Edito

Quand le fait divers suscite la frénésie politique.... Tout simplement ras-le-bol !

Quand le fait divers suscite la frénésie politique.... Tout simplement ras-le-bol !

Le drame du meurtre de Mélanie, assistante d'éducation à Nogent en Bassigny surexcite les politiques, comme des espèces de moulins à vent s'activant à chaque fait divers. Quand allez-vous comprendre qu'on en a ras-le-bol de vos sursauts.

Bien sûr que nous sommes conscients que le risque zéro n'existe pas, bien sûr qu'à tout moment  le hasard du fait divers peut frapper ! Et ça nous en sommes bien conscients. Si le meurtre de Mélanie par un adolescent de 14 ans n'aurait jamais dû avoir lieu, et encore moins dans des zones rurales que tout éloigne de la violence, le pire dans chaque fait divers, c'est bien cette surexcitation politique, cette appropriation permanente de cette catégorie d'élus qui considère qu'avec eux aux affaires, la situation aurait été bien différente. 

Comment ne pas hausser les épaules face à cette frénésie de déclarations, toute plus navrantes les unes que les autres. Voilà notre Premier Ministre nous annonçant une nouvelle interdiction sur les couteaux, comme si elle n'existait déjà pas ! 

Avant de pondre de nouveaux réglements, de nouvelles lois, si seulement la classe politique pouvait s'évertuer à faire respecter les lois déjà en vigueur ! Sur l'histoire du port des couteaux, la loi est déjà très claire. Les armes de catégorie D dont les couteaux de cuisine sont interdits à la vente aux mineurs, sauf que dans les faits, ces couteaux se trouvent dans toutes les cuisines et accessibles au plus grand nombre. Alors c'est quoi la prochaine fantaisie de Matignon ? 

En fait, ce qui devient désespérant, c'est cette permanence chez les élus à s'exciter, à attendre le fait divers pour être dans la réaction médiatique. Des actes, on en veut quand tout va bien ... pas quand les familles enterrent leurs morts.  

Laurent GUILLAUMÉ