Chalon sur Saône

L'école de Production de Chalon sur Saône poursuit son chemin tout en ne manquant pas de projets

L'école de Production de Chalon sur Saône poursuit son chemin tout en ne manquant pas de projets
L'école de Production de Chalon sur Saône poursuit son chemin tout en ne manquant pas de projets
L'école de Production de Chalon sur Saône poursuit son chemin tout en ne manquant pas de projets
L'école de Production de Chalon sur Saône poursuit son chemin tout en ne manquant pas de projets

Profitant de son passage en Saône et Loire, Patrick Martin, Président du MEDEF, a tenu à mieux s'imprégner de la réussite des écoles de production. A l'image de celle de Chalon, ce sont 28 écoles d'usinage à travers le territoire s'adressant à des profils souvent très éloignés d'une scolarité traditionnelle.

Dirigée par Sarah Cherabieh-Bouttier, l'école de production de Chalon sur Saône poursuit sa très belle aventure initiée en 2017, avec un prochain essaimage en Saône et Loire, du côté du Creusot, dans les anciens locaux du lycée Jean Jaurès. La fameuse EP2C est considérée comme une troisième voie après le collège, "une manière de lutter contre le décrochage scolaire et d'offrir des formations diplomantes à des profils très éloignés de l'employabilité" a rappelé Nicolas Prost, responsable national des écoles de production, interrogé par Patrick Martin, en présence de Jean-Pierre FINE - Secrétaire Général de l'IUMM, Arnaud Faure - Délégué Régional de l'IUMM, Fabien Rossignol - Président MEDEF 71, Elisabeth Grenin - Présidente MEDEF BFC, Nathlie Trzesniowski - Présidente de l'IUMM71, Louis Margueritte - député de la circonscription, Sébastien Martin - Président du Grand Chalon, Isabelle Laugerette - Secrétaire générale IUMM71.

"C'est une école de la diversité" a rappelé Sarah Cherabieh-Bouttier

"On accueille la diversité à l'école de production. Nous avons beaucoup de jeunes présentant des troubles dys, des handicaps et bien sûr des jeunes issus de quartiers sensibles, bien écartés de la réussite scolaire". Pour autant, l'établissement affiche un taux de réussite au CAP de l'ordre de 90 % et autant de poursuite en Bac Pro, signes que l'accompagnement fait ses effets. 

En l'espace des quatre dernières années, ce sont près d'une trentaine d'écoles de production créées sur le territoire métropolitain, avec bien sûr une forte connotation industrielle. Près de la moitié des écoles françaises ont d'ailleurs moins de deux ans, a tenu à rappeler Nicolas Prost avec "l'objectif de disposer d'une centaine d'écoles d'ici à 2028 et l'ouverture d'une dizaine d'écoles par an" tout en respectant la ligne initiale à savoir le respect des territoires et de leurs volontés. 

77 élèves formés à Chalon depuis 2017

Née de l'impulsion de l'IUMM71 et d'EDF, à Chalon sur Saône, le CAP est celui de conducteur d'installation de production dans l'usinage, et ce sont pas moins de 77 "gamins" qui ont été ainsi formés. Avec un chiffre d'affaire de 89 000 euros HT, l'école de production produit évidemment et pas des pièces destinées à la pédagogie mais des pièces qui iront s'adosser à d'autres pièces industrielles. Et c'est là toute la richesse du modèle... produire tout en formant.

Prochaine étape ? Celle d'une autre école de production, mais cette fois-ci du côté du Creusot, a  insisté Isabelle Laugerette, souhaitant à ce que l'école se rapproche de l'autre bassin industriel de Saône et Loire, et afin de coller au plus près d'un public fort peu mobile. L'ouverture initialement programmée en septembre 2023 et finalemement fixée à septembre 2024 pour un budget d'un million d'euros. 

Laurent Guillaumé