Edito

Rien que le fait d'accepter la candidature de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée Nationale... un très mauvais signe !

Rien que le fait d'accepter la candidature de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée Nationale... un très mauvais signe !

Mais quel message entend donner Emmanuel Macron après la candidature de Richard Ferrand à la Présidence de l'Assemblée Nationale en remplacement de François de Rugy. Une élection qui ferait de lui l'un des personnages les plus puissants du pays.

Visé par une enquête pour prise illégale d'intérêts dans l'enquête menée par le Parquet National Financier sur les Mutuelles de Bretagne, et moins de 24h après l'annonce du "dépaysement" de l'enquête vers Lille, enquête qui était à l'origine du départ  du gouvernement en juin 2017, Richard Ferrand est sur le point de s'emparer du perchoir. Si d'aventure, ce proche du Président de la République devait ravir cette place tant convoitée, ce serait à coup sûr un coup bas donné à l'un des grands chantiers porté par Emmanuel Macron, à savoir celui de la moralisation de la vie politique. 

Rien que le fait d'accepter cette candidature est déjà un contre-sens politique et ce d'autant plus que toute la clarification du dossier porté par Anticor devant la justice n'a pas été faite. Certes, la présomption d'innocence doit prévaloir mais il serait bon ton que toute la lumière soit faite sur la prise illégale d'intérêts. Emmanuel Macron tant attaché aux symboles devrait au moins faire attention à celui-là ! L'élection du Président de l'Assemblée Nationale se faisant à bulletins secrets, il appartiendra à chacun d'être face à lui-même et au sens qu'il entend donner à son mandat de parlementaire. 

Laurent Guillaumé