Saône et Loire économie

L’expérience du Réseau Galilé a la loupe du CJD

L’expérience du  Réseau Galilé a la loupe du CJD

Exporter, le rêve de toute entreprise. Mais ce n’est pas toujours simple. Au Centre des Jeunes Dirigeants on en a parlé, très librement. Les chefs d’entreprise apportant leur expérience. Eric Michoux représentait le Réseau Galilé. Une vraie expérience acquise sur le terrain.

En présence de Stéphanie Le Devehat, représentant le CJD national, de Christophe Laguerre, représentant le CJD à l’International,  et du président Yung-Toik Schmitt, les adhérents saônetloiriens ont confronté leur expérience autour de ce qui peut être à la fois un mythe et un vrai épouvantail, l’export.  Matthieu Graciano, le patron d’Aqua Tec à Vonnas évoque un parcours « à l’instinct » bien soutenu par ses partenaires banquiers et institutionnels comme la CCI, mais qu’il convient de bien baliser « les ardoises, sur des marchés exotiques, ça existe. »

Au nom du Réseau Galilé (15 entreprises à ce jour, 60 millions d’euros de chiffre d’affaires et un peu plus de 500 salariés), Eric Michoux qui boucle ses valises pour la Chine où il compte bien développer son réseau commercial de la machine outils « made in Chalon », a évoqué l’appréhension des marchés. « On n’aborde pas le client  américain comme l’indien ou le  russe. Il faut d’abord comprendre le pays, les traditions et les gens. Il faut oublier tout ce que l’on pratique ici et qui repose sur un dialogue binaire oui-non, pour accepter une autre forme de dialogue, un autre code social. On se doit de laisser toutes les idées préconçues à la porte » Ce qui ne change pas ? « Mettez toujours en avant les avantages concurrentiels du produit que vous apportez dans le pays. C’est ça qui fera la différence. Si vous savez vendre  votre produit, ça ne posera aucun problème. Quel que soit le pays, j’ai pu constater que la France à une très bonne réputation et que les industriels bénéficient d’une belle image qualitative,  de haut de gamme, de luxe. Ça aide bien ! » Dit il.

Sur les moyens à mettre en œuvre et concernant la formule très prisée des stagiaires VIE, il a expliqué les expériences, peu concluantes développées par l’entreprise Escofier à Chalon sur Saône. « L’idée est certes excellente, mais l’immersion d’un stagiaire dans un pays à l’autre bout de la planète pose le problème de l’encadrement, il est très difficile d’avoir un contrôle permanent de la situation. »

Mais tout n’est pas sombre dans la démarche exportatrice. Eric Michoux, a expliqué « que les aides financières à la démarche existent en grand nombre, avec notamment un crédit impôt à la prospection qui permet d’alléger les premiers frais. »  Les organismes de financement existent bel et bien, à chacun d’en saisir les finesses.

C’est sur la saga Farman, l’entreprise prestigieuse ayant été rachetée il y a deux ans par Galilé, qu’Eric Michoux a conclu de façon brillante son intervention