Chalon sur Saône

Musée Nicéphore Niépce Chalon-sur-Saône : Vernissage de l’exposition temporaire ‘Inoxydable’

Musée Nicéphore Niépce Chalon-sur-Saône : Vernissage de l’exposition temporaire ‘Inoxydable’

Une exposition à voir jusqu’au 21 septembre2025. 

Samedi 28 juin à 10h30, le musée Nicéphore Niépce situé 28 quai des Messageries à Chalon-sur-Saône inaugurait son exposition d'été "Inoxydable".

Un événement qui s’est déroulé en présence de Bénédicte Mosnier, 4e adjointe en charge de la culture, de Brigitte Maurice Chabard, Conservatrice en chef et directrice des musées de Chalon, des commissaires d'exposition Anne-Céline Callens et Sylvain Besson, responsables des collections du musée, de Charles Lelu, Président du lion’s club Chalon Doyen… de Brigitte Mortier-Krasnicki  et de nombreux photographes… . 

Extrait du discours prononcé:

Sylvain Besson,

Bénédicte Mosnier, à propos de l’exposition Inoxydable : « La photographie a joué un rôle crucial dans l’évolution industrielle en servant de témoignage visuel des innovations, des processus de production et des changements sociaux. Elle permet de documenter l’essor des technologies, de capturer l’urbanisation et l’industrialisation, et de sensibiliser le public aux conditions de travail des usines. La photographie a facilité la publicité et le marketing du design et de la consommation. Elle a non seulement enrichi le patrimoine visuel de cette époque, mais également contribué à façonner la perception du progrès industriel. Je vous remercie ! ».

Le mot de la fin revenant à Brigitte Maurice Chabard    

A noter que cette exposition a bénéficié de plusieurs prêts en provenance de la bibliothèque Jean Laude de Saint Etienne, de la bibliothèque Municipale de Dijon,  du CRP/Centre régional de la photographie des hauts de France et du MAMC +/Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne métropole.

Pour en savoir plus: « Fille du XIXe siècle et contemporaine de la Révolution Industrielle, la photographie a accompagné la mécanisation du monde. Des premières expérimentations empiriques de Nicéphore Niépce entre 1816 et 1833 aux capteurs intégrés aux Smartphones toujours plus perfectionnés et automatisés, la photographie n’a cessé d’accompagner les évolutions techniques. Dès les origines du médium, l’industrie, encore balbutiante, est un motif photographique en soi. Quel meilleur moyen que la photographie pour saisir et faire savoir le progrès et les avancées technologiques ? L’amateur éclairé saisit pour la postérité les bâtiments qui ont fait sa fortune, preuve de sa réussite.

Ainsi, au mi-temps du XIXe siècle,  le Chalonnais  Joseph-Fortuné Petiot-Groffier  immortalise son usine avec sa chambre photographique et ses plaques au collodion avant de réaliser lui-même ses tirages sur papier salé. L’arrivée fracassante de Georges Eastman à la fin du XIXe siècle achève de sortir la photographie de l’artisanat. Les inventions successives de l’appareil prêt à l’emploi et de la pellicule souple marquent un tournant : réduction des coûts des matériaux et de la taille, des appareils, qui sont désormais produits en série avec les supports photosensibles, etc. Autant de révolutions qui installent le médium photographique au cœur de la culture visuelle des sociétés et des pratiques de fabrication des images. Le médium photo graphique est lui-même un objet industriel, qui se mettra naturellement au service des autres types d’industries. La photographie industrielle se normalise rapidement et des motifs se dégagent : les vues d’architecture [l’intérieur et l’extérieur du bâtiment], les machines, les ouvriers, les objets produits.

Fascinés par l’industrie et l’industrialisation de la société, eux-mêmes parties prenantes de cette industrialisation par la multiplication des fabricants d’appareils, les photographes de l’entre-deux-guerres accompagnent naturellement le mouvement : René Zuber, Régis Lebrun, André Steiner, Pierre Boucher, Jean Moral, les constructivistes soviétiques, etc. Les progrès de l’imprimerie et de la mise en page encouragent la multiplication des titres de presse [VU, Art et Médecine] et de supports de communication [affiches, brochures, etc.] pour lesquels on fait appel à des photographes pour illustrer, documenter, faire  vendre. Ce mouvement de balancier concourt à un foisonnement de photographes, de clichés, de documents imprimés dont le point d’orgue sera La France travaille de François Kollar entre 1931 et 1935. De leur côté, les Éditions Paul-Martial vont se mettre au service des industriels pour élaborer leurs supports de communication, rassemblant différents corps de métiers [photographes, graphistes, imprimeurs |…] ». (source :dossier Musée Nicephore Niépce)

Le photoreportage info-chalon.com 

J.P.B et Nathan D.S.O