Saône et Loire économie

"Arrêtons de croire que d’autres vont payer pour nous" pour François de Closet aux voeux de la CGPME 71

"Arrêtons de croire que d’autres vont payer pour nous" pour François de Closet aux voeux de la CGPME 71

Soirée des vœux réussie pour la CGPME au Greuze Folies à Boyer. Deux cents chefs d’entreprises au rendez vous. Et Un invité d’honneur, François de Closet pour présenter son livre « Maintenant ou jamais ». L’homme est brillant. Le débat fut passionné.

Le président Gilles Penet et le délégué départemental Damien Giraud (qui a bossé en coulisses depuis près de trois mois sur le sujet) ont réussi leur coup. Ces vœux 2014 aux adhérents de la CGPME 71, dans la grande salle du Greuze Folies à Boyer, ont été un succès incontestable. Un peu plus de deux cents chefs d’entreprises étaient au rendez-vous rehaussé par la présence du journaliste économique brillant, François de Closet. Au programme, l’analyse très pointue de son livre, sorti récemment aux éditions Fayard, « Maintenant ou jamais ». Une introspection poussée dans l’environnement économique au-travers des décisions politiques de cette dernière décennie. « La situation est grave, mais pas désespérée » a-t-il annoncé en préambule « il nous faut juste sortir de cet optimisme béat de commande qui prévaut aujourd’hui. Nous avons eu cinquante années de paix et, en final, nous en sommes sortis ruinés. Alors que nos anciens avaient besoin de faire la guerre pour en arriver à ce résultat » note-t-il au passage en assassinant de façon jubilatoire « quarante années de politique politicienne qui a complètement négligé toutes les règles comptables de base. Si une entreprise se conduisait comme l’Etat se conduit, il y aurait faillite depuis longtemps et le patron serait en prison. Il est temps d’arrêter de penser que d’autres, comme les Allemands par exemple, vont payer pour nous. »


Selon François de Closet, il est certain « qu’il nous manque des politiques capables de gérer la pénurie…Nous sommes en guerre mais personne n’ose nous le dire. » Au fil du jeu des questions-réponses avec la salle,  le journaliste a souligné « que le coût du travail n’est pas, aujourd’hui, le problème majeur. Ce qui pénalise les entreprises, c’est surtout des freins mis à la production et l’on fait tout ce qu’il faut pour que ça ne marche pas. IL n’y a rien, à ce jour, qui encourage un décideur à investir et à embaucher. A force d’empiler des strates fiscales et des textes rédhibitoires on ne sait plus où l’on va. C’est toute la structure générale de l’économie française qu’il faut remettre en question. »


Simplification des normes, remise en question du grand capital, alerte sur une bulle financière en devenir et surtout grande lâcheté des politiques qui jouent l’autruche plutôt que d’affronter une vérité qui les remettrait en question face à leur électorat…François de Closet s’est taillé un vrai succès face à des patrons de PME conquis par sa capacité d’analyse. La séance de dédicace qui a ponctué cette soirée en a témoigné.