Saône et Loire économie

L’effervescence des pharmacies en ligne

L’effervescence des pharmacies en ligne

A l’heure où de nombreux commerces de proximités mettent la clé sous la porte, certains d’entre eux trouvent des ripostes efficaces. Depuis environ un an, la vente de médicaments en ligne est autorisée en France, en application d’une directive européenne de 2011.Une pharmacie de Tournus a fait partie des premières à tenter l’expérience.

 

Il a été le premier en Bourgogne à proposer la vente de médicaments sur internet. Bertrand Veau, pharmacien à Tournus, est sans conteste un passionné et un véritable homme d’affaire. S’il revendique le rôle légitime et nécessaire des pharmacies en ligne,  il ne se cache pas non plus de la rentabilité de ce nouveau système. «  Aujourd’hui  mes ventes sur internet représentent une part significative de mon chiffre d’affaire total de ma pharmacie. Il double pratiquement chaque mois depuis qu’on a commencé. »

Même si les autorisations ne permettent pas de vendre les médicaments soumis à des prescriptions médicales, le concept fonctionne bien. Un engouement qui  s’explique par différentes raisons. D’abord parce que la vente en ligne répond à une demande criante du manque d’officine dans les petits villages. Ensuite, de plus en plus de monde commande sur internet. Alimentaires, textile, loisir, les addicts des courses en lignes sont de plus en plus nombreux. C’est d’ailleurs ce que confirme Bertrand Veau. Un peu plus surprenant, en seconde position, ce sont les personnes âgées, souvent novices sur la toile, qui passent de plus en plus par le site de sa pharmacie. «  Pour la plupart ils ont plus de 90 ans, ils ont beaucoup de mal à se déplacer, du coup ils commandent vraiment régulièrement. »

Bien qu’il y est un surplus de 5 euros pour l’envoie d’une commande, Bertrand Veau assure que « les prix des produits sont 20 à 40% moins chers que ceux pratiqués en pharmacie ». Par ailleurs, avant de commander sur l’un de ces sites, vérifiez que la pharmacie en ligne est française et qu’elle est bien  référencée sur le site du ministère de la santé.

P.P