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Les inquiétudes des clubs de sport de Chalon-sur-Saône face à l'épreuve du COVID-19

Les inquiétudes des clubs de sport de Chalon-sur-Saône face à l'épreuve du COVID-19

Hier, en début de soirée, au Stade Garibaldi, était présentée la 34ème revue de l'OMS, en présence d'élus et de représentants du monde sportif. Si certains clubs ont renoué contact avec leurs licenciés qu’ils n’avaient pas vus depuis plus de 4 mois, l'inquiétude plane sur la saison 2020-2021. Florilège de réactions recueillies avec Info Chalon.

Mardi, à 19 heures, Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Sébastien Martin, président du Grand Chalon, et Thierry Thevenet, président de l'Office municipal du Sport présentaient la 34ème revue de l'OMS pour la saison 2020-2021, au Stade Garibaldi, en présence de nombreux élus et représentants du monde sportif Chalonnais.


Mis à l'arrêt par le Covid-19, les clubs de sport de notre ville se posent de multiples questions pour cette saison qui commence.


La crise sanitaire et le confinement ont doublement frappé les associations sportives. Tout d'abord, elles n'ont pas pu organiser au printemps les manifestations qui renflouaient souvent leurs comptes.

Ensuite, leurs partenaires financiers ont souvent pris la crise de plein fouet.


Même si tout le monde semble content de se retrouver, les entraînements proposés ne seront déjà plus les mêmes.


En effet, après plusieurs mois de fermeture, la réouverture des clubs était particulièrement attendue dans le monde sportif Chalonnais mais cette reprise se fait dans des conditions sanitaires particulièrement strictes, non sans engendrer quelques réactions, parfois mêlées d'inquiétudes, chez des élus locaux et de nombreux dirigeants de clubs sportifs Chalonnais.

 

«C'est une année compliquée pour nous car nous n'avons pas eu de développement auprès des écoles donc une grande interrogation sur le nombre de nouveaux adhérents»
Sidney Chouraqui, président du Cercle de l'Aviron Chalonnais (CAC).

«Il faut essayer de retrouver une activité normale, tout en tenant compte, comme l'a signifié d'ailleurs le maire (Ndlr : Gilles Platret) d'un certain nombres de mesures, car le coronovirus est encore là. On ne peut pas faire n'importe quoi. Il faut vraiment que les clubs aussi jouent le jeu et ça, on en doute pas; pour ceux à qui on a accordé des vestaires, comme ce week-end avec le RTC (Ndlr : Rugby Tango Chalonnais) avec des protocoles qui nous sont envoyés à l'avance, de manière à les faire valider par la sous-préfecture et ausso par les collectivités. On regarde à ce que ce soit conforme à la réglementation. Faire régner la discipline et ça, ce n'est pas tous les jours, facile. Je pense qu'il y a une majorité de personnes qui ont vraiment intégré ce virus, qu'il faut avoir un masque car c'est, à la fois, et se protéger et protéger les autres; on l'a répété maintes et maintes fois, mais c'est aussi ce n'est pas encore suffisant car il y a un certain nombre de personnes qui se sentent encore "intouchables" et font fi de tout réglement sanitaire. Des personnes qui sont un peu réticentes à ça. Donc, ce qu'on espère, c'est qu'on évolue dans le bons sens car, c'est plus possible, on a été arrêté pendant trop de temps et les clubs en pâtissent. Il y a une activité qu'ils sont habitués à exercer et on espère qu'ils continuent à le faire. Petit à petit, on va réussir à conjuguer les deux : avoir une activité sportive et tenir compte de ce fameux COVID qui est toujours sur nos épaules»
Dominique Melin, vice-présidente du Grand Chalon en charge des sports.

«Si je dois le dire en un mot, c'est la vigilance. Le fait de reprendre une activité sportive, c'est une bonne chose car c'est un formidable vecteur de socialisation mais nous ne savons pas ce que sera demain, alors vigilance»
Olivier Grosjean, maire de Dracy-le-Fort.

 

«Nous ne savons pas comment sera la rentrée. Il faut vraiment que les gens portent un masque, se lavent les mains. Moi, en tant que président de club, je vais faire attention à cela. Que ça soit à l'entrée ou dans les vestiaires, qu'ils se déshahbillent pour que les autres puissent rentrer. Nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'obligation de procéder ainsi. Il faut de la discipline. Maintenant, on va voir comment cela va se passer»
Gérard Lahmar, président du Self-Defense de Rue.

