Saône et Loire économie

Pour l’UPA-71 l’artisanat traverse sa période la plus noire

Pour l’UPA-71 l’artisanat traverse sa période la plus noire

Pour marquer sa rentrée, l’Union Professionnelle des Artisans de Saône-et-Loire (UPA-71) présidée par Toni Spinazze avait conviée la presse locale afin de faire le point sur la situation économique en règle générale mais plus particulièrement sur les grands « soucis économiques » des adhérents de l’union.

En compagnie d’Alfred Morais, vice-président de l’UPA-71 et par ailleurs président de la CAPEB-71, de Pascal Moine, vice-président de l’UPA-71 et responsable de la CGAD regroupant tous les métiers de bouche et en l’absence de Jean-Philippe Boyer, président de la CNAMS-71, regroupant tous les métiers de service, Toni Spinazze appuyé par Emmanuel Leblanc, secrétaire de l’union  devait développer l’actuel fort malaise qui touche l’ensemble des artisans pour ne pas dire un mécontentement de plus grandissant au vu d’une situation économique en pleine crise d’une part et par des décisions gouvernementales jugées inacceptable par les adhérents de l’union.

Quatre points noirs

L’intervention de Toni Spinazze et ses amis devait porter essentiellement sur quatre  grands points à savoir la situation économique de l’artisanat en Saône-et-Loire, la mise en oeuvre du Pacte de responsabilité, l’apprentissage et le compte pénibilité. Le président devait rappeler que notre département compte 9.000 entreprises artisanales avec 17.000 salariés  Depuis le  début 2014, tous les secteurs de l’artisanat et du commerce de proximité enregistrent un recul de leur activité avec -1,5 %. Seules 19% des entreprises ont embauché sur les six premiers mois. L’activité en un an dans le bâtiment est que de -33,3 % de mises en chantiers de logements neufs et il n’y a eu -31 % de délivrance de permis de construire. La situation en ce secteur est au plus bas depuis 15 ans. Pour l’UPA départementale (comme nationale) le Pacte de responsabilité est indispensable pour mettre en œuvre de manière immédiate la baisse du coût du travail.  L’accélération du calendrier de baisse du coût du travail réclamé par l’Union est totalement justifiée.

Le président Toni Spinazze devait rappeler que les charges sociales sont répercutées dans le prix de revient facturé aux clients et un allégement des charges sociales allégeraient du même coup le total à payer donc redonnerait un coup de pouce aux carnets de commande actuellement en grande souffrance. L’UPA tire à deux mains le signal d’alarme concernant l’apprentissage. Ce dernier est en danger avec une baisse des effectifs dans les CFA leur financement et la difficulté de trouver des maîtres d’apprentissage. Les responsables artisans attendent beaucoup de la Conférence sur l’apprentissage du 19 septembre prochain qui sera présidée par le Président de la République.

Pour le président Toni Spinazze les freins à l’apprentissage doivent être levés et l’Etat doit arrêter sa politique de yoyo avec les aides à l’heure ou chaque année 180.000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme ou qualification. La cerise sur le gâteau (une parmi tant d’autres) est le compte pénibilité créé suite à la réforme des retraites. Le principe même d’un compte personnel suppose un suivi permanent des salariées tellement pointu totalement incompatible avec la réalité concrète de la gestion d’une entreprise en particulier d’une TPE. Il contrecarre directement les objectifs de baisse du coût du travail et de simplification des démarches administratives. En conclusion pour le président des professionnels de l’artisanat la situation est grandement catastrophique et il est grand temps que le Gouvernement se rende compte dans quel marasme se débatent ceux qui représentent la première entreprise de France.

                                                                                                        Michel Chevalier