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Javier Montoya, un homme-orchestre humaniste de Montmartre partisan du un pour tous, et tous pour chacun !
Publié le 24 Avril 2014 à 21h01

Espagnol, Javier Montoya aura 76 ans au mois de juin. A Paris depuis presque un demi-siècle (1965), il pourrait couler à présent des jours heureux sans se formaliser de quoi que ce soit, en anonyme qu’il est. Ce serait méconnaître le fondement de la morale du personnage et commettre une erreur grossière. En fait l’Ibérique à la grandeur d’âme est taraudé par l’appel du grand large, qui consiste à faire de son prochain un combattant de l’aliénation sous le couvert d’un pacte de non-belligérance.
Identité, respect, absence de jugement en veilleurs
En guise de paroles de bienvenue, le Montmartrois, qui agit à titre personnel, vous remet machinalement et au petit bonheur la chance en règle générale une carte de visite sur laquelle apparaissent ces phrases épurées à l’extrême : « Je suis un être humain- Qui respecte tout le monde –Et qui ne juge personne ». Ca veut tout dire…et ne rien dire ! Qu’en termes sibyllins ces choses—là sont-elles dites si derrière, ces sentences sont prises au pied de la lettre. Devant le vide abyssal engendré par la mort de sa femme en 2004, générateur de longue déprime, le tournant décisif a joué sa partition. Pour tourner le dos à la descente aux enfers, le Latin s’est résolu à chercher « les valeurs essentielles de la vie » (sic). Son prosélytisme fait fi de toutes formes de communautarisme, s’affichant plutôt au bras de la nudité intérieure. Opération décryptage de son écrit. « Ca tient en trois parties : l’identité, le respect, et l’absence de jugement. Je suis un être humain avant d’être Espagnol, c’est une identité universelle. Le respect. C’est une valeur qu’il faudra que les gens demandent, à la société, la famille, au gouvernement…Il n’y a pas de démocratie sans respect, ni quelque chose de bien. C’est une valeur universelle, que la religion, par exemple, n’est pas. Je ne juge pas, car chacun a une explication, il faut comprendre d’où ça vient. Et puis il y a la non-violence. Ces valeurs doivent dépasser tous les clivages. Je suis quelqu’un de très ordinaire, je fais ce que je peux pour être dans le monde. La vie humaine est trop fragile.»
Le nombre est un facteur déterminant
« Je n’appartiens à aucun mouvement politique, religieux ou associatif, c’est une démarche totalement individuelle », s’empresse de révéler le franc-tireur. Javier affirme avoir remis, depuis environ 6 ans, quelque 16.000 cartes à des personnes très différentes. De 3000 à 4000 ont donné suite, issues d’Australie, du Québec, des Etats-Unis, du Brésil… en empathie avec la teneur du message lapidaire, même si parfois l’instigateur s’est vu affublé des vocables d’utopiste ou d’extraterrestre, accusé, sans doute aussi, de tirer des plans sur la comète ! En tout cas le sudiste n’est pas homme à mettre la charrue avant les bœufs. « On met d’abord les fondations. C’est comme pour une maison, on fait le nécessaire dans le bon sens si l’on veut qu’elle tienne debout longtemps. » Pour lui une évidence s’impose à l’esprit : plus les gens seront nombreux à désirer modifier leur comportement, meilleur ce sera. La sempiternelle rengaine de »L’union fait la force ». La fable du colibri, le plus petit oiseau de notre planète qui, lorsque la forêt brûle, s’empresse d’apporter à toutes ailes sa quote-part (une minuscule goutte d’eau), lui tient lieu de référence. Dans ces conditions, certes, le feu continuera sur sa lancée, mais si des millions de ses congénères à plumes lui emboîtent le pas… »Il faudrait prendre conscience que nous sommes tous des êtres humains, et être nombreux. » Le mot éthique sonne, pour lui, creux. « Je ne l’aime pas beaucoup, car ce n’est pas très clair. Les jolis mots sont bons, il faut avoir un idéal, un objectif, des points de repère, mais il faut aller dans le concret. «
Rien n’est inéluctable
Car le hic, selon le Parisien, c’est cette foule moutonnière qui gagnerait à ne pas vaciller plus ou moins inconsciemment sur ses bases. « Je pense qu’on va dans la mauvaise direction, comme un malade incurable en réanimation que l’on maintient en vie à tout prix. « Alors là les griefs tombent dru. « Le système mondial n’est pas viable éternellement. La première valeur qui gouverne le Monde, c’est l’argent. Ce ne serait pas mal s’il y avait un mouvement révolutionnaire pacifiste. «Javier, en l’état actuel des choses, ne se résigne absolument pas à quitter le navire. La preuve. « Je garde espoir jusqu’au bout. Nous devons prendre la bonne direction, même si on a fait beaucoup de chemin dans la mauvaise, on peut revenir en arrière et repartir de l’avant… »
Contacts
Javier Montoya -3, cité de la Mairie-75018 Paris ; tél : 01.42.55.15.63
Michel Poiriault



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