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A propos du chaton marseillais Oscar ... Stone se dit ravie...

A propos du chaton marseillais Oscar ... Stone se dit ravie...

Contrairement à la signification de son nom de scène, Stone n’a pas un cœur de pierre. Ses palpitations sont imputables aux innombrables exactions dont sont victimes les espèces du règne animal. Si les états d’âme sont là, leur corollaire, l’activisme, est à l’avenant. Et l’addition conduit à l’acte de foi qui suit. Elle répond à info-chalon.com

 

Que ressentez-vous devant le verdict du chaton marseillais Oscar maltraité (le tortionnaire a été condamné à un an de prison ferme et 500 euros de dommages et intérêts à verser N.D.L.R.)?

« J’en suis ravie. Je suis d’autant plus contente que c’est une première au Monde, en plus l’animal n’est pas mort. Le fait qu’il ait été martyrisé, et soit sorti sur Facebook, ça n’était jamais arrivé auparavant. Parallèlement à cette histoire  il y a eu une affaire épouvantable vers Angers, où un monsieur a martyrisé un chat. Il a récolté 250 euros d’amende, et 3 mois de sursis. Il y a des cas tous les jours de bêtes martyrisées qui passent complètement inaperçus, et on espère que le gouvernement votera une loi pour que les animaux ne soient pas des objets. Ce sera beaucoup plus facile ensuite, puisque ça sera considéré comme une personne. On aura fait un grand pas en avant. En outre mon compagnon et moi sommes végétariens depuis 30 ans. Nos descendants trouveront totalement aberrant de consommer de la viande, ça viendra petit à petit. »

 

A quand remonte ce besoin viscéral de protéger le monde animal ?

« Depuis que je suis née pratiquement ! Dans ma famille on a toujours vécu avec des animaux, avec Eric Charden nous avions un chien adopté, et ainsi de suite. Je suis à 50/50, j’aime autant les chiens que les chats. Les bêtes sont très différentes, avec des tonnes d’amour à donner. Je trouve qu’elles font partie de notre vie, elles nous apportent énormément, c’est rendu au centuple. C’est notre rôle de les protéger, et de faire en sorte qu’il n’y ait pas trop d’excès. Heureusement qu’il y a des associations compétentes. En ce qui me concerne je fais mon maximum.»

 

Pourquoi avoir choisi l’association « Stéphane Lamart » ?

« Avec Stéphane on est devenus amis, c’est une question d’atomes crochus. Mais ce n’est pas la seule, il y a également la S.P.A., l’association de Dany Saval « LI-ZA », Assistance aux Animaux… »

 

Pensez-vous tout de même que, globalement, les choses évoluent dans le bon sens en France ?

« Oui et non. Oui, car je crois que ce qui est bien, c’est que les affaires éclatent au grand jour avec les médias. Ca a le mérite de mobiliser et d’indigner le Monde entier. On a beaucoup plus de renseignements et de facilités pour remédier à toutes les horreurs constatées. « 

 

A qui s’adressent, d’une façon générale, vos griefs ?

« A tous les gens qui font du mal aux animaux. C’est d’une lâcheté totale. Il n’y a pas pire que de brutaliser un être sans défense. Même un insecte, je le mets dehors, et je trouve que tout le monde devrait faire ça. Tant qu’on ne comprendra pas que nous sommes tous en symbiose les uns avec les autres, ça n’ira pas. Quand on fait mal à une plante, à un animal, ça le fait à nous aussi, on est tous relié. »

 

Est-ce usant de devoir convaincre sans répit, ou au contraire vos combats vous donnent-ils des forces supplémentaires ?

«Je suis persuadée que c’est très salutaire. Ca permet de faire avancer les choses, on sait qu’on est dans le vrai. On va beaucoup dans les manifs (anti-fourrure, fermeture d’abattoirs, expérimentation animale…). En mars nous irons à Guéret dans un abattoir. On n’attend pas grand-chose du gouvernement. Il faut se mobiliser beaucoup, qu’il y ait quantité de gens sur le terrain. »  

 

Qu’est-ce qui vous paraît le plus important de résoudre en premier ?

« Non, c’est au jour le jour, selon ce que l’on nous propose. Ce qu’il y a, c’est tellement vaste ! Ce serait bien que chacun s’occupe de son petit univers, là où il habite. Il faut à chaque fois se mobiliser pour que ça ne prenne pas trop d’importance. »

 

Qu’avez-vous envie de dire à celles et ceux qui hésitent à s’engager comme vous, où voient les problèmes de loin ?

« C’est personnel, une question de feeling, l’éducation de base. C’est dans notre culture, il a fallu remplacer les esclaves par des animaux.Tolstoï disait : « Tant qu’il y aura des abattoirs il y aura des champs de bataille ». Gandhi, lui, affirmait ceci : « On reconnaît la grandeur d’une nation à la façon dont elle traite ses animaux. » Je voudrais bien que le flambeau soit repris par les jeunes. Nous, on est presque retraités, ça serait formidable qu’ils prennent les choses en main. Stéphane Lamart, par exemple, est beaucoup plus jeune que moi. »

 

Chanter la cause animale, ça vous tenterait ?

« Je ne serais pas contre. Il faudrait qu’on trouve une formule. »

                                                                                                                        Michel Poiriault