Election municipale

Et si l'union de la droite à Chalon sur Saône passait par la candidature de Frédérique Molay ?

Et si l'union de la droite à Chalon sur Saône passait par la candidature de Frédérique Molay ?

Elle ne réclamait rien, « on » est venu la « tarauder » pour voir si d’aventure elle pouvait volontiers mettre ses qualités intrinsèques au service de l’intérêt général avec dans le viseur les élections municipales de 2014 à Chalon. Frédérique Molay cogite encore avant de communiquer sa réponse, laquelle ne saurait tarder ; ce n’est en effet plus qu’une question de jours…

L’abstraction de soi en toute connaissance de cause

« C’est un honneur d’avoir été sollicitée, ça fait plaisir qu’on pense toujours à moi », se réjouit celle dont le dernier mandat électif (conseiller général de Chalon-ouest) a expiré en 2008. Mais à l’en croire, la diplômée de Sciences Po et d’un 3ème cycle MBA, se situe à des années-lumière du bal des egos, de l’attrait du pouvoir, de l’appât du gain ou de la foire d’empoigne. Son inéteignable flamme intérieure et son inclination pour un idéal en totale symbiose avec le pragmatisme en font une femme de conviction(s). « Ce n’est un mystère pour personne que je reste attachée à ma ville (Chalon-sur-Saône NDLR), aux problématiques d’aménagement d’une ville, à tout ce qui peut la faire bouger, etc. », a-t-elle déclaré. Un passé riche d’enseignements plaide en sa faveur, puisqu’elle a été directeur de cabinet de Michel Péricard puis de Dominique Perben : »Il en reste quelque chose, c’est passionnant de faire ça. Je respecte les gens qui donnent de leur temps pour une cause ou une autre. Il y a toujours plein de choses à faire », a-t-elle poursuivi.  Evasive, la pasionaria scrute l’horizon de façon circulaire, avec une énorme dose d’absolu. « Je suis citoyenne avant tout. Il y a des gens en souffrance, ce n’est pas simple, il y a la crise économique, la vie professionnelle ou personnelle. On voit aussi ce quoi se passe un peu partout dans le monde. J’aimerais que les choses aillent mieux globalement, Chalon n’y échappe pas. Si je peux redonner de mon temps à ma ville pour des préoccupations citoyennes, pourquoi pas ? Ce serait avec un enthousiasme renouvelé ».

Flanquée de pugnaces gardes du corps qui se nomment humilité et modestie, Frédérique Molay ne se la joue pas femme providentielle, mais fédératrice. « Je crois que l’union fait la force. J’aime le travail d’équipe, que les gens s’entendent, oeuvrent ensemble, sinon le reste est vain. Je ne donne de leçons à personne, je ne me permettrais pas quelles que soient les options politiques. Les gens ont soif de gens qui s’engagent pour leur territoire. « Quitte à revoir la teneur des copies. « Il faudrait revenir à des valeurs, il est nécessaire d’observer. 0n a à s’apporter les uns les autres, décloisonner, créer des passerelles. Il faut retrouver le respect des autres en général, montrer des choses belles », a-t-elle consenti à dire. Ici comme ailleurs cent fois sur le métier convient-il  de remettre l’ouvrage. « Il y a beaucoup de choses à faire à Chalon, comme dans toutes les villes. Il y a plein de gens de bonne volonté. Je n’ai pas envie d’être dans le négatif ; Il n’y a aucune critique vis-à-vis de qui que ce soit. ». Si demain sera un nouveau jour, en tout cas quoi qu’il advienne Frédérique Molay sera en paix avec sa conscience. Et cela n’a pas de prix. « J’ai un regard quand même un peu averti, mais je ne suis pas la seule. J’ai la chance d’avoir rencontré ces dernières années des gens de strates différentes. J’aspire à un modèle politique un peu idéal, créatif, rêveur et à la fois réaliste, pour emmener les gens le plus loin possible. Il faut des projets équilibrés. J’ai du mal à accepter le sectarisme quel qu’il soit. Je suis démocrate, c’est un courage. » A suivre…

Michel Poiriault