Spécial Vins Côte Chalonnaise

Côte Chalonnaise – Le gel de printemps, hantise des viticulteurs

Côte Chalonnaise – Le gel de printemps, hantise des viticulteurs

Le thermomètre affichait -2°C ce matin à 6h du côté de Mellecey. Depuis mardi, les gelées sont apparues sur ce secteur avec des températures allant de -1°C à -3°C.

Photo Philippe Garrey - Saint Martin sous Montaigu

 

Les gelées matinales, généralement très localisées (en effet, certaines parcelles étant épargnées compte-tenu de leur orientation), devraient persister jusqu’à cette fin de semaine avec pour conséquence des dégâts irrémédiables sur la récolte.

En dehors de la Côte Chalonnaise, Meursault, Chassagne, Chablis semblent également sévèrement touchés. Les bourres, qui ont déjà 10 cm, lorsqu’elles gèlent, se dessèchent et tombent. Il faut espérer, si les conditions sont réunies, la seconde bourre (contre-bourgeons) qui remplace la première mais engendre un report de pousse de 3 à 4 semaines sinon c’est la perte d’une partie de la récolte. Cette bourre de sauvegarde peut engendrer des complications quand seule une partie de la 1ère bourre est gelée car cela implique une vendange en deux temps compte tenu que le degré de maturité des raisins sur un même pied ne sera pas le même, ce qui suppose également, la mise en place d’une logistique plus importante. Infochalon.com a contacté quelques viticulteurs ; si Saint Denis de Vaux semble épargné, il n’en va pas de même sur le hameau de Chamirey. Au Domaine de la Monette, qui produit des vins bio de Mercurey, beaucoup de dégâts ont été constatés. C’est environ 1/3 de la récolte qui est perdue. Nous nous sommes entretenus avec Marlon Ligtmans-Steine qui « attend de voir si quelque chose va repousser. Si les conditions sont bonnes la végétation va redémarrer car en général, la nature retrouve toujours un équilibre mais vu ce qui est annoncé, il y a peu de chance pour que l’on récupère ce qui a été perdu » nous confie-t-elle.

Jean-Michel Aubinel, Président de la confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne interrogé hier par F3 Bourgogne déclarait: « Certains me font valoir que l’on avait pas connu cela depuis 1981 ».