Culture

Nasser Ben Dadoo a eu le blues réparateur à Couches

Nasser Ben Dadoo a eu le blues réparateur à Couches

Pour la 38ème édition du festival Jazz à Couches, le blues a déchiré la nuit noire au cours du in du jeudi 3 juillet. En la personne de Nasser Ben Dadoo, un presque régional de l’étape car ancré non loin de là, à Saint-Gengoux-le-National.

Le public qui est accroché à ses basques savait pertinemment ce qu’il était venu quérir : de l’antignognote. Bercé dans les sentiments des années 70, le chanteur-musicien met au jour les problématiques dignes de foi. Comme l’immigration. Non dénué d’humour, au gré des musiques vigoureuses et des textes laissant pensifs, Nasser encercle son auditoire, lui envoie la balle. Le  Sa forte personnalité artistique, qui le dispute à une maturité tombant sous le sens, a expulsé de facto tout faux-semblant. Avec le précieux concours de son bassiste Benoît Keller et de son batteur Pierre-Michel Grange.

Père spirituel du jazz, né sur la base d’une discrimination ayant touché de plein fouet la communauté afro-américaine des Etats-Unis, le blues s’avère hautement impérissable, tant il porte en soi les  bas reposant sur des fondements existentiels. Quelle qu’ait été la langue employée, universalisme oblige, Nasser Ben Dadoo s’est révélé l’avocat de thématiques solides comme le roc. Somme toute, du XIXème siècle au sud des U.S.A. à maintenant, le blues a de beaux jours devant lui. Ambassadeur de choix, le bluesman a mis à sa sauce des centres d’intérêt sortis du lot. En refoulant les aspects pleurnichard et plaintif. Mais pas la vie forte, qu’il érige puissamment en hymne.

                                                                                                          Michel Poiriault

                                                                                                         [email protected]