Saône et Loire économie

L'euro-députée MoDem-UDI vient à l'écoute des entrepreneurs de la CGPME

L'euro-députée MoDem-UDI vient à l'écoute des entrepreneurs de la CGPME

Une Europe qui a mauvaise presse ? La CGPME Saône et Loire présidée par Gilles Penet n'entend pas se contenter de ressentis pour faire avancer le monde entrepreneurial. C'est tout naturellement que la tête de liste du Grand Est pour le MoDem-UDI, Nathalie Griesbeck s'est prêtée au jeu du questions-réponses avec quelques adhérents.

Rendez-vous avait été donné au Saint-Georges pour la CGPME 71 autour de la présence de l'euro-députée Nathalie Griesbeck, tête de liste MoDem-UDI pour la région Grand Est, à savoir celle qui nous concerne. Avec la sympathie et la disponibilité qui la caractérisent, la parlementaire s'est prêtée au jeu des chefs d'entreprise de Saône et Loire et adhérents de l'organisation patronale. "L'Europe est méconnue, elle a mauvaise presse, mais les Français ne se rendent pas compte que trois quarts des lois nationales sont des émanations de directives européennes" lance Gilles Penet, Président de la CGPME 71. "Les PME ont besoin d'Europe !". Les choses de toutes évidence sont claires du côté du patronat lorsqu'on évoque l'Europe même si il pointe "l'absence d'harmonisation sociale et fiscale d'une politique de concurrence pas toujours percue comme un vecteur de progrès".

Les patrons de la CGPME sont unanimes, l'Europe est une nécessité absolue pour l'épanouissement des PME françaises et "des avancées concrètes ont été obtenues". Pour autant, la CGPME entend bien peser de son poids auprès des parlementaires en campagne pour porter les couleurs de leurs doléances et de leurs aspirations. C'est un ensemble de 60 propositions qui  a été ainsi formulé et adressé à destination des futurs euro-députés. L'idée étant de lutter contre le dumping social en se penchant sur la problématique des travailleurs détachés, systématiser un test PME obligatoire avec des études d'impact avant toute nouvelle réglementation, mettre en place une assiettes commune pour l'impôt sur les sociétés, mettre en place une politique industrielle offensive ou encore garantir la réciprocité dans les normes techniques et environnementales.

Autant de propositions qui ont trouvé un large écho chez Nathalie Griesbeck, habituée des rendez-vous de la CGPME, et qui entretient depuis quelques temps désormais des relations d'écoute et d'échange.

"Avec moi, la ligne est claire contrairement à d'autres qui disent tout et leur contraire"

Nathalie Griesbeck a la réputation de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas, et en période électorale, ne comptez pas sur elle pour taire les constats qu'elle peut faire au détour des rencontres. "Il n'y a pas de ligne sur l'Europe en dehors de lutter contre le FN" s'emporte l'euro-députée, qui déplore la stratégie électorale déployée par l'UMP ou le PS. "Quand Laurent Wauquiez, ex-Ministre des Affaires Européennes de Nicolas Sarkozy proposait de sortir le Luxembourg de l'Europe, mais franchement où va-t-on ? Notre discours, celui du MoDem et de l'UDI rassemblé est celui d'une vision réaliste !".

Interrogée sur la question du TAFTA, le fameux Traité transatlantique qui inquiète l'aile gauche des candidats notamment est un sujet sur lequel, Nathalie Griesbeck n'entend pas rester distante. "Il s'agira d'être exigeant et de demander de la réciprocité. Il n'est pas question de céder n'importe comment. Je le rejetterai si besoin était". Priorité des priorités pour la parlementaire européenne, "c'est l'emploi. Il faut rebooster notre appareil productif européen. Il faut remonter sur le cheval. J'ai la France pour patrie, l'Europe pour frontière mais le monde pour horizon" s'est-elle amusé à rappeler. Au sujet de la Turquie, elle se veut sans ambiguités sur le sujet et s'y oppose formellement, "alors qu'il y a des bruits de bottes à nos frontières de l'Est. Il nous faut de la force et ne pas laisser à d'autres notre destin. Seule la dimension européenne peut répondre aux défis de demain".

Laurent Guillaumé