Chalon sur Saône

Gilles Moretton candidat à la Présidence de la Fédération Française de Tennis, en campagne avec son projet : ‘Ensemble pour un autre tennis’

Gilles Moretton candidat à la Présidence de la Fédération Française de Tennis, en campagne avec son projet : ‘Ensemble pour un autre tennis’

« Je veux défendre les tournois du grand chelem qui sont notre patrimoine mais aussi les joueurs, les clubs… je veux être un rassembleur et non un diviseur comme le président actuel » a-t-il déclaré !

Mardi, à 18 heures, au Clos Bourguignon, à Chalon-sur-Saône, à l’initiative de Valérie Roussel (243ème joueuse mondiale) Conseillère Sportive Territoriale et de Roseline Godard, Vice-présidente de la ligue de tennis de la Région Bourgogne Franche-Comté, avait lieu une réunion inter-club du Département avec la venue de Gilles Moretton candidat à la Présidence de la Fédération Française de Tennis accompagné de Jacky Terreau, Président de la Ligue de tennis de la Région Bourgogne Franche-Comté.

Avant la réunion, le champion de France minime, cadet, junior et finaliste de la coupe Davis a donné une conférence de presse, répondant à trois questions d’Info-chalon :

Gilles Moretton, quel est le motif de votre présence ici ce soir à Chalon-sur-Saône ?

« La 1ère chose, c’est que d’abord je suis voisin puisque je suis Président de la ligue de tennis de la Région Auvergne Rhône Alpes et je viens voir mon ami Jacky Terreau. La 2ème chose, c’est que je suis en campagne électorale pour la présidence de la Fédération Française de Tennis qui aura lieu en fin d’année tout d’abord avec les départements, en octobre-novembre et le 12 décembre pour la présidence de la Fédération Française. Je viens donc présenter un programme que nous avons élaboré dans lequel nous avons décidé de donner la parole aux clubs, ce qui est un vrai changement par rapport à la politique fédérale actuelle. Donc tout naturellement, nous sommes venus à la rencontre des clubs de ce territoire. Ce soir, c’est donc un moyen aussi d’échanger avec eux sur notre projet et puis bien sûr leur présenter les grandes lignes de notre programme mais surtout de les écouter pour connaître également leurs problématiques tennistiques locales afin de faire remonter les informations […] Ensuite, ce projet, il faut savoir, qu’au départ, c’est un groupe qui s‘est monté pour former une association qui se nomme ‘Ensemble pour un autre tennis’. Cette association a été créée par le président de tennis de l’Occitanie qui est notre partenaire à ce jour. L’association a pour but de trouver des solutions sur la thématique du tennis : l’arbitrage, le bénévolat, la formation, l’aide aux clubs, la DTN, le haut niveau… et depuis nous avons été rejoints par de nombreuses personnes avec lesquelles nous présentons ce projet de campagne […] Au début, on était 50 , puis 500 puis 1000 et maintenant, il y a un monde fou qui est venu nous rejoindre et quand l’association a voté dernièrement pour proposer un candidat à la campagne de la Fédération Française de Tennis et qu’ils me l’ont demandé, j’ai accepté ce challenge en l’annonçant dés le 9 janvier de cette année. J’ai ensuite décidé d’aller à la rencontre de tous les clubs français ! ».

Pouvez-vous nous dire quelles sont les mesures les plus importantes du projet parmi les nombreuses mesures que vous présentez ?

« Je peux vous donner les quatre principales !

