Saône et Loire économie

Le MEDEF de Saône et Loire dénonce "ces politiques qui bernent les électeurs"

Le MEDEF de Saône et Loire dénonce "ces politiques qui bernent les électeurs"

Jean-Paul Barbey, Président du MEDEF Saône et Loire n'est pas du genre à garder sa langue dans la poche. Alors quand le gouvernement opère un décalage dans ses engagements à destination des entreprises françaises... la moutarde lui monte au nez.

Au sujet des atermoiements sur le Pacte de responsabilité, "c'est difficile à avaler" lance aussitôt le Président du MEDEF de Saône et Loire, remonté contre les positionnements des politiques. "Le monde économique n'a plus confiance dans le politique. On est face à une incohérence politique. Mais où est la volonté de redresser la France ? ". Les propos sont clairs, nets et précis et à destination de la classe politique dans son ensemble. "Je mesure mes propos mais les politiques bernent leurs électeurs alors qu'il suffit d'avoir une vision simpliste de la situation de notre pays. Notre pays a besoin de confiance alors quand on nous dit qu'on ne touchera pas au Pacte de Responsabilité et que quelques semaines après, c'est le contraire qui se passe, il y a des questions à se poser sur les capacités des élus". 

"Ils changent au gré du vent qui les portent. On demande juste  d'avoir des prélévements équivalents à ceux des autres pays européens, ni plus, ni moins, ce n'est pas compliqué à comprendre dans un univers d'hyper compétitivité. Avec ces changements, c'est la survie et la parole de la France qui est en jeu. Pour créer de la richesse et des emplois, il nous fait de la visibilité et des certitudes législatives". 

"Aujourd'hui, la crédibilité de la parole politique n'a plus de valeur"

"Du courage, il en faut pour s'attaquer aux dépenses publiques" lance Jean-Paul Barbey. "Les entreprises ne veulent pas de cadeau mais juste un niveau de charge en corrélation avec les concurrents voisins. Ce n'est tout de même pas compliqué à comprendre. Nous on n'a pas à s'inquiéter de notre réelection mais juste de notre survie. Le politique n'est pas compétent pour créer des richesses, il serait temps qu'il s'en rende compte. Le chef d'entreprise n'est pas là pour casser le service publique mais il est temps de se poser des questions pour une meilleure efficacité. A Bercy, il y a 60 à 70 000 fonctionnaires de trop, c'est la Cour des Comptes qui le dit. Il faut partager la confiance entre l'entreprise et l'Etat ou s'en séparer. L'Etat doit faire son travail d'Etat". 

Le patron du MEDEF met en garde l'Etat car les patrons n'en peuvent plus et certains réponses pourraient être incontrôlées. "La base de l'organisation patronale risque d'être dans d'autres positions" prévient-il alors même que Jean-Paul Barbey évoque à demi-mot les risques de voir un TVA plus versée. 

Laurent Guillaumé