Sauver le cinéma de la ville... l'opération est lancée

La baisse de la fréquentation pourrait mettre en péril l’avenir du cinéma de Tournus. Pour inverser la tendance, la direction et la commune ont décidé de mettre en place un système de partenariat. Une idée qui pourrait relancer les ventes de billets, mais pas seulement.

C’est la triste réalité de nombreux cinémas de quartier. Dur dur, de résister quand d’énormes multiplexes sortent de terre aux alentours. A Tournus, le directeur du cinéma La Palette, Bertrand Pocherot, est bien décidé à se battre pour sauver le cinéma municipal. Parmi ses solutions : le partenariat avec des restaurateurs.

Le principe est simple. Vous dinez dans l’un des quatre restaurants partenaires et vous bénéficiez d’une remise sur votre place de cinéma, de l’ordre de 3 euros. Et inversement, votre place de cinéma vous permet d’obtenir des réductions sur vos repas.  « Pour redynamiser la salle de Tournus, nous avons décidé d’offrir un service supplémentaire  à nos spectateurs ». Car selon le directeur du cinéma, les clients ne se contentent plus d’une séance, ils souhaitent des services en plus, des offres tarifaires. Il était nécessaire pour le cinéma de Tournus de s’aligner et de proposer également ce genre d’offres.

Depuis quelques années, la baisse de la fréquentation est significative, mais Bertrand Porcherot reste confiant « Il faut relativiser. Notre cinéma mono-salle ne fonctionne pas trop mal. Heureusement que nous sommes cinéma municipal, c’est ce qui nous permet de conserver la tête hors de l’eau. ». Une chute des ventes qui s’est aggravée depuis l’apparition du cinéma de Macon. Et l’arrivée, même tardive, du multiplexe de Chalon-sur-Saône pourrait être fatale à la salle de Tournus.

Au-delà, de relancer la fréquentation du cinéma, Bertrand Porcherot souhaite sensibiliser sur l’importance des commerces de proximités. « Il y a une volonté de se réapproprier le cinéma. Une spectatrice m’a dit récemment, qu’elle était  ravie de redécouvrir le cinéma de Tournus » explique-t-il. Mais ils ne sont pas encore assez nombreux à avoir cette démarche. Les jeunes générations sont également dans le viseur. Le directeur aimerait attirer leur attention sur le  patrimoine culturel local.

Si la situation n’est pas encore alarmante, l’équipe du cinéma se veut méfiante mais motivée. Elle espère pouvoir mettre en place de nouveaux partenariats d’ici un an et grâce à cela sauver cette jolie salle de quartier rue de la République.

P.P