Saône et Loire économie
60e Concours des grands vins de France : Le plus grand ...
Publié le 18 Avril 2014 à 09h44

Le Concours des grands vins de France s’apprête à fêter son soixantième anniversaire. Sa notoriété rivalise aujourd’hui directement avec celle du Concours général agricole de Paris. Chaque année, près de 10.000 vins affluent de toutes les régions viticoles de France. Retour sur un succès extraordinaire, qui n'était pourtant pas gagné d’avance...

La grande aventure a débuté en 1954. Il y a tout juste soixante ans. Mais pour être précis, il faut remonter quelques années auparavant, dans l'après guerre. Plus d’une centaine d’exposants se retrouvent alors à Mâcon pour tenir la Foire des vins. Déjà renommée, en 1948, le président de la République, Vincent Auriol en personne, vient alors l’inaugurer.
Le président de la foire, Maurice Labruyère –fils d’Edmond– cherche à contrôler la qualité des vins d’appellation. Pour cela, il demande au Comité interprofessionnel des vins de Bourgogne et de Mâcon (CIBM), l’ancêtre du BIVB, et à la Commission présidée par Raymond Culas de créer un concours. Des courriers sont envoyés dans toutes les régions viticoles de France pour organiser la première Foire des vins de France. Mais ce n’est pas un succès immédiat. Seuls 68 échantillons seront inscrits, pour un tiers chacun provenant de Saône-et-Loire, de Côte-d’Or et de la région de production des Côtes du Rhône. Pas découragés pour autant, sous la présidence de Jean Loron, négociants et vignerons contribuent, concours après concours, à bâtir sa réputation : 450 échantillons en 1954 ; 1.200 en 1970 ; 4.000 en 1975 ; 7.200 en 1980... La chambre de commerce et d’industrie de Mâcon devient vite trop exigüe. Il est un temps envisagé de le délocaliser à la laiterie de Grièges. Maurice Labruyère s’y oppose alors.
Son successeur en 1972, Jean Barbey, demande alors au directeur du lycée viticole de Davayé d’accueillir le concours. Son directeur-adjoint, Bernard Delaye réunit en urgence le personnel de l’établissement pour relever le défi. Un défi d’autant plus important que les élèves n’ont pas le droit d’aider...
Toutes les salles (réfectoire, gymnase, laboratoire…) du lycée sont ainsi réquisitionnées. Des chapiteaux sont nécessaires. L’arrivée des jurés se transforme en long pèlerinage. Malgré différents horaires de convocation, les 1.500 voitures forment bien souvent un bouchon depuis la patte d’oie ! Les premières années, les pluies diluviennes provoquent nombre d’embourbement, faute de parking adéquat. Mais le cadre est splendide et l’ambiance au rendez-vous. Problème cependant : le repas d’après concours.
Bernard Delaye est alors élu président de la commission du concours en 1995. Le rapatriement du concours à Mâcon interviendra en 2000. Des chapiteaux sont montés sur l’actuel parking du parc des expositions. La gestion des échantillons s’en trouve facilitée, sans étage à monter et descendre. Les capacités de réception sont également plus adaptées : 500 personnes déjeunent ; 200 autres vont au Chapitre au Château d’Aisne à Azé et la Maison des vins fait trois services, rien que le midi. Une véritable économie œnotouristique à lui tout seul.
Après un demi-siècle d’existence, le Concours des grands vins de France dépasse la barre des 10.000 échantillons, et même 11.000 en 2010, rivalisant de fait avec celui de Paris.
En 2014, après dix années de records et de hausses continues –avec en moyenne de 10.300 échantillons–, le nombre d’échantillons connaît une baisse logique. Il faut dire que la production de toutes les régions viticoles a subi les aléas climatiques. Les marchés porteurs freinent également l’entrain à présenter des vins. La nouvelle réglementation nationale serait également en cause. 9.210 vins seront tout de même présentés. Bordeaux, la vallée du Rhône et la Bourgogne constituent le trio de tête en volume.
En face, pour déguster, le Comité dispose d’un fichier mis à jour chaque année de 4.000 fiches de dégustateurs. 300 personnes s’inscrivent spontanément, pour la plupart des amateurs éclairés, faisant de plus en plus la part belle aux femmes.
Le concours est également un lieu de brassage culturel. Hormis, les vins et les jurés venant de toute la France, dix-huit nationalités –Suisses, Belges, Brésiliens, Chiliens, Coréens, Chinois…– vont encore une nouvelle fois se retrouver autour d’une passion commune. Les professionnels font également connaissance avec des cavistes, des restaurateurs, des importateurs… D’ailleurs, l’invité de l’année n’est autre que Gérard Voisin, l’ex-chef sommelier du Moulin de Mougins à Cannes, et son restaurant gastronomique de renom.
Les médias ne s’y trompent pas et diffusent largement le palmarès chaque année. Les acheteurs de la Grande distribution suivent. Pour preuve du succès commercial assuré derrière, 42 millions de macarons ont été vendus en 2013 par le Comité, à près de 98 % pour les médailles d’Or, 95 % pour les médailles d’argent et 75 % pour celles de bronze.
En parallèle, l’an dernier, le Salon des vins a enregistré 8.000 entrées. Le Salon des vins dispose d’un écrin avec le Spot. De nouveaux locaux abritent également les bureaux du Comité et surtout une cave fonctionnelle à proximité, pouvant contenir trois fois 12.000 échantillons.








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