200 emplois nouveaux sur le Grand Chalon

Début 2015, le parc logistique de Sevrey, au Sud de Chalon-sur-Saône sera riche de 180 emplois supplémentaires, en CDI à temps complet, avant rapidement d’atteindre le cap des 200. Zooplus va en effet occuper 20.000 m2 pour sa plateforme logistique. D’abord pour la France. Ensuite pour l’Espagne.

Président du Conseil Régional de Bourgogne et tout fraichement réélu Sénateur de Côte-d’Or, François Patriat a le sens de la formule autant que de la bonne communication. Ce vendredi matin, pour l’officialisation de l’implantation de Zooplus avec le logisticien Rhunus, le Président de la Région, au regard de l’annonce des 200 emplois en voie de création, a d’abord voulu voir cet «effet papillon» chanté par Bénabar, qui veut que les emplois attirent les emplois… 
Car dans les propos du Président de la Région il ne s’agissait pas de comparer l’arrivée de Zooplus, à la catastrophe provoquée par un battement d’ailes… Non, il s’agissait plus de dire que, désormais, le Val de Saône est véritablement identifié comme une zone logistique prioritaire par les professionnels du secteur.
 

Et à ceux qui pourraient rire de voir Zooplus, cette animalerie des temps modernes installée sur le web, parier sur la poursuite d’une croissance actuellement de 30% l’an, François Patriat a ajouté que le chiffre d’affaires généré, en France, par les animaux de compagnie, est le double de celui de la sidérurgie !
Que Zooplus ait retenu la proposition du logisticien Rhenus de choisir le Distripole du Grand Chalon plutôt qu’une implantation à Marseille, Valence ou Grenoble, en dit long sur les potentialités du développement de la logistique dans le Val de Saône. Car à l’exception de Pagny qui n’a pas décollé - «car il n’y a pas de grande ville à côté» juge François Patriat - partout en Bourgogne, de Sens à Mâcon, en passant par Beaune et donc Chalon-sur-Saône, l’organisation logistique de la nouvelle économie, donne du sens à celles et ceux qui ont décidé d’investir.
C’est vrai que les succès ont parfois été longs à se dessiner. Puisqu’à l’échelle d’une décennie, il a fallu vraiment attendre ces dernières années pour voir les créations d’emplois se multiplier.
«Et à Chalon pour Zooplus ce seront bien des CDI à 35 heures», a assuré Egbert Maadg, président de Rhenus Logistics France.
Il ne s’agira donc pas d’emplois à temps partiel. Les 184 premiers CDI vont rapidement être recruté, puisque c’est à l’horizon de Février 2015, que Minh Duc Truong, le directeur de Zooplus a annoncé l’entrée en fonction de la plateforme logistique implantée sur 20.000 m2 dans le Grand Chalon, avec la perspective de l’étendre de 50% dès que les besoins s’en feront sentir. Avec une croissance de 30% par an, cela ne devrait pas attendre trop longtemps !
 

Le choix de Rhenus Logistics et de Zooplus en faveur du Grand Chalon est donc une très bonne nouvelle pour l’agglomération, autant que pour le département et la région. D’ailleurs dans son discours, sur le thème «l’union c’est maintenant» ou encore «l’affrontement politique ce n’est pas maintenant», Sébastien Martin, le Président du Grand Chalon a souligné combien c’est à la vitesse d’une F1 tout le monde s’est inscrit dans la dynamique pour convaincre Rhenus et Zooplus de choisir le Sud Bourgogne.
Sébastien Martin a ainsi remercié pour leurs rapides implications Eric Michoux, vice-président du Grand Chalon et Gilles Platret, maire de Chalon, François Patriat qui, en 24 heures, a confirmé par écrit l’engagement de la Région, Rémi Chaintron, le Président du Conseil Général qui en lançant à Sébastien Martin «C’est de l’emploi, ça ne se discute pas», a complété la partition. Sans compter, Fabien Sudry, le Préfet de Saône-et-Loire, qui a bien évidemment levé les primes à l’emploi entre 2.500 et 4.000 euros.
Avec 5000 emplois liés directement à cette activité qui n’est plus seulement émergente, le Grand Chalon endosse donc un statut de capitale de la logistique. «Je veux préciser que si on a séduit Rhenus et Zooplus, avec 180 emplois fermes en CDI, auparavant on avait refusé un projet à 30 emplois sur la même surface», a ajouté Sébastien Martin.
 

Bien évidemment la satisfaction était de mise et forcément unanime ce vendredi matin pour l’officialisation de l’implantation. «C’est un territoire où on parle d’une seule voie pour le développement économique. On fait en sorte de faciliter et de simplifier les implantations des entreprises, en rendant le territoire plus attractif. car l’emploi c’est une priorité pour l’ensemble de nos concitoyens», a appuyé Rémi Chaintron.
François Patriat pour sa part a jugé que durablement la Bourgogne avec la Franche Comté, resteront une région de transit, «ce qui veut dire que dans la logistique notre avenir est tracé». Avec donc d’autres effets papillons à escompter. 
En ces temps de crise, Fabien Sudry le Préfet, pouvait afficher une légitime satisfaction. Car non seulement la Saône-et-Loire résiste mieux que d’autres départements, mais elle sait aussi séduire. «Et cette nouvelle implantation, fruit d’une belle réussite collective, confirme la vocation logistique de ce département sur l’axe Nord-Sud».
 

Ce que ne dément pas Egbert Maagd qui a annoncé que le recrutement du staff de direction et d’encadrement avait été lancé pour le 33e site de Rhenus en France.
Minh Duc Truong a lui souligné que la France est aujourd’hui le deuxième client de son entreprise derrière l’Allemagne et annoncé une croissance de 30%. L’entreprise pèse pour 12 millions de colis. Ce devrait être 20 millions de colis avant cinq ans.
Gilles Platret, enfin, a salué l'implication de Sébastien Martin pour un projet qui s'est donc rapidement concrétisé et qui est «un énorme espoir pour les familles du Grand Chalon».