«Le problème avec le COVID, c'est que ça ralentit toutes les activités sportives. Les clubs sont pas à l'arrêt mais hésitants à reprendre. On ne sait pas sur quel pied danser. Quand on voit ce qui se passe plus haut, un jour c'est blanc, le lendemain, c'est noir, après, c'est gris... un coup, il faut faire comme ça, après, faut faire autrement... plus personne fait! Le discours de Gilles Platret a été éloquent. C'est vrai qu'il faut avoir une ligne de conduite. Si on en a pas, ça part dans tous les sens et c'est comme ça, qu'on va se transmettre le virus. Et, d'après de qu'il a dit, Chalon est passé du vert à l'orange. On espère pas passé dans le rouge parce que là...on va retomber dans les travers des mois de mars et d'avril, ça va être l'horreur!»
Bruno Rochette, conseiller municipal de la majorité délégué Relations avec les associations sportives.

«Déjà une grande joie et un grand plaisir de revoir beaucoup beaucoup de clubs, ce soir, malgré toutes les incertitudes qui demeurent quant à la reprise de chaque activité, comme ce que je disais dans mon discours, puisque comme on l'a appris, on repasse dans le orange et c'est pas, comment on va, comment ça va se passer... Le problème qu'il y a également, c'est que les clubs doivent faire face à de nombreuses incertitudes, notamment quanf à l'organisation de nombreuses compétitions puisqu'annulation sur annulation, et il en va de la survie des clubs»
Thierry Thevenet, président de l'Office Municipal du Sport.

«Pas d'inquiétude, on est soumis à des directives pas claires, donc pour l'instant, je veux rien fixer comme règles précises. Comme vous le voyez, les associations sont en souffrance et on ne peut répondre qu'au coup par coup et au jour le jour... Et, je pense que ça n'est pas prêt de s'arrêter! En tant que médecin, je n'étais pas au courant qu'on venait de passer à l'orange mais je sais qu'au CHU de Dijon que la réa(nimation) de Chalon et de Mâcon ne sont pas concernés par des cas graves. On ne peut que conseiller aux associations avec une vue d'une semaine, pas plus. Je peux pas être plus diseur car pour l'instant, on en sait pas plus»
Philippe Finas, adjoint au maire de Chalon-sur-Saône en charge des sports.

«Platret ou l'art de la procrastination... Il a eu 6 mois pour préparer la ville et n'a annoncé aucune mesure à la hauteur des enjeux : soutien financier, logistique pour aider au mieux les clubs à passer cette période compliquée et inédite et permettre au plus grand nombre de Chalonnaises et de Chalonnais de se remettre au sport après le confinement notamment les enfants et les jeunes, en ayant la sécurité de toutes et tous comme priorité! C'est la rentrée, le confinement a commencé il y a presque 6 mois et il réfléchit encore...Grande déception donc. Des mots, peu d'actes! Il n'a rien foutu! Ou la ville n'a vraiment plus aucun moyen après ses nombreuses dépenses...ou les 2.. J'ajoute qu'il faut remercier les clubs malgré ces lourdes contrainte
Nathalie Leblanc, conseillière régionale et municipale (Socialistes) et cheffe de file de la liste de Cultivons Chalon aux dernières élections municipales.

 

«Nous, on restera strictement dans les directives gouvernementales. On s'adaptera, il y a aucun souci là-dessus. Les douches sont fermées. Par chance, on a un sport qui n'est pas trop salissant... suant, oui mais voilà, on enfile un survêtement et personne n'habite très loin pour prendre sa douche chez lui. Ce n'est pas un problème le masque et ça n'entraîne aucune gêne lorsque l'on joue. Du gel, on en a et après, il faut pas que ça fasse glisser les ballons (rires). On a pas trop de contact, on fera fi de l'ancestrale tape dans les mains après avoir marqué un point, un petit coup à l'épaule, ça suffira. Au VBCC, on est trop inquiets là-dessus. On a beaucoup de demandes pour de nouvelles adhésions. Sport pauvre de la télévision, on va pas s'en plaindre, alors qu'on a un club de filles en Nationale 3 et de garçons en Nationale 2, des clubs qui peuvent viser plus haut. Nous avons un bon soutien des élus qui s'accentue et une présence des élus régulière»
James Jamet, président du Volley-ball Club de Chalon-sur-Saône.

 

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati