Opinion

DECONFINEMENT - Les retraités CGT du Chalonnais livrent leur sentiment

Communiqué de presse

 

Tout d’abord rappelons que le virus n’a pas disparu, il n’y a ni traitement, ni vaccin, l’organisation hasardeuse du gouvernement doit nous amener a beaucoup de PRUDENCE et VIGILANCE.

Que ce soit pour nos jeunes : « Nous voulons bien une reprise de l’activité, MAIS DANS DES CONDITIONS OPTIMALES DE SÉCURITÉ ! » Ou pour les retraités, personnes dites plus à risque.

Quelle était la situation avant le coronavirus:

 

E.Macron s’est présenté aux élections présidentielles de 2017 en homme « moderne » qui voulait nous sortir de l’ancien monde. La suite, nous la connaissons tous pour avoir avec force dénoncé et manifesté contre ses réformes ultralibérales. Très vite E.Macron a été taxé de président des riches suite aux multiples cadeaux indécents fait aux classes les plus aisées et aux actionnaires.

 

A contrario, rien n’est épargné aux retraités qui voient la CSG fortement augmenter et les pensions bloquées, ni aux actifs avec la casse du code du travail, ni aux chômeurs avec la destruction pure et  simple de l’assurance chômage, et le tout « accompagné »   de la casse des services publics. Sans oublié le clou de sa politique, la réforme des retraites.

 

Pendant la période de confinement:

 

La pandémie qui a éclaté sur la planète à certes mis un certain bémol à cet enchaînement de dispositions et réformes, mais certaines mesures laissent pressentir la casse du code du travail.

 

L’épidémie a contraint le gouvernement, du moins dans les discours, à prendre ses distances avec les logiques brutales du capital.

Face aux difficultés rencontrées dans les hôpitaux, conséquences de choix politiques désastreux des gouvernements précédents et du gouvernement Macron lui-même, ce dernier a bien compris la nécessité de déployer, à défaut d’actes, un vocabulaire protecteur.

 

A écouter le Président de la République, on a la sensation d’une mue du macronisme, avec un retour à l’État fort et aux services publics, mais si nous regardons dans le détail, rien ne change.

Même si E.Macron, dans sa phrase prononcée le 16 mars certifie que « le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant », ne nous emballons pas sur ce changement apparent du logiciel de la macronie. Ne nous attendons pas à voir les ministres et députés LREM soutenir le plafonnement des revenus, le retour de l’ISF ou la suppression de la CSG pour les retraités.        

 

Maintenant et après :

 

Depuis le 11 mai le déconfinement se met progressivement  en place, y compris en Bourgogne toujours classée « zone rouge ». Si chacun, au terme de ces 2 mois de confinement aspire à pouvoir sortir, circuler et se rencontrer un peu plus librement, nous ne devons surtout pas occulter le reste, d’une importance capitale pour l’avenir de tous à savoir le social, les services publics, la santé etc. .

 

La colère devant le drame que nous vivons et qui touche en priorité les plus fragiles, dont les retraités, doivent nous amener à nous poser la seule question qui compte : il ne suffit pas de critiquer le capitalisme et le néolibéralisme ou d’applaudissement le soir, il faut pouvoir proposer autre chose. Penser et agir pour la construction d’une autre société, d’un autre système.

 

Cette construction doit pouvoir se faire autour du texte que viennent de signer 18 associations et syndicats, dont la CGT. Il porte sur une autre conception de la propriété des entreprises permettant un partage du pouvoir et des biens avec les salariés, et la protection de la planète, car la lutte  écologique ne peut se contenter d’une consommation différente, il faut aussi une production de biens et de services différents.

 

Le « jour d’après » n’ayons aucune confiance, E.Macron ne fera plus semblant, il décrétera la suite de la « guerre » contre les salariés, retraités et chômeurs pour redresser l’économie. Les retraités, particulièrement visés avant cette crise sanitaire, devenu plus fragiles durant ces 2 derniers mois, les plus exposés au virus, ne doivent pas devenir les « nantis » de l’après confinement qui devront mettre une nouvelle fois la main au portefeuille sous prétexte que nous n’avons pas subit les conséquences du chômage partiel. Les retraités ne doivent pas être la variable d’ajustement et les victimes d’une nouvelle austérité encore plus agressive.

 

Que personne ne se laisse berner, il n’y a aucune raison d’opposer les actifs,  les chômeurs, les retraités, les jeunes et les moins jeunes.

 

Durant cette dernière période, de forts dividendes ont continué d’être versés aux actionnaires, preuve que l’argent existe, ce sera à eux de payer pas à nous.