Politique de droite

PRIMAIRE DE LA DROITE - Trois pour le prix d'un à Chalon sur Saône

PRIMAIRE DE LA DROITE - Trois pour le prix d'un à Chalon sur Saône

Gilles Platret avait convié Jean Rottner, maire de Mulhouse et Gil Avérous, maire de Châteauroux ce mardi soir à la salle Marcel Sembat. Devant un peu plus de 70 sympathisants, la ligne sarkozyste a été réaffirmée alors que le premier tour de la primaire, ouverte à toutes et à tous, se déroule le 20 novembre prochain.

"Sarkozy sera devant le 20 novembre au soir !"

Gilles Platret, en tête, l'a affirmé à maintes reprises, ce mardi soir à la salle du restaurant de la salle Sembat à Chalon sur Saône. Accueillant les maires de Châteauroux et Mulhouse, les militants et sympathisants sarkozystes de Saône et Loire se sont retrouvés (74 pour être précis), autour de trois maires pour le prix d'un. Une proposition qui émane de Jean Rottner, qui avait proposé à Gil Avérous et Gilles Platret, cette formule quelque peu inhabituelle. L'occasion pour les trois édiles locaux de rappeler les raisons de leurs engagements derrière Nicolas Sarkozy, avant de pointer au fil des minutes, "la gestion socialiste". "Etat faible, laxisme de la justice, besoin d'un Etat fort derrière Nicolas Sarkozy...", la sémantique sarkozyste a tapé fort ce mardi soir, afin de faire comprendre aux éventuels hésitants de la salle, que "l'alternance à François Hollande, c'est Nicolas Sarkozy". 

Côté laxisme de l'Etat, le maire de Châteauroux s'est voulu très taquin, jusqu'à même évoqué "la présence d'un trafiquant de drogue sur la Place de l'Hôtel de ville tous les jours à 15h". Des propos exagérés ou surréalistes qui bien sûr ont fait mouche, avant de s'en prendre à Christiane Taubira notamment et à la gestion de Manuel Valls. 

Les uns et les autres ont expliqué les raisons et les espoirs qu'ils fondent dans la victoire de Nicolas Sarkozy," alors que les maires sont les premiers communicants des politiques publiques" a lancé Gilles Platret, avant de dénoncer comme à Châteauroux, "la baisse de 40 % en trois ans des dotations de l'Etat". 

La piste d'une primaire parasitée par les gauchistes balayée... 

Il y a quelques jours, info-chalon.com s'en faisait d'ailleurs l'écho, en accueillant Guillaume Peltier, chef de file d'une pétition "non au vol de la primaire par la gauche", Gilles Platret accréditait à demi-mot la thèse d'une primaire confisquée par la gauche. Ce mardi soir, le maire de Chalon sur Saône a semble-t-il raviser sa position, "ne croyant pas à des cohortes socialistes se déplaçant voter". Une analyse confirmée par ses deux homologues qui s'interrogent davantage sur le comportement des centristes, seuls susceptibles de donner une avance ou pas à leur leader. En attendant, pour les trois maires, "Nicolas Sarkozy sera devant le soir du 20 novembre. C'est une certitude !". Méthode Coué pour les sarkozystes ? Vraie compréhension des équilibres électoraux ? La réponse ne tardera pas à tomber. La seule certitude à ce jour, c'est que nul n'est en capacité de prédire quel sera le taux de participation, quelle sera la proportion de militants encartés et de simples citoyens. Quoiqu'il en soit, la seule certitude à ce jour, c'est que la primaire est ouverte à toutes et à tous, qu'il vous en coûtera deux euros et qu'il vous appartiendra de signer la charte selon laquelle vous adhérez aux valeurs de la droite et du centre.

Laurent Guillaumé