Bourgogne
Pièce maîtresse de la culture sur l'échiquier régional, la Chalonnaise Laurence Fluttaz est devant son Everest à gravir méthodiquement et ardemment
Publié le 27 Janvier 2016 à 12h24

Le lundi 4 janvier la Chalonnaise Laurence Fluttaz est devenue l’éminence grise de la culture au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, en sa qualité de 2ème vice-présidente. Depuis elle n’a de cesse de faire ses gammes de-ci de-là. Malgré son emploi du temps boursouflé elle a répondu favorablement à info-chalon.com sans tergiverser.
« Elle a inscrit la culture au fronton de son projet de façon presque transversale »
« On m’a proposé ce poste. J’étais ravie, j’ai accepté rapidement », certifie-t-elle. Cette espèce de couronnement a parachevé une singulière période, d’où un grand ouf de soulagement. « C’était une campagne très particulière, dure, éprouvante, en dehors de toutes les campagnes, en raison du contexte national. Un climat étrange a régné. L’issue s’avérait incertaine, c’est d’ailleurs la région dont l’issue était la plus incertaine. Marie-Guite Dufay a très bien géré les choses, elle a su repartir quand il le fallait de façon très décente. Elle a un côté pragmatique très prenant. Je trouve que dans sa lettre appelant à voter pour la République il y avait un vrai respect. Il y a eu une écoute à ce moment-là, avec de vrais meetings de rassemblement. J’ai trouvé très fort l’entre-deux tours. Nous avons eu de vrais soutiens. Marie-Guite n’est pas pour rien dans tout ça, elle est très volontaire, très engagée. Il y a maintenant une équipe fortement renouvelée, qui est soudée et a très envie de travailler. On se sent une vraie responsabilité, et ça porte. Elle a inscrit la culture au fronton de son projet de façon presque transversale», se remémore-t-elle.
Pas une fin en soi
Son immersion remonte à une bonne dizaine d’années. «J’ai pris ma carte au PS le 22 avril 2002, suite au 21 avril (1er tour de l’élection présidentielle envoyant jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen au second N.D.L.R.). Je me suis lancée avec l’idée de m’engager, de vouloir faire quelque chose de concret, dans un esprit militant. J’ai travaillé rapidement à la fédération du Parti socialiste, où je suis devenue cadre fédéral. Ensuite j’ai fait partie de la liste Sirugue aux municipales de 2008, et j’ai été la vice-présidente du Grand Chalon en charge de l’enseignement supérieur. Du coup, durant ce mandat j’avais beaucoup de dossiers en lien avec la région. Je me suis dit que cet échelon paraissait intéressant. » Quelle est sa vision du devoir nouveau qui lui incombe ? « Le fait d’être élue, c’est la poursuite de ce qui a été réalisé précédemment. Je ne le vis pas comme une carrière en soi, je ne me sens pas carriériste. C’est une mise à disposition, une disponibilité pleine et entière et pas qu’à l’assemblée, un engagement concret sur le terrain ; ce n’est qu’à ce prix que l’on pourra retrouver un lien avec les citoyens. Le fossé est immense ! J’ai un métier par ailleurs. Lors de mon premier mandat j’ai trouvé très intéressant d’être aux manettes. Dans l’absolu il faudrait que les citoyens passent par là. »
Une tâche immense
La native de Chalon ne doute pas un instant de la vastitude de la besogne à abattre, ni du poids qui pèse sur ses épaules. Soucieuse de ménager la chèvre et le chou, la néo-chef d’orchestre devra ne point se couper d’une autre tangibilité qu’elle fait sienne. «Ce poste-là dans la grande région comprend plus d’acteurs et de kilomètres à parcourir. Il y a une attente très forte de toutes parts, et des acteurs, et des services. Depuis le 4 janvier j’ai deux agendas, une multitude de rendez-vous, de contacts. Il me faut aménager les choses pour mon métier, je ne veux pas le perdre, ça permet de garder un lien direct avec la vie quotidienne. » Pas à pas l’élue fait son nid. « J’ai commencé à rencontrer des acteurs, les services, c’est compliqué à propos de ces derniers avec la fusion. Il faut organiser tout ça, et en plus je n’ai pas encore de bureau matériel. J’ai par ailleurs assisté à quelques spectacles. »
Le tentaculaire tremplin vers l’érudition
Qu’englobe la culture ? « C’est très, très vaste. Il y a aussi le patrimoine. La culture c’est des lieux, des bâtiments, des endroits (les salines de Salins-les-Bains par exemple). Elle comprend aussi des acteurs importants, structurants, des projets, beaucoup d’associations, des musées, etc. C’est passionnant, ça me plaît beaucoup. J’adore découvrir à chaque fois en début de saison les programmations, là, ça élargit le champ. Je le vis comme une richesse, une chance. » Le devoir d’équité coulera-t-il de source, en d’autres termes, sera-ce commode d’éviter de trop prêcher pour sa paroisse ? «Marie-Guite Dufay a proposé ce poste à quelqu’un de Chalon, c’est un choix de sa part. Elle voulait une personne extérieure à ces deux capitales : Dijon et Besançon. Après, à moi de prendre de la hauteur et de ne pas être exclusive. C’est aussi pour ça que j’étais attirée par la région. Je me dis que ça peut éventuellement faciliter les choses pour prendre des décisions. »
Et vis-à-vis de Chalon ? Les arts de la rue notamment seront surveillés de près
Plusieurs axes sont à considérer avec le plus grand soin, à l’image de la scène nationale de l’Espace des arts, ou le musée Niépce. « Le conservatoire, et le fait qu’il y ait la grande région, nous allons être obligés de tout remettre à plat. Ca permettra de mettre ensemble tous les acteurs, et pas de se retrouver face à face. Ca donnera l’obligation d’avoir des critères, et de traiter d’égal à égal. Je vis ce mandat comme cela.» L’Ecole Média Art est par ailleurs une « tête de pont » audible qui lui tient à cœur, entité approchée pendant son mandat à l’agglo. Autre sujet d’actualité, les vibrionnants arts de la rue. «En tant que citoyenne, et ça m’a frappée, j’ai ressenti une fragilisation. Je n’ai pas compris que l’on pouvait fragiliser ce monument que pendant le mandat précédent on avait stabilisé. On n’a pas attendu longtemps, très vite je vais chercher à comprendre. Est-ce qu’il y a une réalité dans cette fragilisation, une remise en cause ? » Attendre et voir…
Michel Poiriault



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