Saône et Loire économie

Les patrons de bars, hôtels-restaurants et boites de nuit dans l’inquiétude !

Les patrons de bars, hôtels-restaurants et boites de nuit dans l’inquiétude !

A l’occasion des élections municipales, les propriétaires/gérants des CHRD (Café, Hôtel, Restaurant, Discothèques) ont décidé d’adresser aux maires nouvellement élus, un manifeste, le premier de la profession, leur rappelant le rôle déterminant du secteur en termes de dynamisme économique, d’emploi de lien social et d’aménagement du territoire.

Le président Patrick Revoyre de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie des Saône-et-Loire (UMIH 71)  avait convié l’ensemble des maires du département, ou leurs représentants, afin de débattre de la situation actuelle de la profession. Il devait rappeler que le tourisme en France représente 149 milliards d’Euros soit 7 % du PIB avec 273.500 entreprises dont 150.000 restaurants, 17.000 hôtels et 45.000 cafés et établissements de nuit. Ces institutions génèrent 2 millions d’emplois directs et indirects non délocalisables.  Dans notre département c’est 1.123 restaurants, 253 hôtels et 259 cafés soit 4.900 emplois.

Malheureusement, seul un élu municipal du sud du département était représenté, les représentants municipaux de Chalon et d'ailleurs n'ayant pas souhaité participer au rassemblement. Malgré cette « absence », le président Patrick Revoyre qui devait préciser que chaque élu a reçu un long courrier relatant la situation dramatique à laquelle tout patron d’établissement est confronté. Une situation qui depuis des mois se réalise de façon sournoise car rien qu’en 2013 c’est à un véritable plan social invisible qui s’est produit avec 7.600 défaillances d’entreprises pour ce secteur soit 20 établissements fermés par jour le plus souvent en zone rurale et qui détruisent 1 à 10 emplois au pire des cas. Le nombre des cafés en France est en chute libre de 500.000 en 1900 à 35.000 aujourd’hui avec pour notre département une perte de 173 immatriculations de débits de boissons en 14 ans. Face à ce marasme, l’UMIH, entend alerter les élus de tous niveaux afin de demander une pause fiscale, une simplification dans les démarches administratives avec la création d’un guichet unique. L’organisation professionnelle rappelle que la promotion touristique doit être mieux appréhendée par les élus. Ils souhaitent travailler avec les municipalités et les offices du tourisme et éviter ainsi que certains offices  commercialisent les hébergements vie des plateformes de réservation en ligne (OTA). Gageons que leurs  desiderata soient entendus !

 

Michel Chevalier