Politique de droite

Pour Dupont-Aignan, Macron, c’est « la grande finance internationale maquillée en jeune loup dynamique »

Pour Dupont-Aignan, Macron, c’est « la grande finance internationale maquillée en jeune loup dynamique »

Candidat à la présidentielle de 2017, Nicolas Dupont-Aignan, « NDA » pour ses soutiens, continue son tour de France. Ce vendredi 16 avril, il était en Saône-et-Loire, pour un programme chargé, qui a débuté dans le Charollais. Tellement chargé que Nicolas Dupont-Aignan est arrivé avec trente bonne minutes de retard chez Develay, où il devait dédicacer son livre : France, lève-toi et marche*.

Le moins que l’on puisse dire est que Nicolas Dupont-Aignan ne cherche pas plus que cela les faveurs de la presse. En effet, là où d’autres, tels des papillons de nuit attirés par la lumière, se seraient précipités vers les représentants de la presse locale pour s’assurer d’avoir une « bonne » couverture, « NDA » a d’abord salué la trentaine de personnes qui se sont déplacées pour le voir, le saluer, discuter avec lui, comme par exemple un ancien cadre du PS – Jean-François -, ou cet homme venu exprès de l’Yonne pour le rencontrer. Puis il les a reçues une par une, pour dédicacer leur livre. Et pas en « mode automatique ». En saluant, un brin rêveur devant un ventre arrondi, l’arrivée d’ « un heureux évènement » chez un couple de jeune fiers de lui serrer la main. En commentant le « beau prénom » d’une militante – « France ». En écoutant les uns faire état de leurs désaccords avec lui, notamment sur le nucléaire. En remerciant les autres pour leurs marques de sympathie. Ou, encore, en répondant aux questions de tout un chacun sur ses propositions.

Bref, les militants et les sympathisants d’abord. Tant et si bien que ce n’est qu’au bout d’une heure que la presse a pu – enfin – bénéficier de son attention. Retour sur les déclarations de Nicolas Dupont-Aignan.

« Je lance un appel aux maires »

Pour expliquer ce qu’il est venu faire en Bourgogne France-Comté, « NDA » n’y est pas allé par quatre chemins : « pour atteindre deux objectifs. D’abord, remercier les militants de Debout la France pour leur très bon score aux régionales de décembre dernier – plus de 5 % -, leur magnifique travail », sous la houlette de leur tête de liste, Maxime Thiebaut, l’un de ces « gens biens » qui sont la marque de fabrique du mouvement dont il est la figure de proue. Car, pour « NDA », « la principale différence entre Debout la France et les autres partis, c’est ce que nous sommes : des gens biens ». Comprendre : réglos, droits, honnêtes, soucieux des intérêts de la France et de ses habitants, pas comme ceux qui se succèdent aux manettes pour « déclasser la France »

Mais si « NDA » est venu jusqu’en Saône-et-Loire, c’est aussi « pour aller à la rencontre des maires », dont il a besoin pour être candidat, afin de mettre à bas « le régime des [grands] partis », qui s’entendent comme larrons en foire pour que n’émerge aucune offre politique véritablement nouvelle. Bref, pour lancer un appel aux maires, afin que ceux-ci l’aident à se présenter.

« Le problème, ce n’est plus Hollande mais ce qu’on fait après Hollande »

« Avez-vous regardé François Hollande à la télé, hier soir ? » A cette question, « NDA » ne met pas longtemps à répondre que… « Non », sur un ton laissant clairement à deviner que, pour lui, cela revenait à écouter quelqu’un jouer d’un instrument qu’il ne semble guère apprécier : le pipeau. Ce qui l’a toutefois conduit à préciser que, pour lui, « le problème, ce n’est plus François Hollande mais ce qu’on fait après François Hollande », l’enjeu étant de « ne pas récupérer celui d’avant » (Nicolas Sarkozy), « la grande finance internationale maquillée en jeune loup sympathique » (Macron) ou encore « Hibernatus », à savoir Alain Juppé dans la langue de Nicolas Dupont-Aignan, et Gérard Voisin** pour un militant qui, lorsque « NDA » a demandé à l’assistance si elle connaissait ce film, a répondu qu’ « On en avait un devant la porte [de la librairie] tout à l’heure. Il s’appelait Gérard Voisin ».

Empêcher que la France se transforme « en Luna-park dominé par les Chinois, les Allemands ou d’autres

Revenant sur les raisons qui l’ont conduit à écrire le livre qu’il dédicaçait, « NDA » a d’abord confié que c’était bien lui qui l’avait écrit, pour préciser sa pensée. Une entreprise qui lui a pris du temps. Au point que l’éditeur a menacé de ne plus le publier, faute d’avoir été « livré » dans les délais, essentiellement parce que « NDA » ne l’estimait « pas encore tout à fait mûr ».

Préciser sa pensée donc, mais, surtout, « traduire l’essence de notre combat », celui des militants de Debout la France : un mouvement qui s’insurge de ce que l’on a fait du vote du 29 mai 2005, lors duquel le peuple français a rejeté le traité établissant une constitution pour l’Europe. Un mouvement qui ne veut pas que la France se transforme « en Luna-park dominé par les Chinois, les Allemands ou d’autres ». Un mouvement qui voit très bien que « la France est en train d’être déclassée par une classe politique » contre laquelle ses militants n’ont pas de mots assez durs, et qui enrage à l’idée de devoir, selon l’alternative posée par Dupont-Aignan, « soit continuer avec les mêmes incapables, soit avec le FN ».

 

*Voir l’article d’Info-Chalon :

http://www.info-chalon.com/articles/chalon-sur-saone/2016/04/03/20964/nicolas-dupont-aignan-a-chalon-sur-saone-le-15-avril/

**Ex-député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire, battu en 2012 par Thomas Thévenoud, venu saluer Nicolas Dupont-Aignan chez Develay ce vendredi.