Chalon sur Saône
Assises de Saône-et-Loire - meurtre de Christelle Maillery Une première journée d’audience très médiatisée à Chalon sur Saône
Publié le 10 Juin 2015 à 22h47
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Accusé du meurtre en 1986 de Christelle Maillery, une adolescente alors âgée de 16 ans, Jean-Pierre Mura, un Creusotin aujourd’hui âgé de 47 ans, est renvoyé depuis mercredi après-midi devant la Cour d’Assises de Saône-et-Loire, présidée par le conseiller Antoine Brugère.
L’accusation est soutenue par l’avocat général Christophe Rode tandis que la défense de l’inculpé est assurée par Me Michel Grebot, du barreau de Chalon. Ce sont les deux avocats de l’association Christelle, Me Didier Seban et Me Corinne Herrmann, du barreau de Paris, qui représentent les intérêts de la partie civile. Le procès est prévu pour durer jusqu’au 19 juin prochain.
Attendu depuis plus de deux décennies par la famille de Christelle Maillery, ce procès, avant même son commencement, a suscité un emballement médiatique peu habituel dans la solennelle salle d’audience récemment rénovée. La plupart des télévisions nationales et plusieurs journaux nationaux avaient en effet dépêché des représentants dans l’enceinte du Palais de Justice de Chalon, qui ne connaît pas tous les jours pareille effervescence. Au premier rang du public, on a remarqué la présence de nombreux membres de l’association Christelle, dont Marie-Rose Blétry, à l’origine de cette association rassemblant notamment les familles de huit jeunes filles assassinées en Saône-et- Loire entre 1986 et 1999, sans que leurs meurtriers ne soient arrêtés et jugés. Sur les bancs de la partie civile étaient notamment assis la mère, le père, le beau-père, les deux sœurs et un oncle de l’adolescente ravie à l’affection des siens.
Trente-et-une lésions
La première demi-journée d’audience a été plus particulièrement consacrée à la lecture d’une partie du rapport d’autopsie effectué par le docteur Jean-Paul Guillemin, le médecin légiste de l’époque, le lendemain de la découverte du corps sans vie de Christelle Maillery, dans une cave d’une HLM de la rue des Capucines au Creusot, le 18 décembre 1986, en début d’après-midi. Le corps de la victime reposait sur le dos, à même le sol et présentait les traces de nombreuses plaies. En outre un lacet se trouvait autour du cou de la malheureuse victime. Les constatations du médecin légiste ont ainsi permis de dénombrer trente et une lésions provoquées par une arme blanche tranchante et piquante. L’expert a aussi relevé une blessure à la base antérieure du cou provoquée par le lacet ainsi que des lésions de défense, en particulier au niveau de la face antérieure du poignet gauche. Il précisait également que le corps de la jeune fille n’avait pas été transporté post-mortem, ce qui supposait qu’elle avait été laissée agonisante à même le sol à l’endroit où elle avait été agressée.
Un rapport que le docteur Guillemin n’a pas pu commenter, étant décédé il y a quelques mois. C’est donc un autre médecin légiste, le docteur Frédéric Picard, qui s’en est longuement chargé. On retiendra de ses explications qu’à priori le meurtrier ne s’est servi que d’une seule arme et que vraisemblablement c’était un couteau à cran d’arrêt, que l’agression a duré entre deux et dix minutes, que certains coups ont été d’une extrême violence , et que l’agonie a été brève, aucun caillotage majeur n’ayant été décelé.
Deux autres experts ont par la suite confirmé qu’aucun toxique médicamenteux n’avait été trouvé sur Christelle Maillery et que celle-ci n’avait pas subi de violences sexuelles.
« Ce n’est pas moi qui l’ai tué »
Un premier interrogatoire effectué par le président Brugère au début de l’audience a permis à Jean-Pierre Mura de réaffirmer qu’il n’avait rien à voir avec ce meurtre. « Je n’ai tué personne. Ce n’est pas moi qui l’ai tué », allant même jusqu’à dire « Oui, j’aimerais bien qu’on trouve le coupable ». Et pourtant plusieurs indices ne plaident pas en faveur de l’accusé. Comment expliquer ses aveux devant plusieurs de ses amis, et notamment le petit copain de la victime, et les traces d’affutages identiques figurant sur la lame du probable couteau du crime et les lames de couteaux retrouvées chez lui. Comment expliquer les lettres et appels anonymes, dont il est l’auteur, à propos de ces faits, durant plus de 20 ans, ou son retour sur les lieux du crime dix ans après, afin d’y rechercher d’éventuelles traces de sang ? Comment expliquer son obsession pour ce meurtre pendant près d’un quart de siècle et sa présence quotidienne à proximité des lieux du crime ? Une semaine de débats ne sera pas de trop pour essayer d’y voir plus clair...
Gabriel-Henri THEULOT



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