Chalon sur Saône

CONSEIL MUNICIPAL DE CHALON - Cécile Lamalle (Chaque Jour Chalon) demande à Gilles Platret de ne pas pointer ailleurs ce qu'il ne pratique pas ici.

CONSEIL MUNICIPAL DE CHALON - Cécile Lamalle (Chaque Jour Chalon) demande à Gilles Platret de ne pas pointer ailleurs ce qu'il ne pratique pas ici.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'élue chalonnaise a dit ce qu'elle avait à dire...

Cécile Lamalle, élue de Chaque Jour Chalon n'aura pas manqué de "tendresse" à l'égard du premier édile, Gilles Platret ce jeudi soir. Une intervention qui devrait rester dans les annales du conseil municipal au regard de ce qu'info-chalon.com entend et retranscrit depuis plus de 11 ans maintenant. Des propos sur lesquels on aurait pu imaginer le maire de Chalon sortir de ses gonds mais il n'en fut rien. Le maire se contentant de noter "les leçons de morale de Mme Lamalle", celle-ci l'accusant "de nous la faire à l'envers".

 

"Dans la gestion de cette délibération, il y a le fond et la forme.
Sur le fond, vous respectez la loi. A minima. Mais, vous la respectez. Sur la forme, il y a à redire. Ce qui est dommage et surtout dommageable pour nous, les minorités, c’est que vous soyez dans une démarche peu élégante vis-à-vis de nous.
Vous avez gagné. Vous êtes la majorité. Nous sommes la minorité. Et vous pensez avoir le droit de faire comme bon vous semble. Mais la démocratie, Monsieur le Maire, c’est avant tout le respect de la Minorité. Il aurait été plus simple pour vous, comme pour nous, de nous faire savoir dès le début « je respecterai le texte de loi. Point. Sans plus ». Votre directeur de cabinet a perdu du temps. Votre premier adjoint a perdu du temps. Nous avons tous perdu notre temps. Les élus que nous sommes prennent sur leurs emplois du temps professionnels pour s’adapter du jour au lendemain aux appels de votre cabinet ou de notre collègue 1er adjoint. Vous pratiquez ainsi. C’est votre droit.
Mais expliquons quand même 2 ou 3 choses aux élus et  aux personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux à l’instant. Les 35 délibérations à l’ordre du jour de ce conseil municipal ne tombent pas du ciel. Un calendrier précis est mis en place pour chacun d’eux, en interne, dans les services.
Depuis plusieurs semaines, les délibérations sont écrites, relues, validées par l’administration, vos élus et vous-même. C’est une certitude. Donc, quand Hervé Dumaine nous reçoit le mardi 29 septembre, en nous demandant d’expliciter de nouveau nos attentes, nos besoins parce qu’il n’est pas au courant du contenu de nos précédents échanges avec votre Directeur de cabinet et que l’on nous propose d’éventuelles modifications du fonctionnement de la Commission préparatoire… il est déjà trop tard. Le calendrier est déjà bien avancé. Vous avez validé la délibération. Le règlement, voulu par vous, ne changera pas,
ni même le fonctionnement de la commission préparatoire.
Nous avons aussi du mal à croire que le premier adjoint ne soit pas au courant. Vous nous la faites donc à l’envers.
Et, c’est ça qui n’est pas élégant. Alors Monsieur le Maire, quand vous prenez position tout récemment, en tant que Maire, dans une tribune dans l’Opinion pour fustiger la pratique du pouvoir dans d’autres sphères bien plus hautes que celle municipales en écrivant « Piétiner les élus pourrait mécaniquement aiguillonner
l’envie de piétiner les électeurs » ou bien encore quand en août sur votre compte twitter, vous déclamez « Peuple de France, sois heureux : on va changer ta vie ! Bien sûr, on ne t’a rien demandé. Tu n’es peut-être pas d’accord. De toute façon, tu ne seras pas consulté car ils ont décidé que c’était pour ton bien #idéologieaupouvoir ». Vous pointez du doigt ce que vous-même pratiquez ici. Il n’est donc pas nécessaire, Monsieur le Maire,
de demander haut et fort ailleurs ce que vous ne faites pas chez vous, chez nous. Il suffit juste de montrer l’exemple. Car comme vous l’avez rappelé lors du conseil municipal d’installation, debout face à nous, tel un professeur nous donnant leçon :
Nos fonctions sont éminentes. Ces fonctions, c’est l’expression du suffrage. Nous sommes les représentants de notre population. Quelques soit les rangs sur lesquels nous siégions, nous sommes les représentants des Chalonnaises et des Chalonnais. C’est une marque de confiance, un signe. C’est un devoir qui pèse sur nos épaules. Il nous appartient d’avoir toujours dans notre cœur le sentiment que l’on nous a fait un immense honneur et que l’on nous a confié une mission redoutable. Il nous appartiendra de veiller à préserver les grands équilibres qui président à toute vie de cité dans la liberté et dans l’ordre. Voilà Monsieur le Maire, en vous comportant tel que vous l’avez fait sur la gestion de la réécriture du règlement intérieur, il y a donc bien à dissocier, le fond de la forme. Et un adage bien connu et plein de bon sens, pourra ainsi résumer pour tous ceux qui nous suivent la situation actuelle : avec vous c’est « fait ce que je te dis mais pas ce que je fais ». "

Laurent Guillaumé