier. Façon de couronner un ensemble pas piqué des hannetons, c’est à l’habitué des Enfoirés et à celui qui a remporté «Danse avec stars » en 2011 sur TF1, qu’a été confié le soin de parachever le millésime 2023 des Nuits.

Façonné par les épousailles avec différents styles musicaux, Matt a pris sous son aile protectrice celles et ceux qu’il regroupe affectueusement sous le vocable de « la famille ». Traduction : son public. « Fahrenheit », « Les planètes », « Ouh na na », « Si on disait », « Juste un instant », « Elle me contrôle », « Qui on est », « Dangerous », « Le monde », «On est là », « Un ange parmi les hommes », « Tombé », son plus gros tube sorti en 2019…Vous en voulez encore ? « Alexandrie Alexandra » un titre originellement chanté par Cloclo, « A nos actes manqués » (Goldman)…Dans les travées on ne se mouvait comme vous pouvez vous en douter nullement en terre inconnue. Le vieil automatisme des paroles et des sonorités que l’on ressort intactes, et cet enthousiasme qui, jamais, ne sera mis sous l’éteignoir, sont les preuves indéfectibles d’un très fort taux d’attachement.

Matt Pokora, en implacable meneur, a été l’instigateur d’un tourbillon de vie servi par une mécanique joliment huilée. Le dynamiteur de service en réclame toujours davantage à ses ouailles, haranguant cette foule consentante pour la pousser continuellement à ne pas s’économiser pour un regain d’énergie dispensée. Sinon, à quoi bon ? Sauts sur place, bras levés se balançant à droite et à gauche, portables allumés afin de poétiser cette nuit noire…les moyens employés n’étant pas spécialement  autosuffisants. Dans l’espace imparti vivifié par l’orchestre, Matt Pokora fait feu de tout bois. L’excellent danseur qu’il est doit de ce fait bonifier le chant, flanqué qui plus est par une troupe de danseurs-danseuses là aussi pas venue pour faire de la figuration, mais des mouvements sortant souvent de l’ordinaire. Le terme de méga show n’est aucunement usurpé.

                                                                                                       Michel Poiriault

                                                                                                       [email protected]