Chalon sur Saône
Elie Semoun mis bientôt au placard à Chalon ! Vous rigolez ? Effectivement, c’est pile-poil le cas…
Publié le 04 Février 2015 à 18h57

On ne présente plus Elie Semoun, dont le conventionnalisme n’est pas ce avec quoi il se gave le plus. Son passé scénique en solo sur les planches, télévisuel, cinématographique…en atteste grandement. Encore une fois le rire sortira grand vainqueur à Chalon-sur-Saône des interactions humaines, avec en toile de fond un message sociétal qui a bien secoué le joug de la bien-pensance il y a peu… INTERVIEW POUR INFO-CHALON.COM
Après avoir sorti en 2001 son film « Le Placard », Francis Veber l’a transposé au théâtre. On va donc retrouver le dimanche 15 février à 17h (hélas pour les « clients » alanguis, c’est complet) à l’Espace des Arts sous l’égide de Pascal Legros Productions et A Chalon Spectacles via Les Théâtrales ce brave François Pignon (Elie Semoun) qui n’est pas du genre à défrayer la chronique, au sein de l’entreprise de fabrication de préservatifs masculins où il occupe un poste de comptable. Manque de chance, il est menacé d’être purement et simplement radié. Alors, souhaitant conserver à tout prix son emploi, il suit l’idée d’un tiers qui lui soumet qu’être homosexuel pourrait lui sauver la mise…Elie Semoun a bien voulu répondre à nos questions.
Changement d’orientation sexuelle par la force des choses, n’est-on pas en plein dans la sphère du mariage pour tous ?
« (rires). Oui, mais je change uniquement sur scène, dans la vie je reste hétéro ! C’est un sujet assez moderne traité par Veber il y a une quinzaine d’années. Ca traite de l’homosexualité dans l’entreprise, mais ça reste quand même une comédie ! C’est entré dans les mœurs. Les gens se bidonnent du début à la fin ! »
Est-ce un avantage ou un inconvénient lorsqu’une pièce prolonge la portée du film éponyme ?
« Ce n’est pas un inconvénient. La pièce est plus drôle que le film, Veber le dit lui-même. Il a écrit dix minutes supplémentaires pour s’adapter à moi. Il a ajouté Pignon en apiculteur, car il sait que je possède des ruches. »
Vous qui avez incarné tant de personnages sous toutes leurs coutures, est-ce une simple formalité que ce rôle équivoque ?
« Ah non, c’est un boulot de fou ! On a environ quatre-vingts dates à faire. Je porte la pièce sur les épaules avec mes collègues comédiens, mais non, ce n’est pas vraiment une formalité, loin de là ! C’est beaucoup de travail, de présence, c’est une rigueur aussi, parce que Francis Veber est un metteur en scène très rigoureux. »
Vos partenaires de qualité (Laurent Gamelon, Zoé Félix, Philippe Magnan, François Levantal, Laurent Paolini, Marie Facundo) doivent vous galvaniser pour rendre votre démarche encore plus sulfureuse, non ?
« Effectivement, ça me galvanise, et puis ça me change un peu, car j’ai quand même passé vingt ans tout seul sur scène. Mais ça se passe bien, c’est le principe du théâtre : partager la scène. On se marre bien, on est une bonne équipe, on s’entend très bien. Cette tournée c’est beaucoup de travail, mais c’est également un peu une colonie de vacances. »
Est-ce autant jouissif de jouer en groupe le texte d’un autre dans quelque contexte que ce soit, plutôt qu’un one-man-show de son invention ?
« Faire un one-man-show, c’est quand même la liberté totale, c’est-à-dire que c’est moi qui décide des textes, de la mise en scène, de l’ordre des sketches, etc. Donc, c’est vrai que là ça fait très bizarre de respecter des règles, et un texte qui n’est pas le mien. Oui, c’est vraiment un grand écart pour moi. Au départ ça a été dur pour moi, mais ça va maintenant, je m’y fais. En ce moment j’écris un nouveau spectacle qui s’appelle « A partager », et en fait ça me donne une forme de respiration de faire mon one-man-show. Il est vrai que j’étouffais un peu parfois, j’avais besoin de m’exprimer par moi-même. »
« Le Placard » n’est jamais que votre troisième pièce. Comparativement à l’armada de films tournés, c’est peau de chagrin. Comment l’expliquez-vous ?
« Oui, c’est vrai, j’en avais fait une à l’âge de 19 ans avec Murien Robin qui s’intitulait « Les folies amoureuses », une autre, « Tartarin de Tarascon » avec Galabru, et puis celle-là. J’ai fait six spectacles je crois. Vous savez, un spectacle, on l’exploite deux ou trois ans, si vous faites le calcul, alors ça prend beaucoup, beaucoup de temps. Je n’étais jamais libre, et surtout, je n’avais pas envie de faire du théâtre. J’avais besoin de m’exprimer seul, et là je pense qu’après « Le Placard » je vais laisser passer un peu de temps avant de refaire du théâtre. »
Serait-il de bon ton que l’humour soit admis comme une drogue douce, voire dure, sans les effets secondaires indésirables, autrement dit le galvaudage ?
« C’est vrai qu’on est dans une société où on ne peut plus dire grand-chose, mais ça dépend si c’est interprété par des idiots. Malheureusement, on n’est pas responsables de leurs interprétations…Oui, ça peut être galvaudé en effet, mais moi ça ne m’empêche pas de continuer à faire l’humour que j’aime. Je parle du djihadisme, du fascisme, ce qui est la même chose d’ailleurs, de l’homosexualité, des Juifs, des Arabes, des Chinois…Je me moque de toue le monde, et voilà, pour l’instant ça a l’air de déranger personne. Au contraire, ça fait beaucoup rire ! »
Est-ce vraiment sérieux de n’être pris que pour un humoriste ? Cela vous importe-t-il de creuser un sillon profond ?
« Oui, vous savez, c’est presque un pléonasme de dire qu’un humoriste c’est quelqu’un de triste. A mon avis les vrais artistes, entre guillemets, sont des gens qui sont un peu mélancoliques, oui, ça c’est sûr. On ne peut pas se retrouver face à des centaines de personnes et les faire rire si on n’a pas quelque chose en soi qui est profondément triste et noir… »
Michel Poiriault



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