Chalon sur Saône

Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 06 Décembre 2024 à 06h30

Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône
Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône
Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône
Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône

Ce jeudi 5 décembre 2024, une manifestation a eu lieu dans les rues de Chalon-sur-Saône, dans le cadre du mouvement de grève des fonctionnaires. Plus de détails avec Info Chalon.

Ce jeudi 5 décembre 2024, dans le cadre du mouvement de grève des fonctionnaires, à l'appel d'une intersyndicale large, une manifestation s'est élancée à Chalon-sur-Saône (la seule du département) vers 14 heures 30, au départ de la Maison des Syndicats.

Une mobilisation marquée par la colère des fonctionnaires de l'Éducation nationale, dénonçant des conditions de travail dégradées et une perte de pouvoir d'achat.

Près d'un enseignant sur trois s'est notamment mobilisé pour dénoncer la «dégradation» des «conditions de travail et de rémunération».

La manifestation a réuni «pas loin» de 500 personnes «pour soutenir la fonction publique», selon les organisateurs. Les autorités, elles, évoquent un chiffre de 350 manifestants. 31,32 % des enseignants étaient en grève, selon le ministère de l'Éducation Nationale. Le syndicat FSU-SNUipp annonçait 65 % de grévistes dans le premier degré.

Quelques jeunes étaient également présents. «On veut être solidaires de nos profs en grève et montrer un minimum de soutien sachant qu'ils sont déjà très peu payés», nous explique une étudiante en terminale.

Au lendemain de la chute du gouvernement Barnier, les fonctionnaires protestaient notamment contre le projet d'instauration de trois jours de carence pour leurs arrêts maladie.

Cette mobilisation, qui intervient en pleine crise politique, doit permettre de lancer une «alerte sur la dégradation des conditions de travail et de rémunération en direction du futur gouvernement et des parlementaires qui auront à construire les prochaines lois de finances pour 2025», nous explique Vincent Castagnino, le co-secrétaire départemental de la FSU-SNUipp 71.

L'annonce fin octobre par le gouvernement démissionnaire d'un plan de lutte contre l'«absentéisme» des fonctionnaires pour dégager 1,2 milliard d'euros d'économies a progressivement tendu les relations entre les syndicats d'agents et le ministre de la fonction publique désormais démissionnaire, Guillaume Kasbarian, avant d'aboutir à une rupture du dialogue social. 

De son côté, le gouvernement justifiait ces dispositions par la nécessité de faire des «économies» pour relever des finances publiques en berne et ramener le déficit de 6,1 % attendu en 2024 à 5 % du PIB en 2025.

L'Intersyndicale exige que le ministre démissionnaire renonce à trois mesures : le passage d'un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100% à 90% de la rémunération en cas d'arrêt maladie, et la non-reconduction du versement d'une prime en soutien au pouvoir d'achat.

Plusieurs arrêts ont émaillé le parcours du cortège avec l'ouverture de plusieurs cases d'un calendrier de l'Avent à nul autre pareil.

D'autres actions sont prévues à partir du mardi 10 décembre avec une nouvelle assemblée générale, une grève à la SNCF le lendemain et une nouvelle manifestation le 12 décembre.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati