Saône et Loire économie

Jérôme Gutton, préfet de Saône-et-Loire, tient à condamner publiquement la décision du groupe finlandais KONECRANES

Jérôme Gutton, préfet de Saône-et-Loire, tient à condamner publiquement la décision du groupe finlandais KONECRANES

Communiqué de la Préfecture de Saône et Loire

 

Jérôme Gutton, préfet de Saône-et-Loire, tient à condamner publiquement la décision du groupe finlandais KONECRANES de fermer le site de fabrication de grues mobiles et d’engins portuaires de levage sur la commune de Saint-Vallier. Lors d’une précédente déclaration, le 19 février 2020, il avait appelé solennellement à sauvegarder l’activité et laisser prospérer les chances d’une reprise. 

Cette perspective de fermeture, après deux autres sites en Eure-et-Loire, n’obéit semble-t-il à aucune logique industrielle, le site de Saint-Vallier étant l’an dernier encore rentable, au sein d’un groupe qui ne l’est pas moins. Elle se traduit par plus de cent emplois supprimés pour le territoire et pour notre industrie, la perte d’un savoir-faire technique reconnu et d’un outil de travail précieux, mais aussi par une friche industrielle.

Le refus, désormais clairement affiché, du groupe finlandais KONECRANES de faciliter toute solution de reprise n’est pas acceptable. Le préfet regrette que le Directeur général France du groupe, avec qui il a longuement échangé au téléphone le 24 mars, au cours de la période de confinement, en présence de l’avocate de ce dernier, ait fermé la porte à toute idée de reprise. Alors que des possibilités d’offre se sont manifestées en vue de la réindustrialisation du site, le préfet déplore que le groupe préfère poursuivre la démarche de fermeture, au mépris de l’éthique d’une entreprise citoyenne. 

L’entreprise n’a de son propre aveu procédé à aucune recherche de repreneur en application de la loi dite « Florange ». Le préfet n’a donc pas manqué de saisir le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône, afin de l’informer précisément de cette situation. 

Le préfet, en lien avec les collectivités territoriales qu’il a rencontrées avec les représentants de salariés le 13 mai, attend toujours de l’entreprise qu’elle fasse tout pour améliorer de manière très sensible et durable une situation qui à ce stade n’est pas acceptable. Avec le sous-préfet d’Autun, le commissaire au redressement productif, le directeur de l’unité départementale de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, notamment, il est prêt à rencontrer à nouveau la direction de l’entreprise.