Bourgogne

Dans les vignes, « on croise les doigts »

 Dans les vignes, « on croise les doigts »

Ce n’est plus un secret : les vendanges 2013 seront plus tardives que les années précédentes avec un début estimé fin septembre-début octobre en Bourgogne. En attendant les premiers tests de maturité, nous avons fait le point avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne à Beaune.

Christine Monamy a couru toute la Bourgogne ces derniers jours. Quand on veut savoir où en sont les vignes de la région pour faire quelques pronostics sur les vendanges, c’est elle qu’il faut appeler. Voici son premier bilan, sans grosses surprises mais avec quelques détails intéressants :

« A cause d’un hiver froid qui a retardé la reprise de la végétation et un printemps maussade dont on risque de se souvenir longtemps, cette année, on va revenir à une date de vendanges ‘normale’ pour la Bourgogne après plusieurs millésimes précoces. Actuellement, et après un mois de juillet excellent et un mois d’août plutôt beau avec moins de pluie qu’en 2012, la plupart des vignes en sont au stade de la véraison, là où les raisins changent de couleurs, mais avec des pourcentages d’évolution variables entre le Nord et le Sud des départements. Nous en saurons plus en fin de semaine lorsque nous ferons les premières analyses de maturité.

Il est encore trop tôt pour déterminer la qualité du millésime 2013. A priori, on se dirige vers une récolte potentiellement pas énorme mais peut-être légèrement plus importante que l’an dernier. Désormais les conditions climatiques sont bonnes, au niveau maladies ça se passe bien ce qui tombe bien au moment où l’on s’apprête à arrêter les traitements. Les viticulteurs sont d’ailleurs plutôt optimistes, ce qui n’était pas le cas il y a quelques mois. Les prévisions météo saisonnières qui semblent annoncer un mois de septembre assez beau et plus chaud que la normale jouent aussi sur le moral ».

Propos recueillis par Olivier COLLET

Gros coup de blues pour les parcelles touchées par la vigne

Si Christine Monamy du BIVB note le niveau d’optimisme assez important des viticulteurs, elle n’oublie pas pour autant tous ceux qui ont été durement touchés par la grêle, en particulier lors de l’orage du 23 juillet dernier, sans compter les derniers événements du 24 août. « 2013 a été moins éprouvante que 2012 mais ça restera une année météo éprouvante. La grêle a touché des parcelles de 10 à 100%, notamment vers Pommard ou Volnay. Pour les viticulteurs à qui il reste 90% de vignes, ils peuvent espérer aller jusqu’au bout du cycle et en tirer quelques chose. Mais pour les autres, ça va être très compliqué. Il y a des parcelles où il n’y aura rien. Parfois les bois sont touchés ce qui compromet la récolte 2014 ».