Culture

Antoine Rude a signé des deux mains à Couches pour l’émoustillant blues du très brillant Robert Cray

Antoine Rude a signé des deux mains à Couches pour l’émoustillant blues du très brillant Robert Cray

La seconde fois pour Robert Cray

Le grand gaillard, quadragénaire flambant neuf, vient à peine de remiser les crampons au terme de vingt saisons consommées à un niveau régional : treize à Marboz, sept au sein de l’US Feillens où il a tiré sa révérence le samedi 31 mai dernier en étant fêté comme il se devait. Sa carrière footballistique désormais derrière lui, Antoine Rude, dit « Doudou », lequel réside dans l’Ain à Pont-de-Vaux, n’a en revanche pas mis sous l’éteignoir sa passion pour la chose musicale. Et celle-ci s’avère plutôt protéiforme, puisqu’il ne déplaît pas au mélomane d’user de différents styles, son oreille se prêtant fort bien à l’œcuménisme.

Pour la première fois s’est-il rendu ce jeudi 3 juillet au festival Jazz à Couches, en compagnie de sa maman Brigitte, elle aussi sensible aux accents mélodieux. Un véritable régal que de s’en remettre à The Robert Cray Band pour évoluer en toute sérénité en terrain connu. L’artiste, il l’avait déjà apprécié lors d’un festival à Saint-Julien-en-Genevois en 2022, le qualifiant de « très inspirant ». Bis repetita donc. Cette formule de spectacle plus en phase avec une liberté débridée l’enchante : »J’aime bien l’ambiance des festivals, c’est l’été, c’est festif. Je préfère être devant. »  

 

Un dessein clair, net et précis

En revenant quelque peu sur son passé, Doudou avoue un penchant certain en faveur du monstre sacré Eric Clapton, qui a été le détonateur de son cheminement. A quatre reprises l’a-t-il savouré sur scène, à savoir deux fois au Royal Albert Hall de Londres, une autre lors d’un festival londonien, et une dernière à Lyon. Le chanteur-guitariste-auteur-compositeur n’est au demeurant pas l’unique figure de proue dans l’esprit du fan. BB King, Stevie Ray Vaughan, pour ne citer que ces seuls exemples, figurent également dans son panthéon.  « J’aime bien regarder ou écouter les solos de live. Le blues, c’est très inspirant. J’adorerais jouer de la guitare », affirme sans ambages Antoine Rude. Il affectionne par ailleurs l’Histoire du genre musical en question, caressant un rêve…qui deviendra peut-être réalité : faire sienne aux States la fameuse Route du blues, de Chicago à La Nouvelle-Orléans. Croisons les doigts…

                                                                                                  Michel Poiriault

                                                                                                 [email protected] 

Antoine Rude