Election municipale

Le Front National annonce la couleur, "on fera au minimum 23 % !"

Le Front National annonce la couleur, "on fera au minimum 23 % !"

Estelle Arnal, tête de liste de "Chalon Bleu Marine" portera donc les couleurs du Front National à Chalon sur Saône à l'occasion des municipales de printemps prochain. Aux côtés de Sébastien Alloin, Secrétaire Départemental, elle tenait une réunion technique ce vendredi soir. L'occasion de faire un point presse.

Estelle Arnal officialisée tête de liste pour le Front National depuis février dernier et investie par Marine Le Pen a lancé ce vendredi soir officiellement sa campagne. Du haut de ses 22 ans, et aux côtés de Sébastien Alloin, Secrétaire Départemental du FN, Estelle Arnal a dressé sans détours un bilan de la mandature de Christophe Sirugue, sans oublier de s'en prendre à Gilles Platret, Sébastien Martin ou à Debout la République.

"Chalon va mal" a-t-elle lancé, dénonçant "la désertification du centre ville, les perturbations, un bus qui ne sert à rien et tout ce qu'on ne voit pas". La jeune militante s'est empressée de dresser un comparatif avec la ville de Lyon afin de comparer la gestion de la ville de Chalon sur Saône. Fiscalité, charges de fonctionnement, dette, remboursement d'emprunts, subventions aux associations, tout y est passé afin de critiquer la gestion opérée par la majorité socialiste pilotée par Christophe Sirugue. "Le bilan est catastrophique, la gauche c'est le néant".

A destination de la droite chalonnaise, Estelle Arnal a pointé du doigt "les querelles internes et ce soir le nombre présent dans cette salle démontre bien que nous ne sommes pas que 2 comme certains aiment à le souligner". A destination de Gilles Platret, la jeune candidate s'est voulue sans pitié, "il a été un candidat pitoyable, c'est à cause de lui que la droite a perdu une ville comme Chalon. On ne l'a pas vu beaucoup agir. Même son incompétence a été pointée du doigt par son propre parti puisqu'il n'a pas été investi".
A destination de Sébastien Martin, même sanction pour la militante frontiste, "il n'a pas été beaucoup aux côtés des chalonnais pendant qu'on galérait alors qu'il faisait le beau dans les salons parisiens. Sébastien Martin arrive de nul part". Avant de s'en prendre à Dominique Juillot "appelé en renfort par l'UMP pour rassembler les deux guignols de l'UMP mais incapable de défendre les chalonnais".

Face aux accusations qui voient en elle "une parachutée parisienne", Estelle Arnal rétorque qu'elle habite Chalon sur Saône depuis l'âge de 9 ans même si elle est née à Lyon. "Je n'ai jamais vécu à Paris et je ne suis pas une fille à  papa alors que j'ai eu mon premier appart à l'âge de 16 ans. Je connais la vie, j'ai été femme de ménage, nourrice, vendeuse en prêt à porter avant de passer mon BAC par correspondance. Alors que j'étais en BTS à Lyon, on m'a proposé des législatives à Lyon mais j'ai choisi la Saône et Loire. Alors pour quelqu'un qui ne ne connait pas ce qu'est le travail !".

"Je suis la seule candidate à connaître ce que vivent les Chalonnais au quotidien" lance-t-elle à destination des autres candidats aux municipales.

"23 % ? On fera bien plus ! "

Elle l'annonce clairement. "Les résultats à Chalon seront très hauts" toute en soulignant que de nombreuses équipes de presse nationale l'ont sollicité afin de suivre la campagne des municipales (M6, France 2, LCI et VSD notamment). "Face à nous, le PCF a choisi le ralliement à Sirugue parce qu'ils sont incapables de monter une liste seuls, tout simplement parce que le communisme est mort. On aura des conseillers municipaux et beaucoup. On sera au second tour des municipales et sera sans doute même en tête au premier tour".

Question projet, il faudra attendre le mois de janvier pour voir la liste "Chalon Bleu Marine" soutenue par le FN, diffuser les premières idées, mais déjà "la règle des 3 i sera appliquée avec les questions de l'insécurité, de l'imposition et de l'immigration". La liste des candidats sera également connue à ce moment là, "mais sachez que la plupart ne sont pas adhérents au FN, certains sont de gauche, d'autres issus de l'UMP. Pour les Chalonnais, on mettra en place des référendums pour chacun des dossiers importants, donner la parole sera essentiel".

Laurent Guillaumé