Opinion de gauche

Clément Mugnier (PS) salue la décision du tribunal administratif de Dijon face à Gilles Platret

Clément Mugnier (PS) salue la décision du tribunal administratif de Dijon face à Gilles Platret

"Gilles Platret est désavoué" réagit à chaud Clément Mugnier dans un communiqué adressé à l'issue de la décision du tribunal administratif.

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Victoire devant le Tribunal administratif de Dijon : Gilles Platret désavoué Chalon-sur-Saône

Par une ordonnance rendue ce jour, le Tribunal administratif de Dijon a suspendu l’arrêté pris le 2 juin par le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, interdisant l’arborage du drapeau palestinien, sa vente et toute manifestation de soutien à la cause palestinienne sur la voie publique.

Cette décision de justice rappelle un principe fondamental : on ne peut pas piétiner les libertés publiques au nom d’une stratégie politicienne de provocation. Nous saluons cette victoire juridique, qui marque un désaveu cinglant pour le maire de Chalon.

La tentative d’interdire un symbole politique reconnu, au mépris de la liberté d’expression et du droit de manifester, a été jugée illégale. C’est un rappel clair à l’ordre républicain et aux principes de notre démocratie. Les violences qui ont eu lieu samedi soir à Chalon-sur-Saône sont graves et inacceptables.

Elles doivent être condamnées avec la plus grande fermeté, et leurs auteurs traduits devant la justice. Aucune cause, aucune revendication, ne justifie les agressions contre les forces de l’ordre ni les dégradations de l’espace public. Mais face à ces faits, la réponse du maire de Chalon a été non seulement inadaptée, mais dangereuse.

Plutôt que d’assumer ses propres carences en matière d’anticipation et de sécurité — pourtant essentielles dans le contexte de tensions connues — Gilles Platret a choisi la fuite en avant : stigmatiser, amalgamer, désigner un bouc émissaire. L’interdiction du drapeau palestinien ne résout rien ; elle divise, elle attise, elle détourne l’attention de l’essentiel.

Ce glissement est préoccupant. En s’attaquant à une expression politique, en assimilant une cause internationale à des actes de violence locaux, M. Platret adopte les réflexes et les méthodes de l’extrême droite. Il franchit un cap dans la dérive autoritaire, préférant l’escalade symbolique à la gestion responsable de sa ville.

Car la vérité, c’est que les débordements de samedi étaient prévisibles. Aucune stratégie claire de maintien de l’ordre n’a été mise en place, aucun dispositif de sécurisation suffisant n’a été anticipé. Ces manquements sont aujourd’hui éclipsés par une polémique volontairement provoquée. Nous rappelons que le drapeau palestinien n’est pas un symbole de violence. Il est l’emblème d’un peuple, d’une cause soutenue par le droit international. L’interdire, c’est piétiner les droits fondamentaux.

C’est une atteinte grave à la liberté d’opinion, à la liberté d’expression et à la liberté de manifester. Ce n’est pas ainsi que l’on défend la République. Ce n’est pas en réprimant des expressions pacifiques que l’on assure la paix civile. Ce n’est pas en jouant la division que l’on construit l’ordre républicain. La République est forte lorsqu’elle reste fidèle à ses principes.

Elle s’affaiblit quand elle les trahit. Nous appelons à la responsabilité, à la retenue et au respect des droits. Face aux tensions, ce sont l’intelligence collective, la justice et le dialogue qui doivent prévaloir.