La 1ère , c’est la parole aux clubs car vous voyez moi, j’ai 62 ans, je suis né dans le tennis, j’ai été joueur de tennis professionnel, j’ai été champion de France minime, cadet, junior et finaliste de la Coupe Davis, chef d’entreprise pendant 30 ans créant notamment grâce à Philippe Chatrier, le Grand Prix de tennis de Lyon. J’ai été Président du basket de Villeurbanne avant de céder toutes mes parts et quitter le business pour devenir au jour d’aujourd’hui un simple bénévole dans le tennis, libre de faire ce que je veux. C’est pour cela que le 1er point important pour moi, c’est de donner la parole aux clubs et ce n’est pas vraiment se qui ce passe aujourd’hui. Aussi, parce que je me suis vite rendu compte en étant Président de Région que l’on ne nous donnait jamais la parole. C’est d’ailleurs un comble car les viviers, l’énergie et la force se trouvent dans les clubs car ils sont créatifs, innovants … et ce qui est injuste, c’est que toutes les informations dans le monde du tennis français sont descendantes alors que c’est nous qui remontons de l’argent à la fédération avec les licences et néanmoins on nous donne jamais la parole.

La deuxième chose, c’est la gouvernance de la fédération. On a aujourd’hui, un comité d’exécution de 18 membres qui se nomme le ‘comex’ qui décide et qui exécute sans faire aucun débat et en plus quand on sait que les 18 membres sont issus de la liste du Président qui se nomme Bernard Giudicelli (condamné pour diffamation) et bien moi là, la démocratie, je ne sais pas où elle est, en tout cas moi, je vois pas. Il faut donc changer tout cela !

La troisième chose, c’est la notion très forte du tennis plaisir. On a aujourd’hui une fédération française qui est dans l’obsession de gagner et c’est d’ailleurs leur slogan de leur campagne. Et bien nous, on pense et on le constate dans nos clubs, à 99%, on vient chercher aussi le plaisir, la convivialité, le lien social et on vient chercher aussi le plaisir au travers d’événements sportifs par des matchs en équipe, des petits tournois… Bien sûr, nous avons aussi en France, la chance d’avoir des grands tournois comme Roland Garros car il faut donner du plaisir à tous les gens. Un plaisir que l’on retrouve à travers la fierté d’avoir des champions qui portent haut et fort les couleurs de l’équipe de France mais qui doivent aussi par leur attitude et leur comportement montrer l’exemple et être abordable.

La quatrième chose, c’est le 1% restant qui est le haut niveau. C’est très important le haut niveau car ce sont eux qui sont notre locomotive et notre vitrine. Mais là encore, nous avons une philosophie qui s’oppose à celle de la fédération, car nous, nous sommes plutôt dans une demande de formation plutôt qu’une demande de sélection. Nous voulons élargir la base pour donner plus de chance à nos jeunes. D’ailleurs, je vais vous donner un exemple très concret : tout d’abord ce n’est pas parce que vous êtes bons à 12 ans que vous serez bon plus tard. Et ce n’est pas parce que vous êtes mauvais à 12 ans, que vous serez mauvais ensuite. Regardez Arnaud Clément à 18 ans, il était classé 0, c'est-à-dire en dehors des critères fédéraux sauf que le gars a fini dans les 10 premiers mondiaux en simple et en double. Nous, on veut donc élargir cette base pour donner plus de chance à tous ! ».

Si vous êtes élu, qu’est-ce qui va vous différencier du Président actuel ?

« D’abord un président qui a été condamné pour diffamation, excusez-moi du peu, mais cela ne donne pas forcément une belle image du tennis français. Moi, par rapport à cet homme, je veux être un rassembleur et non un diviseur. Je vais défendre les Grands chelems qui sont notre patrimoine mais aussi les joueurs et les clubs en donnant la parole à chacun pour avancer dans le bon sens. Je vais défendre également les joueurs car quand je vois aujourd’hui l’argent qui est brassé dans le monde du tennis et que si vous n’êtes pas 250ème ou 300ème à l’ATP ou en WTA, vous crevez de faim, ce n’est pas normal ! ».

Lors de cette soirée, on notait la présence de Dominique Melin, Vice Présidente du Grand Chalon en charge des équipements sportifs d’intérêts communautaires et du soutien aux activités sportives, Dominique Juillot, Vice-président du Grand Chalon en charge de l’environnement et du développement durable et de l’urbanisme, de Clotilde Allègre, Présidente du Tennis Club de Chalon-sur-Saône… 

   

Le photoreportage info-chalon.com

J.P.B