Chalon sur Saône

D'jal cultivera son bonheur d'être sur scène le 13 octobre à Chalon

D'jal cultivera son bonheur d'être sur scène le 13 octobre à Chalon

Alors que nombre de ses coreligionnaires voient leur spectacle être ajourné au plan local, celui de l’humoriste D’jal ne connaîtra pas la crise le mardi 13 octobre à 20h salle Marcel-Sembat à Chalon-sur-Saône. Au terme de plusieurs mois de sevrage obligé, l’artiste réglera la mire d’une saison 2020-2021 sous couvert d’A Chalon Spectacles d’ores et déjà tronquée…Cette soirée cependant, il la veut emplie de rires contrecarrant les effets pernicieux de la lourdeur ambiante. Interview pour info-chalon.com

 

Vous serez le premier, dans le cadre d’A Chalon Spectacles, à redonner un souffle de vie au public après des mois de calme plat. Votre sentiment ?

«Je pense qu’il y a une forme d’excitation, et aussi, je ne vais pas dire d’appréhension en soi parce que j’ai un peu repris, mais d’appréhension du public qu’il faut savoir maîtriser. Il faudra surtout essayer de rassurer tout de suite par le rire, parce qu’on est dans une situation qui malheureusement est compliquée pour tout le monde, pour tous les secteurs d’activité. Pour le spectacle vivant ce n’est vraiment pas facile, mais le public a besoin de rire, de continuer à vivre, de se changer les idées avec malheureusement toutes les nouvelles qui sont à chaque fois difficiles à ingurgiter à la télé et dans les médias. Donc nous on doit reprendre notre métier et ne pas oublier l’essentiel, c’est-à-dire faire du bien aux gens et que pendant le spectacle ils oublient leurs soucis, et prennent du plaisir à rire et à communier, c’est le plus important. »

 

Comment parlerez-vous « A cœur ouvert » aux Chalonnais le 13 octobre ?

« Je leur parlerai comme je suis dans la vie, toujours aussi speed, toujours aussi proche de mon public, en leur faisant comprendre que voilà, c’est un spectacle pour eux. Je m’adresse beaucoup à lui, je joue beaucoup avec lui, et c’est toujours avec mes personnages. C’est un spectacle un peu plus intimiste où je parle justement de la vie, de ces choses qui ont fait ce que je suis aujourd’hui, cette rencontre avec les myopathes, et je parle de l’essentiel : la famille, les proches. C’est ce qu’il y a de plus important, surtout en cette période de covid malheureusement. »

 

Les accents, que vous affectionnez, sont-ils vraiment du pain bénit pour vous ?

« Oui, oui, c’est mon fonds de commerce, je n’ai pas peur de le dire, même si en ce moment j’ai l’impression, dès que l’on prend un accent ou quoi que ce soit, que certains tentent de vous tomber dessus. Ca ne me fait pas peur, je ne crains pas ça. C’est ma France à moi, j’ai vécu dans un quartier où c’étaient les Nations unies ; il y avait toute cette richesse, cette diversité culturelle, je me suis nourri de ça. Je suis né en France, je suis Français, la France a des richesses diverses. Elle est riche et diverse aussi par ses quartiers, ses régions, ses petits villages. On est tous Français, et à la fois tellement différents, dans notre façon de voir la vie, dans notre culture, notre manière d’être, et c’est ce qui est intéressant, le vivre-ensemble avec l’acceptation de l’autre et ses différences. »

 

Dans cette période tourmentée, pensez-vous que les gens soient plus enclins à se détendre franchement, ou bien à rester sur la défensive ?

