Saône et Loire économie

La colère des Chambres consulaires après l’annonce de la diminution des crédits d’Etat

La colère des Chambres consulaires après l’annonce de la diminution des crédits d’Etat

La colère est grande au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saône-et-Loire, première des quatre chambres bourguignonnes de part le chiffre de ses activités. Mercredi matin, le président Bernard Echalier en compagnie de Gilles Penet, président de la CGPME-71 et de Jean-Paul Barbey, président du MEDEF-71 ne devait pas cacher son énorme rancœur contre l’actuel gouvernement après l’annonce de ce dernier de ponctionner près de 20% du budget des chambres consulaires au seul profit selon le président de la CCI-71 de renflouer le budget de l’Etat.

Une annonce qui fait l’effet d’une bombe

Après une première diminution budgétaire sous le précédent Gouvernement, le 17 juillet dernier l’actuel Gouvernement a annoncé 1,5 milliards d’Euros d’économies en 2014 sur les aides aux entreprises et une baisse de 270 millions d’Euros des ressources des chambres de commerce et d’industrie qui les représentent. En Bourgogne, cela représenterait une diminution de 7 à 8 millions d’Euros des ressources consulaires et pour l’exemple cela serait la totalité de la capacité d’investissement de la CCI-71 qui serait rayé d’un trait de plume. Après diverses mesures fiscales  et l’hésitation incompréhensible sur les aides en faveur des employeurs d’apprentis, le Gouvernement stigmatise, une fois de plus, les entrepreneurs et leurs Chambres consulaires.

Un nouvel impôt ?

 

L’Etat souhaite faire des économies et son objectif devrait être l’amélioration de la compétitivité des entreprises mais en réalité c’est un impôt nouveau qu’il vient de créer car la contribution des entreprises ne va pas baisser et cette somme « ponctionnée » sur les capacités d’investissement et de fonctionnement des CCI va être détournée vers le budget de l’Etat et le service de la dette. Le Président Bernard Echalier devait rappeler qu’avec son budget la CCI-71 (comme les autres) contribue à aide les entreprises dans leur développement et de ce fait permet le maintien et la création d’emplois. Elle participe donc à l’aménagement des territoires si cher à Bernard Echalier. Pour ce dernier il s’agit d’un véritable détournement des ressources des Chambres consulaires. Le président du MEDEF-71, Jean-Paul Barbey, ne fait pas dans la dentelle : « C’est une véritable escroquerie ».

 

Le temps du double langage

Tous sont d’accord pour dire qu’il est temps que le Gouvernement mette fin au double langage. En effet, le Premier Ministre en personne, a signé le 28 mai dernier un Pacte de Confiance avec le réseau consulaire national. Ce dernier donne lieu à des missions supplémentaires confiées aux CCI, entre autres, la promotion du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), celle des contrats d’avenir et de génération, le relais de la Banque Publique d’Investissement (BPI), etc « C’est ni plus ni moins de la trahison » crie en cœur les responsables des chefs d’entreprises et des organisations professionnelles.

Trois propositions

Trois propositions sont faites au niveau de la Chambre consulaire de Saône-et-Loire : 1) supprimer le plafonnement des ressources qui sont contraires aux statuts des CCI – 2) Donner de la visibilité aux ressources fiscales de 2014 à 2017 car sans connaître qu’elles seront les sommes disponibles il sera impossible aux CCI de chiffrer le montant des investissements – 3) Informer les CCI du montant de l’écrêtement 2013. Jugeant cette décision gouvernementale inacceptable et révélatrice d’une profonde incompréhension des réalités du monde économique, le Président Bernard Echalier et les chefs d’entreprises élus au sein de la CCI-71 ainsi que les présidents des organisations professionnelles patronales départementales, déclarent s’opposer fermement à cette coupe budgétaire exorbitante et demandent au Gouvernement de revenir sur son annonce.

 

La CCI-71 demande le retrait pur et simple de cette « ponction »

Des contacts sont pris avec les élus politiques de tout bord et il semble que les choses bougent au plus haut niveau de l’Etat mais si tel n’était pas le cas la CCI-71 et ses partenaires organisera dès la rentrée une nouvelle action.

                                                                                                                  Michel Chevalier