Chalon sur Saône

Drapeau palestinien, frais de justice... Brigitte Mortier-Krasnicki, avocate au barreau de Chalon depuis 30 ans, livre sa lecture

Drapeau palestinien, frais de justice... Brigitte Mortier-Krasnicki, avocate au barreau de Chalon depuis 30 ans, livre sa lecture

La chalonnaise, Brigitte Mortier-Krasnicki, avocate depuis 1995 à Chalon sur Saône, maman de trois grands enfants, ne cache plus ses ambitions politiques pour les prochaines élections municipales. L'occasion pour info-chalon.com de lui donner la parole sur un thème d'actualité locale. 

 

 En votre qualité de juriste et de Chalonnaise, quel est votre analyse des derniers démêlés de Gilles Platret avec le tribunal administratif ? 

Le Maire dispose d’un pouvoir de police afin d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité, la salubrité et l’ordre public dans sa ville : toute mesure prise à ce titre doit cependant être nécessaire et proportionnée au trouble.

Les débordements qui ont eu lieu à l’issue du match PSG - Inter Milan dans la nuit du 31 mai au 1er juin dernier se doivent d’être dénoncés et fermement condamnés.

Pour autant, interdire dans ce contexte un drapeau relève uniquement, à mon sens, de la démagogie.

Une telle décision est non seulement une négation de libertés fondamentales à commercer par la liberté d’expression mais va également à l’encontre du devoir de tout Maire de maintenir la cohésion sociale.

À partir de là, les recours engagés sous la forme de référé liberté devant le tribunal administratif étaient inévitables et leur issue étaient tout aussi prévisibles.

Je suis pour ma part, favorable à l’unité et la cohésion de la France autour de ses valeurs, de son histoire et de sa culture.

Je combats toute tentation anti-démocratique qui préfère la voie de la violence et de l’émeute à l’accomplissement des droits du citoyen.

  
 Beaucoup s’interrogent sur le coût  pour le contribuable .. vous pouvez en dire un peu plus ? 

Toutes ces procédures ont forcément un coût direct et indirect : ce coût inclut notamment le temps de travail du service juridique de la municipalité qui a participé à la rédaction des arrêtés litigieux, les frais de défense exposés devant le tribunal administratif à deux reprises, le montant des condamnations prononcées contre la ville de Chalon sur Saône, sans compter les frais exposés dans le cadre du recours exercé devant le conseil d’état.

Le seul coût direct prévisible de ces procédures dépassera 10 000 €, sans parler de l’impact négatif sur l’image de notre ville tant au plan local que national.

Les chalonnais(es) aspirent à une utilisation plus responsable des deniers publics, et ce d’autant plus que la dette de notre ville est déjà très importante.

En conclusion, il faut de l’ordre dans la rue et dans les comptes publics.

 On vous prête quelques ambitions politiques à Chalon sur Saône ? On peut en savoir un peu plus sur votre positionnement politique ?

Personnellement, je suis de droite et du centre. Adhérente au parti Horizons d’Édouard Philippe, je suis plus particulièrement en charge du pôle régalien, qui regroupe les thèmes de la justice, la sécurité, l’immigration et les catastrophes naturelles, au sein du comité municipal Horizons.

Quant aux ambitions politiques que l’on me prêterait, si on entend le terme « politique » au sens étymologique qui est « la vie de la cité », on peut dire effectivement que je m’intéresse à la politique et plus particulièrement à la vie et au devenir de la ville de Chalon-sur-Saône et de tous ses habitants.

Si le prochain bureau politique national du parti Horizons et/ou Edouard Philippe venait à me proposer une quelconque responsabilité, alors, j’y réfléchirais.

En tout état de cause, je défends l’apaisement, le rassemblement et la construction d’un projet d’union avec tous les chalonnais(es). 

 

Propos recueillis par Laurent GUILLAUMÉ