Politique

Législative partielle dans la 5ème circonscription de Saône-et-Loire : Au QG des socialistes à l'annonce des résultats

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 19 Mai 2025 à 19h00

Législative partielle dans la 5ème circonscription de Saône-et-Loire : Au QG des socialistes à l'annonce des résultats

Le score remarquable du tandem Clément Mugnier-Isabelle Louis sur fond de division des forces à gauche réjouit les élus et les militants du Parti socialiste. Arrivé à la 3ème place, le candidat et et sa suppléante insistent sur la nécessité de faire obstacle au RN. Plus de détails avec Info Chalon.

Même si une ambiance de (quasi-)défaite baignait à la Fédé qui faisait guise de siège de campagne à Chalon-sur-Saône pour le candidat socialiste, ce dimanche soir, après le premier tour des législatives, les cadres du parti n'ont éprouvé aucune déception à l'annonce des résultats.

D'aucuns n'hésitant pas à clamer haut et fort que la gauche pourrait à l'avenir avec une majorité relative.

Après tout, presque 17 %, c'est un bon score pour une première !

«Un excellent score sur une (élection législative) partielle où la droite est naturellement favorisée», précise Clément Mugnier, le candidat du Parti socialiste (PS).

Bien que ce dernier et Isabelle Louis, sa suppléante, sont «plutôt satisfaits (de ce score)», ils ne rentreront pas à l'Assemblée nationale mais pis encore, ils trouvent que le score d'Arnaud Sanvert, le député RN sortant, est «anormalement haut».

C'est devant quelques élus et militants du PS présents, que le tandem Mugnier-Louis a déclaré que «l'union de la gauche s'est faite autour (d'eux)».

Là où le bât blesse pour les candidats est que «le RN fait près de 35 %».

«Ce premier tour a aussi livré une vérité brutale : l'extrême droite est en tête», déplore Clément.

Il dresse un constat sévère : «Elle (Ndlr : l'extrême-droite) ne s'effondre pas. Elle s'installe. Et elle menace. Elle menace nos institutions, notre cohésion sociale, nos valeurs les plus fondamentales. Le Rassemblement national n'est ni un recours ni une alternative : c'est une impasse. Son candidat, absent du terrain, sans permanence, sans bilan, sans vision pour notre circonscription, n'est pas à la hauteur des enjeux».

Voilà qui a le mérite d'être clair...

«Ceci dit, un seul constat : le renouveau paie et le combat continuera !»

Pour l'heure, à la lumière des résultats qui s'égrainaient tout au long de la soirée, un seul mot d'ordre du PS : Il faut battre le RN.

Parlant d'une «nouvelle dynamique», Jérôme Durain, le sénateur de Saône-et-Loire, que si l'équipe est «un peu déçue», ce sont des résultats «inespérés» pour une candidature de gauche «qui s'impose dans les deux bassins».

Une équipe «extrêmement performante» qui lui procure «beaucoup de fierté».

«C'est presque la retraite ! Je ne regrette pas ce combat», ajoute-t-il.

C'est, certes, «un très beau résultat mais il faut tirer des leçons : c'est la désunion de la gauche qui nous a privé d'un second tour et les résultats du RN démontrent que la colère n'est pas retombée. Beaucoup crient leur insatisfaction de la politique», confie ce dernier.

Pour Franck Charlier, 1er secrétaire de la Fédération du PS en Saône-et-Loire, «la famille de gauche attendait la candidature» de Clément Mugnier et Isabelle Louis.

«Je crois que les électeurs de gauche veulent une gauche du concret. Ils ne veulent pas le Grand Soir, ils veulent qu'on s'occupent d'eux», estime celui-ci.

«Le fait que (les socialistes) arrivent à la 3ème place est porteur d'espoir», précise Franck Charlier avant d'ajouter «qu'il ne faut pas se tromper. Le vrai danger, ce n'est pas la France Insoumise, c'est le RN et les promoteurs de haine car le vrai danger pour notre pays, c'est l'extrême-droite».

Il appelle à faire barrage. Un barrage républicain «franc et massif».

«Faisons en sorte que nous ayons une circonscription RN de moins dans l'Hémicycle», conclut ce militant chevronné.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati