Société
Tout savoir sur le ticket dématérialisé et ses limites
Publié le 09 Août 2023 à 10h59

Depuis le 1er août, l'impression systématique du ticket de caisse est interdite. Cette mesure intervient dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. De nombreux commerçants se tournent désormais vers le ticket numérique qui pose de nombreuses questions aussi bien en termes d'écologie, d'usage pour les personnes qui ne maîtrisent pas bien les nouvelles technologies, que de respect de la vie privée.
Dans le cadre de la nécessaire transition écologique, le législateur a mis en place une vaste législation contre le gaspillage et en faveur de l'économie circulaire à travers une loi du 10 février 2020. L'une des mesures médiatisées de ce texte est l'interdiction faite aux vendeurs d'imprimer systématiquement le ticket de caisse. Il faut dire que sont produits chaque année en France près de trente milliards de ces petits papiers bourrés de bisphénol, un perturbateur endocrinien, qui consomment de surcroît une quantité non négligeable d'eau lors de leur fabrication. Dans les faits, de nombreux commerçants ont pris les devants de cette mesure qui est entrée en vigueur le 1er août 2023 et proposent déjà depuis un moment des alternatives dématérialisées. Mais comme tout changement d'ampleur, ce passage au numérique ne se fait pas sans poser d'importantes questions.
UN TICKET VERT ?
La première question découle naturellement de la raison qui a motivé cette législation. Le ticket numérique est-il vraiment plus vert que son homologue papier ? Il est difficile d'y répondre avec certitude. Le ministère de l'Écologie n'est pas en mesure de fournir une étude d'impact. Bien sûr, tout ticket non imprimé est une pollution en moins. Mais qu'en est-il de la version numérique qui sera très utilisée, notamment pour les bien durables, avec garantie, comme les produits high-tech et l'électroménager ? En 2018, le collectif d'experts Green IT, dans une vaste campagne d'information, estimait que le ticket 2.0 consommait moins d'eau mais produisait plus de gaz à effet de serre que son équivalent papier.
Depuis cette époque, les différentes études d'impact des e-mails ont été révisées à la baisse, mais la méthodologie de Green IT, très optimiste, n'était pas des plus réalistes. Par exemple, l'étude partait du principe que les utilisateurs effaçaient leur reçu alors qu'ils ont tendance à le stocker. D'autre part, les commerçants vont nécessairement se servir des données qu'ils vont récupérer (e-mail, numéro de téléphone, etc.) pour faire du e-marketing, alourdissant ainsi le bilan énergétique. Le gain écologique est ainsi indéniable, mais pas aussi net qu'espéré.
UN CHEVAL DE TROIE ?
Pour louer les mérites du ticket dématérialisé, le ministère de l'Économie a envoyé une fiche d'information aux commerçants leur indiquant que « l'e-ticket peut devenir une force marketing en l'utilisant comme canal de communication avec les visiteurs ». Cet enthousiasme est louable, mais le respect des données personnelles est ici mis à mal. En effet, selon la Commission nationale informatique et liberté (Cnil), un établissement a le droit d'envoyer des publicités à ses clients après avoir récupéré leur numéro de téléphone ou leur e-mail. Pour cela, il n'est même pas nécessaire que le commerçant ait un accord écrit ni que le client soit informé clairement par oral au moment du passage en caisse. Un simple affichage informatif suffit. La Cnil impose toutefois que soit intégré au message publicitaire un lien pour se retirer de la liste de diffusion.
Mais les risques ne s'arrêtent pas là. La tentation sera grande, pour les enseignes, de revendre les données personnelles – à savoir non seulement les coordonnées de contact, mais aussi les habitudes de consommations – à des tiers, experts en marketing en tête. Un consentement écrit est alors nécessaire, mais aucune sanction ne sera émise si le consentement est oral. Or, comment prouvé que l'on n'a pas donné son autorisation ? Comment un client saura quel commerçant a revendu ses données ? Ces questions restent ouvertes et ce sera au consommateur de rester vigilant.
City Presse



-
Retour en images sur le gala de fin d'année des Rock Cheerleaders
-
Sur l'A9, les véhicules ont fait demi-tour pour échapper aux flammes
-
Violents orages sur l'Yonne ce mercredi en fin d'après-midi
-
Changement de nom et de propriétaires pour le restaurant de la Roseraie qui s’appelle dorénavant ‘La voile’
-
Pour sa première visite en Saône-et-Loire avant les municipales de 2026, Marion Maréchal visite le centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand
-
Les premiers orages ont frappé l'Allier et l'Ouest du Morvan
-
Belle frayeur après un incendie criminel devant le CIFA de Mercurey
-
"En Saône et Loire, des candidats Rassemblement National sur une dizaine de communes"
-
Après trois ans au refuge Ernest-L’Henry, Stitch rejoint une famille qui croit en lui
-
La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard
-
Elodie et Damien se sont unis par les liens du mariage en mairie de Châtenoy le Royal.
-
Un gros PLUS pour les élus CSE ?
-
incendie devant le CIFA - 2 ans de prison assortis d’un sursis probatoire renforcé, pendant 3 ans pour le jeune apprenti à l'origine
-
Hervé Dumaine met fin à ses mandats de conseiller municipal de Chalon et conseiller communautaire
-
Les animations estivales à Chalon sur Saône ne font que commencer
-
La 33e édition de la sélection Miss Bourgogne 2025 reçue par la municipalité de Chalon-sur-Saône
-
Le restaurant El INCA à Saint-Etienne... un vrai ravissement pour les papilles
-
Mobilisation générale ce jeudi autour du Collège du Petit Prétan à Givry
-
Jean-Florian et Barbara se sont dit oui pour la vie à la mairie de Crissey.
-
RALLYE DE LA COTE CHALONNAISE - Un noyau dur de bénévoles indispensables à la réussite de l'épreuve
-
Lancement de la soirée d’ouverture de la 34ème édition du Rallye de la Côte Chalonnaise chez Renault Sodirac Chalon
-
" La Grande Duduche", Danièle Gilbert était en dédicace sur le Chalonnais