« Ils ont envie de rire. Il y a ce petit moment d’apesanteur où ils sont là, avec les masques, c’est un peu normal. Je pense déjà qu’être masqué ça veut dire qu’on est potentiellement malade, il y a quelque chose de nuisible malheureusement qui traîne, et donc je dois vite casser ça, cette appréhension. A moi  de dire : voilà, on est là pour rire, on est dans les meilleures dispositions, parce que tout est fait en sorte (la distanciation physique, les masques, le gel hydroalcoolique…). Il n’y a aucun risque si on porte très bien son masque, les gens, les producteurs, les personnes qui mettent en place les spectacles font tout pour que justement ces règles sanitaires soient suivies et maintenues. »   

 

Qu’à de différent D’jal « A cœur ouvert » de vos deux spectacles antérieurs ?

« Il est différent, parce que je parle de personnes que j’ai rencontrées, les myopathes, de personne en particulier, mais je parle d’eux, je fais un sketch sur eux, et j’essaie de rendre ça marrant. J’en fais un hymne à la vie, au dépassement de soi, c’est le message qui prédomine. Je parle de la maladie de ma mère, mais j’essaie de faire rire avec ça. J’ai réussi parce que les gens sont morts de rire, et il y a toujours un petit message que j’appuie et que j’assume, car j’ai besoin de le dire, de le partager, que les gens le sentent. Je suis peut-être humoriste, mais je fais rire les gens et je suis comme tout le monde dans la vie. Il y a des choses qui me touchent, que j’ai envie de partager, et c’est pour moi le sens de la vie, mais le maître-mot de ce spectacle c’est le rire, même si je parle de sujets difficiles. Mon contrat avec le public c’est de le faire rire, de ne pas le faire pleurer, d’apporter une touche d’émotion et surtout de le surprendre.»

 

Disposez-vous d’une arme fatale pour faire rire ?

« Mon effet déclencheur, c’est mon rythme, ma personnalité, ce que je suis, c’est vaste…C’est la proximité avec le public que j’essaie de créer dans tous mes spectacles. C’est pour cela que le spectacle fonctionne, que je joue partout en France, dans les grandes, moyennes, petites villes. Parfois dans des villages quand les conditions sont possibles, et que l’on peut accueillir du monde, eh bien je viens. Je fais ce spectacle avant tout pour moi, pour me faire du bien, pour être heureux, et pour pouvoir partager ce bonheur-là. C’est ça qui est le plus important pour moi. »

 

Humoriste, acteur, les deux professions sont-elles incontournables pour vous ?

« Oui, j’avais un film qui devait sortir au mois de juin, qui va maintenant sortir le 23 décembre à cause de cette pandémie et de ses conséquences. Il s’appelle « Opération Portugal ». On a déjà commencé un petit peu les avant-premières, on va mettre les bouchées doubles à partir de novembre si bien sûr il n’y a pas de nouvelles restrictions. Je suis impatient de faire découvrir au plus grand nombre mon personnage. Les avant-premières sont juste extraordinaires, exceptionnelles, je suis tellement content d’entendre une salle rire aux éclats ! On a en tout cas la bonne étoile sur le film, car il plaît énormément, les gens sont touchés, rigolent énormément. »

 

De quelle manière aimeriez-vous que votre avenir artistique se dessine ?

« J’espère surprendre le public, me surprendre, toujours autant aimer le métier, je pense que c’est ça qui est important, et toujours me marrer, je fais ça pour rester un grand enfant. Il y a aussi la connexion avec le public qui est importante, je suis quelqu’un qui a besoin de ça, de ce rapport-là. Je n’ai pas besoin d’être dans les médias, de briller, j’ai juste besoin d’être heureux sur scène. »

 

Des places, y’ en a plus bésef !

A l’heure actuelle elles ne se trouvent pas sous les sabots d’un cheval, c’est dire si leur quantité est limitée, mais avec un peu de chance…Tarif unique : 32,00 euros. Billetterie : grandes surfaces et sur Internet. Les règles d’accessibilité ne feront pas dans l’à-peu-près, puisque sens de circulation, port du masque, une chaise vide après chaque personne, couple ou groupe…auront droit de cité. On ne badine pas avec la sécurité sanitaire.

 

Crédit photo : DR                                                                      Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                     [email protected]

 

 

 

 

 
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