Notre campagne vous a’Guiche - Lancement officiel

Le coup de départ officiel de la manifestation "Notre campagne vous a’Guiche" a été donné la semaine dernière sur le lieu même de la manifestation à un mois de celle-ci. La dynamique est en marche. Retour.

« C’est forcément un défi d’organiser la Fête de l’Agriculture », consentait Anthony Decerle, président du comité d’organisation de "Notre campagne vous a’Guiche", la prochaine finale départementale des concours de labours. Mais, ce défi, l’équipe du CCJA La Guiche Mont-Saint-Vincent l’a relevé sans trop hésiter. En décembre dernier, au regard du challenge, ses membres se sont engagés, choisissant d’en faire une édition ouverte sur son environnement, sur la ruralité plus particulièrement, mais pas seulement.

Pour preuve, le choix des organisateurs de convier les partenaires de la manifestation, mais aussi les maires des communes voisines ainsi que les deux conseillers généraux de La Guiche et Mont-Saint-Vincent, au lancement officiel autour d’un échange et d’un moment de convivialité. Ce fut fait le 18 juillet, tout juste un mois avant l’événement, sur le lieu même de la Fête, au lieudit Les Janiauds, sur la route de Saint-Bonnet-de-Joux à Chevagny-sur-Guye, tout juste avant le croisement pour La Guiche.

Ouverture et convivialité

La date retenue, les 16 et 17 août, vise à élargir le public habituel issu de l’agriculture, en l’ouvrant vers un public plus rural, mais aussi vers le public des vacanciers qui, en cette saison, sont encore nombreux dans la région.

« Outre les animations habituelles, nous avons prévu un Moiss’batt cross. Notre dossier de sécurité a été validé et nous entendons relancer ce rendez-vous qui faisait le plein dans les années 90 », rappellait Anthony Decerle. « Nous organisons aussi une soirée de samedi à dimanche que nous voulons festive, conviviale et dans la bonne humeur pour un bon moment en famille et entre amis. Une chanteuse animera la soirée dansante ».

Fédérer le monde rural

C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que le maire de La Guiche, Jean Monavon, s’est associé au projet qui, pour lui qui n’est pas issu du monde agricole, « doit être l’occasion de valoriser le beau métier d’agriculteur et la race charolaise ». Chacun pense aussitôt aux stands des partenaires qui entendent donner une image la plus fidèle possible de la réalité du métier tel qu’il est pratiqué aujourd’hui dans nos campagnes, souvent loin des stéréotypes qui trottent encore trop dans les esprits. On pense aussi au menu gastronomique qui mettra bien évidemment la viande charolaise à l’honneur. Pourrait-il en être autrement ici ?

« On sent ici une réelle dynamique », félicitait Guillaume Gauthier, président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, venu appuyer et encourager les équipes locales dans ce qui constitue la dernière ligne droite des préparatifs. Et ce dernier de saluer « cette volonté de réunir le tissu rural, pour en faire non seulement la Fête de l’Agriculture de Saône-et-Loire, mais aussi sa Fête de la Ruralité ». A mi-chemin entre Cluny et Montceau-les-Mines, le site a des atouts à jouer pour « attirer les urbains et les rurbains ».

Tournés vers l’avenir

Ni Bernard Lacour, président de la FDSEA de Saône-et-Loire, ni Christian Decerle, celui de la chambre départementale d’Agriculture, ne disaient le contraire, eux qui plaident depuis longtemps pour l’ouverture de notre secteur professionnel vers son environnement rural, pour lui permettre de donner un relai et un nouvel élan aux messages territoriaux. « 80 à 90 % des superficies des territoires ruraux sont occupés par l’agriculture, l’agriculture représente 17 à 20 % de l’emploi dans le département, et plus sur certains secteurs très ruraux ».

D’ailleurs, Bernard Lacour rappelait la dynamique en marche initiée par la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire, envers les territoires, à commencer par la rencontre de ce vendredi 25 juillet à destination des Communautés de communes. « A un moment où le moral des paysans n’est pas au rendez-vous, nous entendons afficher notre volonté d’ouverture pour rappeler à nos partenaires ruraux qu’il y a encore des gens qui croient en l’avenir de leur territoire. Nous voulons œuvrer pour des territoires vivants, qu’ils ne soient pas que des lieux de repos et de loisirs, mais bien des lieux où l’on vit, où l’on travaille, où l’on croit à l’avenir ».

Ce message, les jeunes de La Guiche Mont-Saint-Vincent le partagent manifestement, eux qui entendent, à leur manière, le porter haut et fort au plus près du terrain, là où ils vivent et là où ils entendent mener leur vie professionnelle, amoureux - en dépit des difficultés actuelles - qu’ils sont de leur métier d’agriculteur.

Nicolas Durand

Une tradition… engagée

« Le bénévolat, la générosité collective, l’envie malgré tout de promouvoir un secteur professionnel qui rencontre des difficultés »… Pour Christian Decerle, ces rendez-vous qui étaient les "championnats de labour" nés dans les années 1950 à l’initiative des jeunes de la JAC, ont réussi à conserver leurs attraits quelques soixante ans après, tant « la volonté d’être des acteurs engagés, refusant de subir, mais voulant agir sur le cours des choses » caractérise ce monde agricole.

« Les concours de labour sont l’occasion pour notre profession de rappeler son amour du travail bien fait, d’exprimer aussi sa volonté de communiquer, de s’ouvrir à son environnement dont il n’échappe à personne que, lui aussi, a profondément évolué ces dernières années ».

Ces concours et surtout leur organisation, avec les coups durs et les moments de plaisir, sont « l’occasion de créer des liens, de souder les équipes, cela laisse des histoires et marque des périodes et des générations », poursuivait le président de la chambre d’Agriculture.

Président de la section des anciens exploitants, Paul Billonnet saluait « cette belle aventure qu’est l’organisation de la Fête de l’Agriculture de Saône-et-Loire ». Et, bien conscient du travail que cela représente, il proposait l’aide des anciens aux jeunes, rappelant que rendez-vous était donné le lundi 18 août pour « un spectacle unique avec "Léontine", une "vamp" qui devrait tous nous faire passer un bon moment ».

Une réelle ouverture

Les Jeunes agriculteurs ont reçu un soutien fort des deux conseillers généraux de leur CCJA de La Guiche et de Mont-Saint-Vincent, mais aussi celui de nombreux maires. On notait ainsi la présence de plusieurs maires agriculteurs, notamment celle d’Armand Roy, maire de Flagy.

« Dans un monde de plus en plus artificiel, vous êtes les gardiens et les garants de la nature, vous qui vivez au quotidien avec elle. N’ayez aucun complexe, vous n’avez pas de leçon à recevoir de ceux qui ne la vivent pas, mais ne font que la penser », mettait ainsi en avant Jean Girardon.

Autre soutien apporté aux Jeunes agriculteurs, celui des Intermarché de Gourdon, Saint-Vallier, Montceau et Charolles, ainsi que du tout nouveau Super U ouvert à Saint-Bonnet-de-Joux il y a de cela un an à peine. Ouverture, on vous dit.