Chalon sur Saône

Retour sur la manifestation de Chalon-sur-Saône, à nulle autre pareille (1/2)

Retour sur la manifestation de Chalon-sur-Saône, à nulle autre pareille (1/2)

Plus de 2000 personnes, selon les syndicats, ont défilé dans les rues de Chalon-sur-Saône, vendredi 24 janvier, pour protester contre le projet de réforme des retraites. Retour avec Info Chalon sur cette 7ème journée de mobilisation riche en actions symboliques.

Hier, commerçants et badauds ne pouvaient pas les manquer.


À l’appel de l'Intersyndicale (CGT, FO, Solidaires et FSU) et des Gilets Jaunes du Chalonnais, plus de 1100 manifestants, selon la Police (2000, selon les organisations syndicales), ont arpenté, ce vendredi, les rues de Chalon-sur-Saône, au cri de : «Et on ira jusqu’au retrait !», encadrés par les forces de l’ordre, pour la 7ème journée de mobilisation nationale contre ce projet de réforme des retraites.


Parmi les manifestants, notons la présence de retraités et de jeunes.


Le choix de vendredi ne doit rien au hasard : c'était le jour de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.


Objectif affiché des protestataires : démontrer leur détermination à obtenir du gouvernement un retrait sans conditions du projet de retraite par points.


Parti de la Maison des Syndicats de Chalon-sur-Saône, à 15 heures 30, le cortège a longé l'Avenue Mathias avant de prendre le Rempart Sainte-Marie, les Quais de la Poterne et des Messageries, passant notamment devant une banderole «Désobéir», accrochée sur un parapet de l'Île Saint-Laurent, puis s'est engouffrant dans le centre-ville par la Place du Port Villiers.


Après avoir longé la Rue Général Leclerc, les manifestants se sont arrêtés devant la Sous-Préfecture, pour y jetet des revues et des manuels scolaires obsolètes avant de poursuivre leur chemin Place Général de Gaulle, la Rue du Palais de Justice.


Bifurquant au niveau de la Place de Beaune, les grévistes se sont postés sur les marches du Tribunal de Grande Instance de Chalon-sur-Saône, tous munis d'une affiche où était écrit «Non!».


Sur la Place de l'Obélisque, des femmes, toutes vêtues de bleu et issues des 4 grandes organisations syndicales opposées à la réforme ont fait un flashmob', dansant sur «À cause de Macron» (sur l'air de «À caus' des garçons» (1987) du groupe homonyme belge des années 1980).


Le cortège a ensuite arpenté le Boulevard de la République où une énorme banderole sur laquelle était estampillé «DESTITUTION» avant de prendre l'Avenue Jean Jaurès et pour finir la Place Pierre Sémard (ex-Place de la Gare) où un nouveau flashmob' était exécuté.


La prise de parole des représentants des principaux syndicats a été annulée car les Gilets Jaunes du Chalonnais, préferant «les actes aux mots», ont décidé d'envahir les rails de la Gare, perturbant provisoirement le trafic ferroviaire.


Un vin chaud était offert par la CGT cheminots.


La manifestation était terminée vers 18 heures.


Pour l'heure, le bras de fer des opposants à la réforme des retraites avec le gouvernement continue. Seuls les réformistes de la CFDT, 1er syndicat en France, et l'UNSA ont cessé d'appeler à une grève illimitée.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati