Election municipale

Le jour de la Saint Valentin, Eric Michoux déclare sa flamme à Epervans

Le jour de la Saint Valentin, Eric Michoux déclare sa flamme à Epervans

Concours de circonstance ou pas, Eric Michoux, maire sortant d'Epervans, a officialisé ce vendredi 14 février sa candidature à un second mandat de maire. Explications.

C'est à priori le dernier maire sortant de l'agglomération chalonnaise à annoncer sa candidature en vue des élections municipales de mars prochain. Eric Michoux sera donc bel et bien de la partie le 23 mars prochain. Conscient de l'importance de l'intercommunalité, Eric Michoux s'est voulu très communautaire dans son approche de candidat aux municipales. De là à imaginer qu'Eric Michoux ait quelques ambitions au sein du Grand Chalon, il n'y a qu'un pas qu'info-chalon.com franchit allègrement. "On se doit d'avoir une approche locale du "métier" de maire dans une approche globale au sein de l'intercommunalité" précise-t-il. "Les choses ont évolué et reconnaissons que ce n'est pas un mal sur tout".

Au niveau strictement local, Eric Michoux est revenu sur l'un des projets phares de sa mandature alors que les pelleteuses s'activent derrière la mairie d'Epervans autour du quartier intergénérationnel.

Notre concept est celui de "génération créative".

"Pas question d'y voir de simple foyer logement mais un vrai concept né autour de la gastronomie et du bien vivre ensemble. Une fois par mois, un grand chef sera de la partie, avec la participation de nutritionnistes ou du CIFA de Mercurey. Un projet qui s'intègrera au sein de la réforme des rythmes scolaires. Il s'agira pour nous de réapprendre le goût, la nutrition et la culture des aliments". Avec une ouverture programmée en 2015, Eric Michoux n'entendait pas terminer son aventure à la tête de la mairie sans aller au bout de ce projet.

Deux éco-quartiers verront également le jour, avec celui du Grand Chêne avec 62 habitations étalées sur 10 ans et le quartier de La Motte et ses 31 habitations.

Des divergences profondes avec Christophe Sirugue sur le pilotage de l'agglomération chalonnaise

Parce que le sujet lui paraît incontournable, Eric Michoux est revenu longuement sur le projet d'agglomération, dénonçant ce qu'il qualifie "l'absence d'envie d'une dynamique au sein du Grand Chalon. Il nous faut une politique économique forte, et ce n'est pas en fliquant les petites communes et les sclérosant qu'on sortira vers le haut". Reprenant son slogan des élections législatives, "l'emploi d'abord", Eric Michoux martelle son approche économique pour le Grand Chalon. "Il nous faut une approche respectueuse des identités de chacun, une approche raisonnée et raisonnable. Du côté de la fiscalité, c'est axphyxiant tant pour les ménages que pour les entreprises. Il nous faut réorganiser tous les services économiques en fusionnant l'ADERC et le Service Economique du Grand Chalon en les dotant de plus de moyens financers. D'ailleurs j'ai déjà le nom du futur directeur/directrice de l'ensemble" s'est-il amusé à préciser.

"Il nous faut planter le décour autour des points forts de l'agglomération chalonnaise et je n'arrête pas de le dire, c'est la métallurgie. Il nous faut créer un incubateur de start-up de niveau européen comme on peut le voir dans d'autres agglomérations. On a tout mais il manque la volonté politique".

Du côté du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal, Eric Michoux se veut intransigeant sur le sujet et demande "la suspension immédiate" avec "un moratoire sur un mandat complet histoire de préparer les choses sereinement. On nivelle vers le bas notre aggloméraiton avec ce système. Les transferts de compétence ont été faits à la hussarde, et nous aurions du privilégier des transferts de compétence à la carte. Pour la seule commune d'Epervans, on donne 10 % de notre budget sans retour. C'est tout simplement du racket".  Autre sujet sur lequel le maire d'Epervans se veut intransigeant dans le contexte financier national que l'on connait, "la règle de platine, à savoir s'obliger à baisser le budget de fonctionnement de 1 % tous les ans !".

Renouvelée à 50 %, la liste d'Eric Michoux sera dévoilée la deuxième semaine de mars.

Laurent Guillaumé